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Étude SANSORI : la rigidité oculaire aide-t-elle à protéger les astronautes de troubles de la vue?

Science de la santé

L'étude SANSORI portera sur les facteurs liés aux troubles de la vue éprouvés par certains astronautes au cours de leur mission de six mois.

L'astronaute de l'Agence spatiale européenne Matthias Maurer parle des changements de la vue subis par les astronautes lors de missions de six mois à la Station spatiale internationale et de l'étude canadienne SANSORI qui se penche sur la question. (Sources : Agence spatiale canadienne, NASA, Agence spatiale européenne, Hôpital Maisonneuve-Rosemont.)

Contexte

La vision est naturellement adaptée aux conditions sur Terre. Toutefois, après plusieurs mois dans l'espace, certains astronautes éprouvent des problèmes oculaires et leur vue devient embrouillée.

Ce trouble appelé syndrome neuro-oculaire lié aux vols spatiaux touche de 45 à 75 % des astronautes en mission spatiale de six mois. Il pourrait être causé par la pression accrue dans le crâne des astronautes, attribuable au fait que leurs fluides corporels se déplacent vers la tête en microgravité.

Les scientifiques cherchent à savoir pourquoi ce syndrome est si fréquent. Dans l'étude SANSORI, des chercheurs canadiens examineront si les astronautes dont la structure oculaire est particulièrement rigide en raison de la fermeté de la sclérotique – le blanc de l'œil – sont moins susceptibles de développer ce syndrome. Ils vérifieront en outre si ce syndrome a plus de chance de se manifester quand les vaisseaux sanguins de la choroïde (fine couche de tissu dans l'œil) sont engorgés.

L'astronaute de l'ESA Alexander Gerst prend des mesures oculaires pour aider à caractériser le risque de syndrome neuro-oculaire lié aux vols spatiaux chez les astronautes en mission spatiale de six mois à la Station spatiale internationale. (Source : NASA.)

Objectifs

L'étude SANSORI vise à :

 Retombées sur Terre

Le syndrome neuro-oculaire lié aux vols spatiaux est un trouble propre aux astronautes, mais les connaissances acquises grâce à l'étude SANSORI pourraient aider les chercheurs à mieux comprendre les troubles oculaires sur Terre.

L'étude SANSORI aidera à approfondir les connaissances sur des maladies comme le glaucome, l'hypertension intracrânienne idiopathique (pression sanguine élevée dans la tête sans cause connue) et certaines maladies cardiovasculaires. Comme le syndrome neuro-oculaire lié aux vols spatiaux, ces maladies sont au moins en partie causées par une pression élevée dans la tête. Cette étude peut aussi aider à comprendre les effets des variations de pression dans la tête et les yeux des patients longtemps alités.

Déroulement

Treize astronautes prendront part à l'étude SANSORI.

  1. Les chercheurs collecteront des données sur la vue des astronautes et les propriétés physiques de leurs yeux avant, pendant et après leur vol spatial. Ils utiliseront :
    • des questionnaires sur l'acuité visuelle;
    • divers balayages, vidéos et images des yeux visant à mesurer la pression oculaire;
    • des rapports d'IRM des yeux;
    • des données provenant de séances d'exercice.
  2. Les chercheurs recourront à l'échange de données pour avoir accès à un maximum de renseignements sur la vision des astronautes et s'assurer de connaitre tous leurs antécédents médicaux.

Dates

La collecte des données de l'étude SANSORI a commencé en . L'étude devrait se conclure à la fin de .

L'astronaute de la JAXA Koichi Wakata recueille des données oculaires à la Station spatiale internationale. (Source : NASA.)

Équipe de recherche

Chercheur principal

  • Pr Santiago Costantino, Université de Montréal

Cochercheur

  • Dr Mark Lesk, Université de Montréal, Hôpital Maisonneuve-Rosemont

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