Le premier rover canadien sur la Lune
- Lancement : au plus tôt en
- État d'avancement du projet : En développement
Pour la première fois, un rover, qu'on appelle aussi astromobile, canadien explorera la Lune et contribuera à la recherche internationale de glace d'eau, un élément clé de l'avenir de l'exploration habitée de l'espace.
Quel sera le nom de la première astromobile lunaire du Canada?
L'Agence spatiale canadienne (ASC) a invité la population canadienne à voter, du au , parmi les noms suivants : Athabasca, Courage, Glacier et Pol-R. Vous avez été nombreux à participer : merci!
Le nom officiel sera annoncé au début de : ne manquez pas ça!
Le rôle du Canada
L'astromobile se posera au pôle Sud de la Lune. Elle embarquera une série de charges utiles scientifiques, plusieurs du Canada et une des États-Unis. Grâce à une collaboration étroite entre la NASA et l'ASC, l'astromobile canadienne sera envoyée sur la Lune dans le cadre de l'initiative des Services commerciaux de charges utiles lunaires de la NASA.
Le milieu universitaire et l'industrie du Canada ont déjà eu l'occasion de démontrer leur savoir-faire et leur capacité d'innovation dans le domaine des instruments scientifiques d'exploration spatiale. Ils en auront ici de nouveau la possibilité. C'est une mission de démonstration technologique destinée à jeter les bases des futures missions canadiennes d'exploration de la Lune.
L'ASC travaille activement depuis des dizaines d'années, dans le cadre du plan canadien d'exploration spatiale robotisée, à peaufiner la conception d'astromobiles et à accroitre l'expertise canadienne dans le domaine.
Pourquoi envoyer une astromobile sur la Lune?
Contrairement aux atterrisseurs, les astromobiles ne sont pas stationnaires. Les atterrisseurs ne font des analyses que là où ils se trouvent, mais les astromobiles peuvent se déplacer pour prélever des échantillons à différents endroits et transmettre ensuite vers la Terre les données sur leur nature géologique et leur composition minéralogique.
Grâce à leurs outils et instruments, elles aident les scientifiques à en savoir plus sur les ressources de la Lune nécessaires pour s'y établir à long terme et, un jour, pour envoyer des astronautes encore plus loin dans l'espace.
Qui construira l'astromobile lunaire canadienne
En , Canadensys Aerospace Corporation a été retenue pour construire l'astromobile lunaire canadienne ainsi que pour y intégrer les charges utiles canadiennes et l'instrument de la NASA.
Canadensys collaborera avec d'autres entreprises, le milieu universitaire et diverses organisations.
- Industrie
- Bubble Technology Industries – Chalk River (Ontario)
- Encoded Mountain – Toronto (Ontario)
- Leap Biosystems – Halifax (Nouvelle-Écosse)
- Maya HTT – Montréal (Québec)
- NGC Aérospatiale – Sherbrooke (Québec)
- Waves in Space Corporation – Cambridge (Ontario)
- Milieu universitaire
- Université de l'Alberta – Edmonton (Alberta)
- Université de Sherbrooke – Sherbrooke (Québec)
- Université de Winnipeg – Winnipeg (Manitoba)
- Université Simon-Fraser – Burnaby (Colombie-Britannique)
- Université Western – London (Ontario)
- Université York – Toronto (Ontario)
- Partenaires internationaux
- Centre de recherche Ames de la NASA – Californie (É.-U.)
- Université d'Hawaï – Hawaï (É.-U.)
- Université d'État de l'Arizona – Arizona (É.-U.)
- Université d'Oxford – Oxford (R.-U.)
- University College de Londres – Londres (R.-U.)
- Université Johns-Hopkins, Laboratoire de physique appliquée – Maryland (É.-U.)
À quoi servira l'astromobile canadienne sur la Lune?
L'astromobile explorera une région du pôle Sud lunaire. Ses charges utiles recueilleront des données scientifiques pour aider à trouver de la glace d'eau et permettre aux chercheurs de mieux comprendre la géologie et l'environnement lunaires.
- Elle se rendra et fonctionnera, pour une durée maximale d'une heure, dans des zones ombragées en permanence.
- Elle résistera à la nuit lunaire, qui peut durer jusqu'à 14 jours terrestres et où la température peut chuter plus bas que −200 °C.
- Elle utilisera plusieurs modes de communication.
- Ses opérations sur la surface lunaire et la transmission des données scientifiques seront optimales.
- Elle fournira des images panoramiques et des vidéos de la surface lunaire.
L'astromobile se déplacera sur la Lune pour faire la démonstration de systèmes clés servant, par exemple, à la mobilité, aux télécommunications, à l'atténuation de la poussière, à la navigation et à la télécommande semi-autonome.
Les opérations seront menées au Canada. Des scientifiques canadiens et américains auront accès aux données recueillies par les charges utiles scientifiques de l'astromobile.
Objectifs
Voici les objectifs de l'astromobile lunaire canadienne.
- La faire se déplacer sur la Lune pour comprendre comment fonctionnent les différents systèmes.
- Présenter la faisabilité, le fonctionnement et les applications possibles de nouvelles technologies.
- Recueillir des données scientifiques qui permettront de déterminer la quantité d'hydrogène présente dans le sol lunaire, l'un des meilleurs indicateurs de la présence de glace d'eau, tout en mesurant la température ambiante au moment de la détection.
- Analyser le sol lunaire pour mieux comprendre les caractéristiques géologiques et minéralogiques du site.
- Mesurer l'intensité du rayonnement à la surface de la Lune auquel les astronautes seront exposés.
Pourquoi est-il important de trouver de la glace d'eau sur la Lune?
Pour s'établir sur la Lune, l'eau est cruciale. L'eau est essentielle à la vie et permet de produire de l'oxygène. Elle servirait aussi à produire de l'hydrogène, une source d'énergie qui permettrait de lancer des fusées depuis la Lune. Transporter de l'eau à partir de la Terre n'est pas envisageable : ce serait trop coûteux et complexe.
Charges utiles
- LHANS (spectromètre à neutrons autonome pour la détection de l'hydrogène lunaire) : le principal objectif de cet instrument est de détecter de l'hydrogène, l'un des meilleurs indicateurs de la présence de glace d'eau. Cet instrument pourra aussi détecter d'autres éléments essentiels, comme le fer et le calcium. Cette charge utile est fournie par Bubble Technology Industries (BTI), de Chalk River, en Ontario.
- Imageur multispectral : Cet imageur utilisera des DEL de différentes longueurs d'onde, sélectionnées pour identifier des minéraux tels que les pyroxènes, les olivines, l'hématite, le spinelle, mais aussi la glace d'eau. Il sera fourni par Canadensys.
- Caméra stéréoscopique : Cet appareil fournira des images 3D sur l'environnement lunaire et facilitera l'identification des minéraux. Cette charge utile sera fournie par Canadensys.
- Microdosimètre de rayonnement : Avec cet instrument, les scientifiques pourront mesurer l'intensité du rayonnement auquel les membres de l'équipage et les infrastructures seront exposés. Il fournira des données sur le rayonnement au fil du temps, pour le pôle Sud lunaire. Cette charge utile sera intégrée par BTI et Canadensys avec le soutien de Leap Biosystems.
- NISA-1000 : Cette charge utile utilisera l'imagerie de la caméra stéréoscopique pour détecter la présence de minéraux mafiques (riches en magnésium et en fer) et de glace d'eau sur la surface lunaire. Elle sera fournie par Canadensys.
- LAFORGE (radiomètre infrarouge avancé pour l'exploration géologique de la Lune) : Ce radiomètre imageur infrarouge et multispectral mesurera la chaleur provenant de la Lune afin de déterminer la température, l'inertie thermique et la composition de la matière à la surface. Cette charge utile de la NASA est construite par le Laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns-Hopkins.
Détails techniques
Destination | Pôle Sud de la Lune |
---|---|
Taille | 0,5 mètre carré |
Masse | De 35 à 40 kg (comprend les instruments scientifiques) |
Délai de transmission des données | De 10 à 20 secondes |
Vitesse maximale | 20 cm/s (0,72 km/h) |
Alimentation | Énergie solaire |
Quelques autres caractéristiques |
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L'astromobile lunaire canadienne est une importante initiative du Programme d'accélération de l'exploration lunaire de l'ASC, qui encourage l'innovation dans les domaines d'expertise du Canada, comme la robotique, les sciences et la santé.
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