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Mission Expedition 20/21

Robert Thirsk

Description de la mission

Version textuelle

Cet écusson commémore la première mission canadienne Expedition de longue durée à bord de la Station spatiale internationale (SSI). Au cours de cette mission, l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC) Robert Thirsk sera appelé à vivre et à travailler pendant six mois à bord de la SSI. Robert est un amateur d'art autochtone du nord-ouest de la côte Pacifique. Il est donc honoré que Bill Helin, un artiste tsimshian de renommée, ami et défenseur du Programme spatial canadien, ait accepté de concevoir son écusson et d'illustrer sa mission à l'aide de plusieurs de ses figures mythiques.

La SSI est désormais le plus grand et le plus puissant engin spatial jamais conçu. Vue en plongée, la SSI ressemble à un immense oiseau aux ailes déployées. Au cœur de l'écusson de la mission, se trouve le légendaire oiseau-tonnerre, une créature d'une grande force et d'une grande puissance. Son allure s'apparente à la configuration quasi finale qu'aura la station spatiale vers le milieu de 2009.

On devine dans l'anatomie de l'oiseau-tonnerre plusieurs éléments structuraux de la SSI. Les grandes plumes situées à l'extrémité des ailes évoquent les huit panneaux solaires de la SSI. Les trois plumes intérieures de chacune des ailes représentent, pour leur part, les radiateurs thermiques qui permettent de refroidir les systèmes de bord de la station et de rafraîchir l'environnement des occupants. La tête et le bec de l'oiseau-tonnerre représentent les modules du Japon et de l'Europe, tous deux partenaires dans le projet de la SSI. La contribution du Canada à ce partenariat international, c'est-à-dire les systèmes robotiques de la station spatiale, est symbolisée par les appendices incurvés à l'arrière de la tête de l'oiseau. L'ovale bleu à l'intérieur de l'œil indique l'endroit où se trouve le nœud 2 auquel viendra se fixer le nouveau véhicule de cargo japonais (HTV). Ce dernier sera amarré à l'aide du Canadarm2.

Des visages humains identiques ornent chacune des ailes. L'un fait allusion à l'équipage d'astronautes en orbite tandis que l'autre représente la vaste équipe de soutien au sol. Les deux visages se regardent mutuellement avec confiance et respect, eux qui poursuivent des objectifs communs dans le cadre de la mission Expedition. Cette collaboration unique entre les membres d'équipage et le personnel de soutien au sol constitue le fondement même de la première mission canadienne Expedition.

Une tête d'ours stylisée apparaît dans la queue de l'oiseau-tonnerre. Elle représente le segment russe de la station spatiale. Les plumes de la queue rappellent les quatre modules russes de la SSI, dont le Mini-Research Module 2 (MRM-2) qui sera ajouté au complexe orbital à la fin de 2009. Les serres de l'oiseau-tonnerre, ouvertes, indiquent qu'il est prêt à saisir les engins spatiaux américains, russes et japonais qui seront envoyés à la station au cours de la mission Expedition 20/21.

Le torse de l'oiseau-tonnerre correspond au laboratoire américain ainsi qu'à ceux des pays partenaires. Les côtes représentent les bâtis et les installations de recherche - là où est réalisée la recherche novatrice en sciences, en génie et en médecine. Les connaissances acquises dans le cadre des activités de recherche menées à bord de la SSI pendant la mission Expedition 20/21 profiteront à l'ensemble de la population terrestre.

Un soleil rayonnant occupe la place du cœur sur le torse de l'oiseau. Symbole autochtone par excellence de la vie, le Soleil fait référence au système de survie de pointe qui permet désormais à la station d'accueillir un équipage maximal de six astronautes.

Les contours argentés de l'oiseau-tonnerre rappellent la coque en aluminium de la SSI qui brille de mille feux sous les rayons du Soleil. La couleur brun-orangé utilisée pour les ailes s'apparente à la coloration réelle des panneaux solaires de la station spatiale.

On remarque également la présence d'un corbeau à l'intérieur de la Lune. Dans son bec à demi ouvert, il tient un disque solaire. Selon la légende autochtone des peuples du nord ouest de l'Amérique, un corbeau rusé a volé, il y a de cela de nombreuses années, le Soleil qu'un puissant chef autochtone gardait dans une boîte chez lui, et il l'a lancé dans le ciel amenant ainsi la lumière sur Terre pour la première fois.

Bien que l'oiseau-tonnerre soit considéré comme le chef des cieux, il est un explorateur dans l'âme. Sur l'écusson, on le voit, le regard tourné vers la Lune, aspirant à explorer de nouvelles contrées spatiales et à entreprendre de nouvelles aventures. Dans cet esprit, la première mission canadienne Expedition à bord de la ISS ravive une volonté nationale d'exploration. Notre capacité accrue à vivre et à travailler dans l'espace permettra au Canada de participer à l'exploration d'autres cibles spatiales en collaboration avec d'autres nations.

Écusson de la mission Expedition 20/21. (Source : Agence spatiale canadienne.)


Lancement

Date : 27 mai 2009

Heure : 6 h 34 min HAE

Site : Site de lancement Baïkonour, république du Kazakhstan.


Atterrissage

Date : 1 décembre 2009

Heure : 2 h 15 min HAE

Site : Près de la ville d'Arkalyk, république du Kazakhstan.


Durée de la mission : 187 jours, 20 h, 39 min

Numéro de vol : Expedition 20/21

Orbiteur : fusée Soyouz

En 2008, Robert Thirsk est désigné membre d'équipage de la mission Expedition 20/21. Cette mission a été marquante pour le Canada puisque, pour la première fois, un Canadien a effectué un séjour prolongé à bord de la Station spatiale internationale (SSI). Il a eu le privilège de repousser les limites de l'exploration spatiale en travaillant et en vivant à bord de la SSI pour une période de six mois. Le lancement a eu lieu le 27 mai 2009 à bord d'une fusée Soyouz à partir du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

Durant cette mission de longue durée, le Dr Thirsk a assumé diverses responsabilités associées à l'entretien et à la réparation de la SSI et réalisé certaines expériences au nom de chercheurs canadiens et étrangers.

L'équipage de la mission Expedition 20/21

L'équipage de la mission Expedition 20/21

De gauche à droite : Robert Brent Thirsk, Roman Yurievich Romanenko et Frank De Winne. (Source : Centre d'entraînement des cosmonautes Gagarine.)

Le Canada à la découverte de nouveaux horizons

Depuis le lancement par la Russie de Spoutnik, premier satellite artificiel de la Terre, en 1957, les pays explorent de nouveaux horizons spatiaux. Au printemps 2009, le Canada a associé technologie de pointe, recherche scientifique d'avant-garde et collaboration internationale à l'intérêt passionné d'un astronaute hautement qualifié pour repousser à nouveau les limites de l'exploration spatiale et de la découverte scientifique.

Le 27 mai 2009, l'astronaute canadien Robert (Bob) Thirsk s'est envolé à bord d'un véhicule russe Soyouz de Baïkonour, au Kazakhstan, pour entreprendre un séjour sans précédent de six mois à bord de la SSI. Travaillant de concert avec la NASA (É.-U.), l'agence spatiale Roscosmos (Russie), l'ESA (Europe) et l'agence spatiale JAXA (Japon), le Dr Bob Thirsk et l'Agence spatiale canadienne ont eu la possibilité de mettre en évidence les percées de la technologie canadienne et d'effectuer de précieuses recherches expérimentales pour le compte de scientifiques canadiens et internationaux. Ils ont fait connaître plus que jamais auparavant l'expérience spatiale aux Canadiens.

Poser les jalons

La mission Expedition 20/21 a établi une série de points de référence prometteurs pour le programme spatial canadien. Le Dr Thirsk a été le premier astronaute canadien à passer plusieurs mois d'affilée à bord de la SSI - une étape importante pour le programme de vols habités du Canada. Les missions précédentes n'ont jamais duré plus de 18 jours, alors que le Dr Thirsk a vécu et travaillé dans la SSI pendant six mois. Il a été également le premier astronaute canadien à voyager à bord d'un véhicule russe Soyouz.

Sur la scène mondiale, cette mission a représenté un progrès important sur le plan de la collaboration scientifique à bord de la SSI. Conçue à l'origine pour loger six astronautes, la SSI avait servi, jusqu'à maintenant, de résidence permanente à un équipage de trois personnes au plus. Avec la mission Expedition 20/21, la SSI a réalisé pour la première fois son plein potentiel : six astronautes vivant et collaborant dans ce qui est le plus grand laboratoire scientifique en microgravité jamais construit.

Ainsi, les six personnes composant l'équipage international – un Canadien, deux Américains, deux Russes et un Européen – ont eu plus de temps que tout autre astronaute avant eux pour réaliser des expériences scientifiques dans un environnement d'impesanteur unique. Ces expériences ont fourni de précieuses informations aux scientifiques du monde entier et profiteront aux Canadiens ainsi qu'à la communauté internationale.

Robert (Bob) Thirsk : astronaute, scientifique et pionnier

Au cours de la mission Expedition 20/21, le Dr Robert (Bob) Thirsk a eu de nombreuses responsabilités. En plus d'être médecin de bord, le Dr Thirsk a agit à titre de spécialiste de mission en ce qui concerne le module d'expérimentation embarqué Kibo du Japon. Il a été également spécialiste en robotique et a actionné le Canadarm2, la contribution canadienne de marque à la SSI. Enfin, les expériences scientifiques menées par le Dr Thirsk et la mise en valeur des nouvelles technologies canadiennes ont contribué à l'enrichissement des connaissances, tant au Canada que dans le monde entier.

Des expériences scientifiques inédites

La mission Expedition 20/21 diffère notamment de toutes les autres missions de longue durée par l'ampleur et la portée des expériences qui ont été effectuées à bord de la SSI. Le Dr Thirsk a fait au moins sept expériences canadiennes, dont l'une appuie un projet de recherche étudiant. Les résultats de chacune de ces expériences auront d'importantes incidences sur les vols spatiaux et la vie des Canadiens, ici sur Terre.

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