Mars
Caractéristiques de Mars
Type | Planète tellurique |
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Taille (diamètre) | 6 791 km, soit environ la moitié de la taille de la Terre |
Masse | 6,417 × 1023 kg, soit environ 10% de la masse de la Terre |
Longueur de l'année (période orbitale) | 687 jours |
Nombre de lunes | Deux : Phobos et Deimos |
Distance moyenne du Soleil | 227 939 200 km |
Température | Entre -140 et 30 °C |
Formation
Mars est la quatrième planète du Système solaire, en comptant à partir du Soleil. Les scientifiques pensent que toutes les planètes ont été créées il y a un peu plus de 4,5 milliards d'années. Au départ, le Système solaire était un grand nuage de gaz, de poussière et de glace. Celui-ci s'est aplati en un disque en rotation. Le Soleil est né en son centre et les planètes se sont formées à partir de particules qui se sont réunies le long d'anneaux dans le disque.
Révolution et rotation
L'année martienne – le temps nécessaire pour une révolution autour du Soleil – est presque deux fois plus longue qu'une année sur Terre. Toutefois, la période de rotation des deux planètes est similaire : la durée moyenne d'un jour sur Mars est de près de 24 heures et 40 minutes en temps terrestre.
L'axe de rotation de Mars est incliné d'un peu plus de 25°. La planète rouge a donc quatre saisons, chacune deux fois plus longue que leur équivalent terrestre.
Surface
On appelle Mars la planète rouge à cause de sa teinte rougeâtre causée par l'oxyde de fer (ou rouille) qui se trouve à la surface.
C'est sur Mars que se trouve la plus haute montagne du Système solaire : Olympus Mons. Ce volcan éteint s'élève à presque 22 km, soit deux fois et demie l'altitude du mont Everest.
Valles Marineris est un gigantesque canyon sur Mars qui s'étire sur plus de 3000 km, c'est-à-dire à peu près la distance entre Montréal et Calgary! D'une profondeur d'environ 8 km et souvent appelé Grand Canyon de Mars, Valles Marineris est le plus grand canyon connu du Système solaire.
Y a-t-il de l'eau sur Mars?
On cherche de l'eau sur Mars depuis le début du 19e siècle. En , l'astronome italien Giovanni Schiaparelli a observé un réseau de lignes à la surface de Mars. Il les a baptisées canali, en italien, mot qui a été mal traduit par canaux. Il n'en fallait pas plus pour que plusieurs supposent qu'il y avait de l'eau courante et une vie intelligente sur Mars.
Depuis, les missions de survol planétaire, les techniques d'imagerie avancées et la collecte de données par des satellites, des atterrisseurs et des rovers ont fourni aux scientifiques une meilleure compréhension de la topographie de Mars.
On a trouvé de la glace d'eau aux pôles Nord et Sud de Mars, en grande partie sous des glaciers de dioxyde de carbone. Toutefois, la mince atmosphère de Mars contient une petite quantité d'eau. En effet, la station météorologique canadienne de la mission Phoenix sur Mars a été la première à détecter de la neige, qui s'est vaporisée avant de toucher le sol.
Un passé riche
En raison de la faible pression atmosphérique sur Mars, l'eau liquide ne peut exister à la surface. Mais dans le passé, l'atmosphère aurait été plus dense que maintenant, alors une grande quantité d'eau liquide aurait pu se trouver à la surface. C'est que ce que semblent indiquer les traces visibles d'anciens lits de rivières et de lacs.
Mars avait aussi un champ magnétique, mais les scientifiques croient qu'il a disparu de la planète il y a environ quatre milliards d'années. Selon certains indices, il se peut que l'ancienne planète Mars ait ressemblé à la Terre et que les conditions aient été propices au développement de la vie.
Un ancien peuple de Babylone a divisé la semaine en sept jours, et nommé chaque jour en l'honneur d'un astre du Système solaire :
- dimanche, le jour du Soleil, renommé en français pour le jour du Seigneur (du latin dies Dominicus);
- lundi, le jour de la Lune;
- mardi, le jour de Mars;
- mercredi, le jour de Mercure;
- jeudi, le jour de Jupiter;
- vendredi, le jour de Vénus;
- samedi, le jour de Saturne, du latin Saturnies dies, renommé en français pour le jour du sabbat (du bas latin sambati dies)
À cause de sa teinte rouge dans le ciel nocturne, Mars a été associée par plusieurs anciennes civilisations à la guerre. Pour les Romains, Mars était le dieu de la guerre.
Exploration de Mars
On a lancé de nombreuses missions pour explorer Mars, mais seulement 50 % d'entre elles ont été fructueuses. Les difficultés sont posées par la faible densité de l'atmosphère martienne. Pour faire atterrir un engin sur Mars sans incident, il faut faire preuve de créativité et combiner boucliers thermiques, rétrofusées et parachutes.
En 1975, les sondes Viking 1 et Viking 2 de la NASA ont été les premiers engins à atterrir sur la surface de Mars et à l'explorer. Elles avaient été conçues pour trouver des signes de vie sur Mars.
Le rover Opportunity, qui a atterri sur Mars en , a constitué l'un des plus grands succès de l'exploration planétaire. Sa durée de vie était censée n'être que de 90 jours, mais il a exploré la surface de Mars pendant plus de 14 ans. Il a parcouru 45 km – une distance record – et a aidé les scientifiques à mieux comprendre la géologie et le climat de Mars. Le jumeau d'Opportunity, le rover Spirit, a également collecté des données pendant une période vingt fois plus longue que prévu.
Le rover Curiosity de la NASA qui explore Mars actuellement a franchi plus de 20 km sur la planète rouge. Curiosity analyse le sol martien avec l'instrument géologique de fabrication canadienne APXS, sous la direction du Pr Ralf Gellert de l'Université de Guelph. À ce jour, l'APXS a transmis plus de 1500 résultats scientifiques à la Terre!
L'Agence spatiale canadienne (ASC) finance également des scientifiques canadiens qui participent à d'autres missions internationales sur Mars :
- Livio Tornabene, Ph. D., de l'Université Western et le Pr Ed Cloutis de l'Université de Winnipeg participent à la mission Trace Gas Orbiter d'ExoMars de l'Agence spatiale européenne, un satellite conçu pour étudier l'atmosphère martienne. Un sous-système d'antenne de communication construit au Canada est embarqué sur le satellite.
- La Pre Catherine Johnson et Anna Mittelholz, Ph. D., de l'Université de la Colombie-Britannique participent à la mission InSight de la NASA qui examine de plus près la structure et la composition des couches internes de Mars.
- Le Pr Chris Herd de l'Université de l'Alberta est l'un des scientifiques participant à la mission Mars , dont le rover servira à prélever et à conserver des échantillons censés être expédiés sur Terre un jour.
Dans l'avenir, Mars continuera d'être explorée par des robots, mais le sera aussi par des êtres humains. Grâce aux travaux visant à accroitre l'autonomie des équipages, les missions de longue durée pour atteindre la planète rouge deviendront bientôt réalité.
Aller sur Mars, une entreprise des plus complexes
Des agences spatiales du monde entier ont pour objectif à long terme d'envoyer des équipages en mission sur Mars. Au moment de planifier une telle mission, il faut tenir compte d'un certain nombre de facteurs importants.
- Fenêtre de lancement : Vu que le lancement d'un vaisseau en vue d'un voyage interplanétaire exige une énorme quantité d'énergie, les ingénieurs en astronautique doivent calculer très précisément la trajectoire la plus efficace. Les orbites de la Terre et de Mars font en sorte qu'il y a des fenêtres de lancement tous les 26 mois.
- Atterrissage périlleux : Après la rentrée atmosphérique, il faut que le module de descente ralentisse à la bonne vitesse et à un angle précis pour atterrir correctement, ce qui n'est pas une mince affaire.
- Délai de communication : Selon la distance entre la Terre et Mars, il faut presque 20 minutes pour que les commandes transmises depuis la Terre se rendent à la planète rouge et encore une vingtaine de minutes pour recevoir une réponse.
- Autres difficultés : Avec la technologie actuelle, se rendre sur Mars prendrait au moins deux ans. Pendant leur mission, les membres d'équipage souffriraient d'un grand isolement et recevraient de fortes doses de rayonnement. Ils devraient être pleinement autonomes, sans aide de la Terre, et produire leur nourriture dans l'espace pour demeurer en santé.
Canular : non, la planète rouge ne semblera jamais être aussi grosse que la Lune
Depuis plus de 15 ans, un mensonge tenace resurgit en ligne presque chaque été. Selon la rumeur, dans la nuit du 27 août, Mars devrait sembler aussi grosse que la pleine lune, un phénomène exceptionnel qui ne se reproduirait pas avant 2287. Ce canular pourrait être dû en partie au fait que, le , Mars a semblé un peu plus grosse que d'habitude puisqu'elle se trouvait alors à la distance la plus proche de la Terre depuis 60 000 ans. Toutefois, comme Mars est très éloignée de la Terre, il n'y a aucune possibilité qu'elle paraisse aussi grosse que la Lune, même observée avec un télescope.
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