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La mission InSight : sous la surface de la planète Mars

Les missions d'exploration antérieures de Mars ont consisté à étudier son atmosphère et à cartographier ses étendues de terres rocheuses. Mais quels secrets notre proche voisine cache-t-elle en profondeur?

La mission InSight de la NASA est la première destinée à explorer le sous-sol de Mars. L'atterrisseur a été lancé à bord d'une fusée Atlas V depuis la base aérienne Vandenberg, en Californie. Les instruments sensibles embarqués aideront les scientifiques à en savoir plus sur la formation des planètes telluriques il y a 4,5 millions d'années.

Fondé sur la technologie de l'atterrisseur martien Phoenix, InSight dispose d'une sonde conçue pour pouvoir s'introduire dans le sol à une profondeur de trois à cinq mètres.

InSight Mission - Animation (Source : NASA.)

InSight recueillera des données sur les éléments clés suivants :

Le rôle du Canada dans la mission

Résultats préliminaires de chercheuses canadiennes seulement une année terrestre après l'arrivée d'InSight sur la planète rouge

En , la Pre Catherine Johnson, chercheuse à l'Université de la Colombie-Britannique (UBC), et Anna Mittelholz, boursière postdoctorale à UBC, ont fait connaitre leurs résultats préliminaires sur la première année d'InSight sur Mars.

Leur analyse des données recueillies par InSight fait l'objet d'un article scientifique dans Nature Geoscience (en anglais seulement). D'après ces données, le magnétisme sur le site d'atterrissage serait 10 fois plus fort que prévu. Comme la plupart des roches aux alentours d'InSight sont trop jeunes pour avoir subi l'effet de l'ancien champ magnétique de Mars, les chercheuses pensent que le champ magnétique détecté par l'atterrisseur est attribuable en majeure partie aux roches magnétisées qui se trouvent profondément sous la surface.

Les instruments sensibles d'InSight révèlent aux scientifiques de la mission que Mars est plus active que prévu. Certains phénomènes ont surpris l'équipe d'InSight jusqu'à présent, comme de mystérieuses impulsions magnétiques généralement détectées vers minuit, des tremblements de terre dans des régions volcaniques récemment actives et des centaines de tourbillons balayant la surface poussiéreuse de la planète.

Catherine Johnson, Ph. D., cochercheuse de l'équipe scientifique d'InSight, professeure de géophysique à UBC (à gauche); Anna Mittelholz, boursière postdoctorale à UBC (à droite). (Source : UBC/Chuck Kosman.)

L'Agence spatiale canadienne a accordé une subvention à la Pre Catherine Johnson, cochercheuse d'InSight. Ce soutien financier rend possible la participation d'Anna Mittelholz, boursière postdoctorale à UBC et leur permet à toutes deux de jouer un rôle important dans l'équipe scientifique internationale de la mission.

Dans le cadre de leur recherche, elles modéliseront la conductivité électrique de la roche martienne et détermineront sa teneur en eau, et feront également la lumière sur la structure interne de la planète et le début de son histoire. Les chercheuses combineront les données d'InSight sur l'activité sismique, le magnétisme et l'environnement avec celles sur l'atmosphère collectées par le satellite MAVEN (en anglais seulement) de la NASA pour suivre les variations quotidiennes des traces de l'ancien champ magnétique de Mars.

La Terre et Mars se sont formées de façon assez semblable, mais la taille de la planète rouge la rend plus susceptible de révéler certains secrets de son passé.

Comme l'énergie interne de notre planète est beaucoup plus importante que celle de Mars, les roches y sont constamment renouvelées, ce qui a effacé de nombreuses traces du début de son histoire.

En revanche, Mars a refroidi beaucoup plus vite que la Terre et ce processus accéléré a figé des indices matériels que les scientifiques peuvent déceler pour en savoir plus sur les origines du Système solaire.

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