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Mission STS-127

Julie Payette

Description de la mission

Écusson de la mission STS-127
Version textuelle

Cet écusson souligne le deuxième vol spatial de Julie Payette de même que sa participation à la mission STS-127 à destination de la Station spatiale internationale (SSI) en tant que spécialiste de mission.

Vue de l'espace et dans toute sa splendeur, la Terre constitue l'élément central de l'écusson.

Le bras, composé de circuits électroniques, fait allusion à la puissance de la technologie spatiale canadienne, notamment les robots spatiaux canadiens Canadarm2 et Dextre. Le nom de Julie Payette est illustré par des circuits afin d'évoquer sa formation en génie électrique et informatique ainsi que son rôle d'ingénieure de vol et d'opératrice de robotique pendant la mission.

Les étoiles scintillantes représentent les six autres membres d'équipage qui participent à la mission.

C'est cependant la Terre qui capte notre attention. L'exploration spatiale permet à l'humanité d'observer la planète bleue d'un point de vue unique et privilégié et d'agir de façon concertée pour préserver notre demeure à tous. La main légèrement tournée vers la Terre illustre la relation de symbiose qui existe entre l'humanité et sa planète.

Écusson de la mission STS-127. (Source : Agence spatiale canadienne.)


Lancement

Date : 15 juillet 2009

Heure : 18 h 03 min 10 s HE


Atterrissage

Date : 31 juillet 2009

Heure : 10 h 48 min 08 s HE

Site : Centre spatial Kennedy


Durée de la mission : 15 jours 16 h 44 min 58 s

Numéro de vol : STS-127

Orbiteur : Endeavour

Une nouvelle ère s'est amorcée pour l'exploration spatiale et la recherche scientifique canadiennes à bord de la Station spatiale internationale (SSI) lorsque la navette Endeavour s'est envolée pour l'espace dans le cadre de la mission STS-127. La navette Endeavour a emporté avec elle, le 15 juillet 2009, un équipage de sept astronautes parmi lesquels se trouvait l'astronaute canadienne chevronnée Julie Payette.

Durant ces seize jours, les astronautes ont été appelés à réaliser d'exigeants travaux d'assemblage au cours de l'une des missions spatiales les plus complexes de l'histoire de la SSI. Endeavour a transporté jusqu'au complexe orbital une pleine cargaison de composantes essentielles à la SSI, des expériences scientifiques japonaises et canadiennes ainsi que des approvisionnements.

Julie Payette était à l'avant-scène de cette mission puisqu'elle a commandé la robotique canadienne en appui à ses collègues qui ont effectué cinq exténuantes sorties extravéhiculaires (EVA) pour installer ces composantes pendant leur séjour de deux semaines à bord de la station.

Cette ambitieuse mission avait pour principal objectif la livraison du dernier élément permanent de la contribution de l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) au Programme de la SSI. Les astronautes ont terminé l'assemblage du module Kibo - c'est-à-dire le module d'expérimentation japonais (JEM) à segments multiples - en installant une plateforme extérieure comprenant des ensembles d'expériences japonaises conçues pour être exposées au vide spatial. également au programme, les astronautes ont dû remplacer six batteries situées à l'un des points les plus éloignés de la poutrelle de la station.

Outre Julie Payette, l'équipage de la mission STS-127 était formé du commandant Mark Polansky (qui avait déjà participé à deux missions de la navette), du pilote Douglas Hurley et des spécialistes de mission Christopher Cassidy, Thomas Marshburn et David Wolf (qui avait pris part à quatre missions de la navette spatiale, à une EVA et à un séjour prolongé à bord de la station spatiale russe Mir auparavant). Timothy Kopra, un nouvel ingénieur de vol qui a intégré l'équipage Expedition 20 à bord de la SSI était également du voyage. L'ingénieur de vol de JAXA Koicha Wakata est revenu sur Terre dans l'un des sièges d'Endeavour.

L'équipage de la mission STS-127

L'équipage de la mission STS-127

De gauche à droite. Devant : Doug Hurley et Mark Polansky. Derrière : Dave Wolf, Christopher Cassidy, Julie Payette, Tom Marshburn et Tim Kopra. (Source : NASA.)

Premières canadiennes

L'astronaute canadien Bob Thirsk s'entraînant dans un simulateur de capsule Soyouz. (Source : NASA.)

Cette 29e mission de la navette spatiale à destination de la SSI était vraisemblablement remplie d'action et de premières, notamment pour le Canada. Pour la première fois de l'histoire, un astronaute du Canada commandait des systèmes robotiques de trois pays différents. Julie Payette était au centre de toutes les activités robotiques prévues puisqu'elle exploitait les bras robots du Canada, des États-Unis et du Japon.

Julie Payette a également eu l'honneur de prendre part au tout premier rendez-vous dans l'espace entre deux astronautes canadiens puisqu'elle est allée à la rencontre de son collègue canadien Bob Thirsk, qui a rejoint la SSI en mai 2009 à bord d'une capsule russe Soyouz (visitez le site Web de la mission Expedition 20/21 pour plus d'information). Bob Thirsk est l'un des ingénieurs de vol qui effectuent des expériences scientifiques pour le compte du Canada et de partenaires internationaux pendant son séjour de longue durée sur la station, une autre première pour un astronaute canadien. Un certain nombre d'expériences canadiennes gérées par l'Agence spatiale canadienne (ASC) ont été livrées à la station dans le cadre de la mission STS-127. Certaines sont des expériences en physique qui aideront les chercheurs à mieux comprendre le processus de diffusion des liquides (aspect utile pour accroître l'efficacité de l'industrie pétrolière), tandis que d'autres touchent à la biologie (expériences visant à nous aider à mieux comprendre comment la pression artérielle et les évanouissements affectent les voyageurs de l'espace et les habitants de la Terre). Un nombre record de 13 astronautes représentant tous les partenaires de la SSI (7 Américains, 2 Russes, 2 Canadiens, 1 Européen et 1 Japonais) se sont trouvés en même temps dans l'espace, équipages de la navette et de la SSI confondus.

Dans le feu de l'action

Julie Payette et astronautes de la NASA participent à une séance d’entraînement dans un simulateur

Julie Payette à son poste d'ingénieure de vol / spécialiste. (Source : NASA.)

Pour le lancement et le retour sur Terre, Julie Payette occupait le poste d'ingénieure de vol/spécialiste de mission n 2. Assise dans le poste de pilotage, directement derrière le commandant Mark Polansky et le pilote Douglas Hurley, elle assumait un rôle essentiel. Elle a prêté main-forte au pilote en surveillant tous les systèmes de navigation de la navette spatiale afin de s'assurer qu'ils fonctionnaient correctement, et elle contre-vérifiait les manœuvres et la trajectoire de la navette spatiale pendant toute la durée du vol.

Au jour 2 de la mission, les membres d'équipage ont inspecté chaque centimètre carré de la coque de la navette afin de déceler toute trace de dommage ayant pu être causé au décollage. Pour ce faire, les astronautes ont utilisé la perche d'extension canadienne de 15 m (OBSS) qui s'installe à l'extrémité du Canadarm. Au besoin, les membres d'équipage pouvaient utiliser à nouveau ce système pour examiner une dernière fois les tuiles protectrices de la navette lorsqu'elle s'est amarrée à la SSI pour vérifier qu'il n'y ait eu aucun impact avec des micrométéorites ou des débris spatiaux.

Arrivée à bon port

Au jour 3 de la mission, la navette Endeavour, pilotée manuellement par le commandant, s'est approchée lentement de la SSI en vue de son amarrage. à titre de spécialiste de l'amarrage, Julie Payette a veillé à ce que tout se déroule normalement et elle a surveillé étroitement la manœuvre de rendez-vous orbital à l'aide des données de vol produites en temps réel. Le matin suivant, c'est-à-dire au jour 4 de la mission, les membres d'équipage ont enfilé leur uniforme de travail et ont amorcé la difficile phase d'assemblage de la mission.

Les sept jours suivants de la mission STS-127 ont porté essentiellement sur l'installation de la plateforme scientifique extérieure du laboratoire japonais Kibo (JEM-EF) et du boîtier de rangement et de transport extérieur (ELM-ES). Les astronautes ont également été appelés à remplacer six batteries -- ayant chacune la taille d'un minifrigo -- logées dans le segment P6 de la poutrelle de la SSI. Ils ont aussi installé un moteur de rechange sur le transporteur mobile de fabrication américaine et un mât de rechange sur l'antenne de communications en bande Ku.

Poignées de mains cosmiques

le Canadarm2 transfère son berceau au bras canadien de la navette Endeavour

On a pu assister à une « poignée de main » robotique canadienne dans l'espace le 28 avril 2001 lorsque le Canadarm2 de la station (à droite) a transféré son berceau de lancement au Canadarm de la navette. L'astronaute de l'ASC Chris Hadfield se trouvait aux commandes du Canadarm. (Source : NASA.)

Pour installer ces éléments, Julie Payette devait réaliser quelques-unes des tâches les plus difficiles jamais réalisées par un astronaute canadien. Elle devait orchestrer une série de transferts robotiques complexes entre le Canadarm de la navette spatiale et le Canadarm2 de la SSI, et ce, pendant que ses collègues astronautes exécutaient cinq exigeantes EVA d'une durée de plus de six heures chacune pour arrimer ces éléments.

Au jour 4 de la mission, lorsque les portes de la soute de la navette se sont ouvertes, Julie Payette est passée aux commandes du Canadarm2 de la station spatiale afin de retirer délicatement le module japonais de la soute et le remettre au Canadarm. Elle a ensuite déplacé le Canadarm2 jusqu'à un nouvel emplacement sur le laboratoire, de sorte qu'il puisse saisir la palette extérieure japonaise (JEM-EF) retenue par le Canadarm avant de l'installer sur le module Kibo. Plus tard, au cours de la septième journée de la mission, Julie Payette a pris les commandes du Canadarm afin d'extraire de la soute de la navette le transporteur (JLE) qui contenait les nouvelles expériences japonaises et le remettre au Canadarm2, lequel a été utilisé pour installer le boîtier sur la palette extérieure japonaise nouvellement livrée. Elle est ensuite passée aux commandes du manipulateur robotique japonais (JEMRMS) du module Kibo pour transférer et installer les expériences japonaises sur la plateforme extérieure.

Tout au long de la période au cours de laquelle la navette a été amarrée à la SSI, Julie Payette a établi un record en réalisant pas moins de huit « poignées de mains » robotiques, c'est-à-dire le transfert d'éléments d'un manipulateur robotique à un autre à des fins de repositionnement et d'installation sur la partie extérieure du complexe orbital.

Une fois les travaux d'entretien terminés et les préparatifs de la prochaine mission d'assemblage achevés, les membres d'équipage ont désamarré la navette au quinzième jour de la mission et préparé leur retour sur Terre.

La SSI vue de la navette Discovery lors du désamarrage du 25 mars 2009. Dans le cadre de la mission STS-119, on a livré la dernière paire de panneaux solaires nécessaires à la production d'énergie et le segment de poutrelle S6. Ce segment en place, la station peut désormais accueillir un équipage de six membres capables de réaliser un nombre accru de travaux scientifiques. (Source : NASA.)

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