Plan ministériel - en un coup d'œil
Un plan ministériel décrit les priorités, les plans et les coûts associés d'un ministère pour les trois prochains exercices.
Principales priorités
- Propulser l'exploration spatiale grâce au programme lunaire
La participation de l'Agence spatiale canadienne (ASC) au programme de la station spatiale lunaire Gateway sera un élément clé de ses missions d'exploration spatiale. Dans le cadre de son programme lunaire, l'ASC développera un système robotique de pointe et des rovers, encouragera les partenariats scientifiques, enverra son premier astronaute en orbite autour de la Lune dans le cadre de la mission Artemis II et améliorera la prestation de soins de santé à distance. Grâce à ces projets et initiatives, l'ASC collaborera avec des partenaires internationaux, ce qui favorisera la croissance économique, les possibilités d'emploi et l'innovation dans le pays, tout en faisant progresser les connaissances scientifiques et en améliorant la vie des Canadiens et des Canadiennes. - Fournir des données spatiales pour soutenir les ambitions du Canada en matière de développement durable
Reconnaissant le rôle essentiel de l'observation de la Terre par satellite pour lutter contre le changement climatique et surmonter les défis environnementaux, l'ASC s'est engagée à tirer parti des données spatiales au service du développement durable. L'ASC vise à créer des solutions innovantes pour atténuer le changement climatique, et s'y adapter, en acquérant de nouvelles données satellitaires et en lançant des missions pour soutenir la réponse à des défis majeurs comme les feux de forêt, en plus d'encourager le développement d'applications et de services. Grâce à ces initiatives, l'ASC contribuera à renforcer la résilience, à éclairer la prise de décision et à faire du Canada un chef de file en matière de développement durable. - Positionner l'écosystème spatiale canadienne sur la voie de la prospérité
L'ASC reconnaît la nature transformatrice des activités spatiales et le potentiel de croissance économique considérable qui en découle. Afin de permettre à l'écosystème spatial canadien de tirer parti de l'expansion de l'économie spatiale internationale, l'ASC soutiendra les entreprises spatiales en démarrage et en croissance par l'intermédiaire du programme de développement des capacités spatiales, en plus de collaborer avec l'industrie pour stimuler les investissements et la création d'emplois. En donnant la priorité à l'innovation et aux capacités industrielles, le Canada cherche à tirer parti de l'expansion de l'industrie spatiale et à stimuler la croissance économique et les possibilités d'emploi. L'ASC entamera la mise en place du Pôle spatial, une initiative collaborative qui entraînera des transformations dans l'écosystème spatial canadien en mettant en contact des scientifiques et des entrepreneurs, ce qui permettra aux petites et moyennes entreprises (PME) novatrices de s'adapter et de saisir les occasions offertes par l'économie spatiale mondiale en pleine évolution.
Recentrer les dépenses gouvernementales
Dans le budget de , le gouvernement s'est engagé à réduire ses dépenses de 15,4 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, à compter de –, et de 4,5 milliards de dollars par an par la suite.
Dans le cadre du respect de cet engagement, l'ASC prévoit les réductions de dépenses suivantes :
- – : 11 087 139 $
- – : 21 543 000 $
- – et par la suite : 17 240 000 $
L'ASC atteindra ces réductions en procédant comme suit :
- Réduction des dépenses de voyages et certains services professionnels
- Rationaliser des services techniques et capacités opérationnelles spatiales de l'ASC
- Réduire des investissements et activités des programmes de financement en développement des capacités spatiales visant à préparer de nouvelles misions spatiales et se concentrer sur l'exécution des missions actuellement approuvées.
Les chiffres de ce plan ministériel tiennent compte de ces réductions.
Faits saillants
Un cadre ministériel des résultats comprend les responsabilités essentielles d'une organisation, les résultats qu'elle prévoit atteindre et les indicateurs de rendement qui mesurent les progrès vers ces résultats.
Le Canada dans l'espace
Faits saillants du Canada dans l'espace
Résultats ministériels :
- Le Canada demeure un chef de file dans l'espace
- L'information et les technologies spatiales améliorent la vie des Canadiens
- L'investissement du Canada dans l'espace présente des avantages pour l'économie canadienne
Dépenses prévues : 349 012 257 $
Ressources humaines prévues : 492.9 en équivalents temps plein (ETP)
L'ASC est la seule entité chargée d'assurer la présence du Canada dans l'espace. Pour atteindre cet objectif, l'ASC se concentre sur trois résultats ministériels à long terme, soit s'assurer que le Canada demeure un chef de file dans l'espace, que l'information et les technologies spatiales améliorent la vie des Canadiens et que l'investissement du Canada dans l'espace présente des avantages pour l'économie canadienne.
Le Canada demeure un chef de file dans l'espace
En –, l'ASC fera progresser l'exploration spatiale grâce à un large éventail de projets et d'initiatives centrés sur le programme lunaire. L'ASC demeurera un fier partenaire de la Station spatiale internationale (SSI) et continuera à opérer le Canadarm2. L'ASC préparera également la quatrième mission de longue durée d'un astronaute canadien à bord de la SSI, qui constitue le terrain d'essai pour l'avenir de l'exploration. En –, les efforts porteront également sur la participation du Canada aux programmes de la station spatiale lunaire Gateway et faire progresser le développement du Canadarm3. Grâce à cette contribution canadienne, il sera possible d'entretenir, de réparer et d'inspecter la station spatiale lunaire Gateway, de capturer des véhicules en visite, de déplacer des modules de la station, d'aider les astronautes lors des sorties dans l'espace et de permettre la réalisation de travaux scientifiques en orbite lunaire et sur la surface de la Lune. En échange de sa contribution au Canadarm3, le Canada s'est vu offrir la possibilité de participer à la mission Artemis II de la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Grâce à cette mission, dont le lancement n'est prévu pas avant et avec la participation de l'astronaute Jeremy Hansen de l'ASC, le Canada deviendra le deuxième pays à envoyer un astronaute en orbite autour de la Lune.
Afin de s'assurer que l'industrie et les universités sont en mesure de profiter des occasions découlant des efforts d'exploration du Canada, l'ASC poursuivra son Programme d'accélération de l'exploration lunaire (PEAL), qui favorise la collaboration et les avancées technologiques dans le domaine de l'exploration spatiale. Ce programme soutiendra également des projets de recherche et de développement liés à l'exploration lunaire, comme le rover lunaire qui sera le premier véhicule canadien à explorer la Lune pour aider à la recherche de glace d'eau, qui est un élément crucial pour l'exploration humaine future de l'espace. Dans le cadre de sa contribution au programme Artemis de la NASA, l'ASC commencera également à travailler sur un véhicule utilitaire lunaire, dont le lancement est prévu pour .
En –, l'ASC continuera d'optimiser le temps qu'elle alloue au programme d'observation avec le télescope spatial James Webb afin d'appuyer les travaux de recherche canadiens sur les galaxies lointaines, la formation des étoiles et des planètes et la découverte potentielle de signes de vie extraterrestre. Parallèlement, l'ASC préparera sa prochaine contribution d'astronomie, dans le cadre de la mission internationale Ariel (pour Atmospheric remote-sensing infrared exoplanet large-survey) de l'Agence spatiale européenne (ESA).
L'ASC continuera également à préparer ses installations et la communauté scientifique dans le but de recevoir, de conserver et d'étudier une partie de la matière prélevée au cours de la mission Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu, ce qui fera du Canada le cinquième pays au monde à recevoir et à conserver un échantillon recueilli dans l'espace.
L'information et les technologies spatiales améliorent la vie des Canadiens
Les satellites d'observation de la Terre (OT) de l'ASC, comme le satellite RADARSAT-2, la mission de la Constellation RADARSAT (MCR) et le satellite SCISAT, continueront de fournir des données inestimables qui profiteront à notre planète et à notre vie quotidienne. Afin de favoriser le développement de solutions novatrices et d'accroître l'utilisation des données spatiales dans divers secteurs, l'ASC poursuivra son initiative utiliTerre. Les satellites de l'ASC soutiennent un large éventail de services appuyant l'adaptation au changement climatique, les interventions d'urgence en cas de catastrophes naturelles, la surveillance des écosystèmes marins et côtiers, et la sécurité nationale.
En –, l'ASC poursuivra les travaux liés à l'investissement dans le programme de satellite RADARSAT+ annoncé par le gouvernement le . Cet investissement de 1,012 milliards de dollars sur 15 ans permettra d'assurer la continuité des données satellitaires essentielles du programme d'observation de la Terre (OT) aux différentes organisations fédérales afin qu'elles puissent continuer d'offrir les services aux Canadiens et Canadiennes. En outre, l'ASC poursuivra son travail de fond dans le cadre de deux autres missions d'OT : GardeFeu, qui fournira des informations essentielles pour améliorer la gestion des feux de forêt dans tout le pays, et la mission AVENIR (Aérosols, vapeur d'eau, nuages et leurs interactions avec le rayonnement), qui fait partie de la constellation de satellites du système d'observation de l'atmosphère AOS (Atmosphere Observing System) de la NASA et qui fournira des observations sur les aérosols, les nuages, la convection et les précipitations. Il s'agit de variables climatiques clés qui peuvent être surveillées afin d'améliorer notre compréhension du changement climatique.
L'investissement du Canada dans l'espace présente des avantages pour l'économie canadienne
Chaque projet et initiative de l'ASC contribue à faire en sorte que les investissements dans l'espace profitent à l'économie canadienne. Pour maintenir la prospérité du secteur spatial dans les années à venir, l'ASC continuera à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) dans leurs projets novateurs par l'intermédiaire du Programme de développement des technologies spatiales (PDTS). Cette initiative de financement procure des contributions et des contrats qui appuie l'innovation afin de favoriser la croissance de l'industrie spatiale canadienne et de réduire les incertitudes technologiques.
L'ASC continuera également à fournir une expérience pratique aux étudiants et aux nouveaux professionnels. Dans le cadre de l'initiative Vols et investigations-terrain en technologies et sciences spatiales (VITES), l'ASC appuie les projets de recherche des universités canadiennes auxquels participent des étudiants et de jeunes chercheurs. Dans le cadre de l'avis d'offre de participation Initiative canadienne CubeSats en STIM (CUBICS), neuf équipes universitaires concevront, construiront, testeront, lanceront et exploiteront leur propre satellite miniature pour mener à bien leur propre mission scientifique. La campagne de ballons stratosphériques STRATOS de l'ASC continuera également d'offrir aux chercheurs et aux étudiants la possibilité de faire l'essai de leurs charges utiles dans un environnement suborbital. En collaboration avec le Centre national d'études spatiales (CNES) de France, deux charges utiles canadiennes seront testées à bord d'un ballon stratosphérique transatlantique décollant de Suède et atterrissant dans le nord du Canada.
Afin d'intéresser et d'inspirer les jeunes esprits, l'ASC continuera à proposer un large éventail de jeux, d'activités, d'expériences et de ressources numériques sur son site Web. Grâce à ces activités, l'ASC vise à donner aux jeunes les moyens de devenir les scientifiques, les explorateurs et les spécialistes de la résolution de problèmes de demain, qui façonneront le programme spatial canadien.
De plus amples renseignements sur le Canada dans l'espace peuvent être trouvés dans le plan ministériel complet.
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