Formation en géologie
Formation
De futures missions habitées d'exploration spatiale auront pour objet Mars, la Lune ou des astéroïdes. La recherche géologique constituera une part importante des travaux sur ces corps célestes.
Par exemple, au cours des missions Apollo, les astronautes devaient principalement étudier la géologie de la Lune. Des échantillons lunaires ont ainsi été prélevés, puis ramenés sur Terre.
De la même manière, les astronautes devront repérer les structures géologiques d'intérêt au cours de futures missions. Leurs découvertes pourraient aider à mieux comprendre de l'histoire de notre planète et de notre système solaire.
Dans le cadre de leur formation d'astronaute, les astronautes de l'Agence spatiale canadienne (ASC) participent à des expéditions géologiques dans le Nord canadien.
Lors de la plupart de leurs expéditions géologiques, nos astronautes ont eu la chance de faire partie d'une équipe de recherche du Centre for Planetary Science and Exploration (CPSX) (en anglais seulement) de l'Université Western, menée par Gordon Osinski.
Akureyri et le parc national du Vatnajökull et, Islande
Album photo de la formation en géologie au parc national du Vatnajökull et Islande
- Astronautes canadiens : Jeremy Hansen et Jenni Gibbons
- Durée : Du au
- Lieu : Akureyri et le parc national du Vatnajökull en Islande
Mission
- S'exercer à faire du travail de géologie dans un environnement unique dont la topographie s'apparente à celle de la Lune.
- Perfectionner les techniques de sortie extravéhiculaire, tester des outils géologiques et parcourir des paysages comme ceux de la Lune, où les rayons obliques du Soleil éclairent de façon semblable à ce que verront les astronautes sur la Lune.
L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen et ses coéquipiers d'Artemis II, dont la relève canadienne Jenni Gibbons et la relève de la NASA Andre Douglas, ont participé à une formation à en géologie lunaire à Akureyri et dans le nord du parc national du Vatnajökull, en Islande. De 395 à 490 mètres au-dessus du niveau de la mer, cette zone du parc est en grande partie un désert volcanique inhabitable. L'Islande, qui compte plus de 30 régions volcaniques actives, a été retenue pour ses sols glacés qui ressemblent à ceux auxquels on s'attend au pôle Sud de la Lune.
Cratère Mistastin (Kamestastin), Terre-Neuve-et-Labrador
Billet de blogue sur la formation en géologie lunaire organisée en 2023
Album photo de la formation en géologie 2023 au cratère Mistastin (Kamestastin) au Labrador
- Astronautes canadiens : Jeremy Hansen et Jenni Gibbons
- Durée : Du au
- Lieu : Cratère Mistastin
Mission
- Mener des activités de géologie dans un cratère d'impact météoritique, le relief le plus courant sur la Lune.
- Déterminer les meilleurs instruments et techniques pour les travaux de géologie sur la Lune.
- Prélever un échantillon d'anorthosite, un type de roche rare sur Terre, mais abondant sur la Lune.
L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen et sa coéquipière de la NASA Christina Koch, tous deux spécialistes de mission d'Artemis II, participent à une formation en géologie dans le nord du Labrador en compagnie de l'astronaute de l'ASC Jenni Gibbons.
Ce cratère est l'un des 31 cratères d'impact météoritique que compte le Canada. Cet endroit est incontournable pour la formation des astronautes qui iront sur la Lune, car sur Terre, c'est ce qui ressemble le plus à ce qu'on trouve sur la Lune.
Cratère Mistastin (Kamestastin), Terre-Neuve-et-Labrador
- Astronaute canadien : Joshua Kutryk
- Durée : Du au
- Lieu : Cratère Mistastin
Mission
- Mener des travaux de géologie sur le terrain dans un environnement où la surface ressemble à celle de la Lune.
- Apprendre à reconnaître les meilleurs échantillons de roche à rapporter lors de futures missions.
- Manipuler un échantillon d'anorthosite, un type de roche rare sur Terre, mais abondant sur la Lune.
Lors de cette expédition de deux semaines dans le nord du Labrador, les astronautes et les géologues ont parcouru un cratère de 28 kilomètres de diamètre créé il y a 36 millions d'années lors de l'impact d'un astéroïde.
Le long de la corniche abrupte, les astronautes ont collecté des échantillons de roches et exercé leurs compétences en géologie. Les futurs astronautes en mission sur la Lune devront sélectionner les meilleurs échantillons de roche qu'ils rapporteront sur Terre afin de maximiser les retombées scientifiques.
Glacier Kaskawulsh, Yukon
Album photo du Glacier Kaskawulsh
- Astronaute canadien : David Saint-Jacques
- Durée : Du au
- Lieu : Chaîne de montagnes Saint-Élie, Yukon
Mission :
- Apprendre les méthodes et les techniques de travail du domaine de la géologie pouvant être appliquées pendant de futures missions sur Mars ou sur d'autres planètes.
- Aider les chercheurs à développer de meilleurs modèles de prédiction, de l'effet des changements climatiques sur les glaciers.
- Agir à titre d'officier médical pour l'équipe.
- Améliorer ses compétences en matière d'expédition.
Pendant cette expédition de deux semaines, David a appuyé le groupe de glaciologie de l'Université Simon Fraser, dirigé par la chercheuse Gwenn Flowers. Ensemble, ils ont étudié l'interaction des glaciers avec des plans d'eau douce.
La glace est présente ailleurs dans l'Univers. On sait que la planète Mars possède des calottes polaires et que des satellites glacés orbitent autour d'autres planètes du système solaire.
Les expéditions d'exploration planétaire s'apparenteront donc à celles effectuées sur Terre.
Île Victoria, Territoires du Nord-Ouest
Album photo de l'Île Victoria, Territoires du Nord-Ouest
- Astronaute canadien : Jeremy Hansen
- Durée : au
- Lieu : Archipel arctique canadien
Mission :
- Confirmer l'origine du cratère.
- Faire de la reconnaissance géologique.
- Participer à l'étude de la géologie de l'île et des roches affectées par l'impact.
- Se familiariser avec des instruments utilisés lors de missions d'exploration planétaires.
Dans le cadre du programme de Recherche sur les applications scientifiques et opérationnelles (SOAR) de l'ASC, l'équipe a développé de nouveaux outils et techniques d'utilisation d'images RADARSAT-2, pour :
- améliorer la cartographie géologique,
- favoriser la gestion du territoire,
- appuyer l'exploration des ressources dans l'Arctique canadien.
Lac à l'eau claire, Québec (maintenant lac Wiyâshâkimî)
Album photo du Lac à l'eau claire, Québec (maintenant lac Wiyâshâkimî)
- Astronaute canadien : David Saint-Jacques
- Durée : Du au
- Lieu : Nord-du-Québec
Mission :
- Étudier les processus liés à la formation des cratères d'impact.
- Apprendre différentes méthodes et techniques de géologie qui pourraient être mises en pratique ailleurs que sur Terre, comme sur la Lune ou un astéroïde.
David et l'équipe de recherche ont étudié le Lac à l'eau claire Ouest, la structure géologique du lac Est étant submergée. Il s'agit de deux lacs circulaires créés par des impacts de météorite dans le passé!
Île Devon, Nunavut
Album photo de l'Île Devon, Nunavut
- Astronaute canadien : Jeremy Hansen
- Durée : Du au
- Lieu : Extrême-Arctique
Mission :
- Accompagner l'équipe de recherche pour étudier les processus reliés à la formation des cratères d'impact.
- Étudier le cratère Haughton.
- Apprendre différentes méthodes et techniques de géologie qui pourraient être mises en pratique ailleurs que sur Terre, comme sur la Lune ou un astéroïde.
C'est sur cette île inhabitée et très reculée de la baie de Baffin, au Nunavut, que l'on retrouve les cratères d'impact les plus exposés et les mieux préservés de la planète.
Mais cet isolement comporte de réels défis : l'équipe a été amenée sur le site par avion et pouvait compter sur un soutien et des approvisionnements très limités.
Sur Terre, les cratères sont souvent effacés par le mouvement des plaques tectoniques, le volcanisme et l'érosion.
Malgré tout, environ 180 cratères d'impact ont été documentés jusqu'à maintenant, donc 30 sont situés au Canada.
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