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État du secteur spatial canadien – Rapport  – Faits et chiffres de

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Pour de plus amples renseignements sur le contenu du présent document, veuillez remplir le formulaire de demande d'information de l'ASC : www.asc-csa.gc.ca/fra/formulaires/demande-information.asp.

Pour de plus amples renseignements sur la reproduction du contenu de la présente publication à des fins commerciales, veuillez écrire à pitt-iptt@asc-csa.gc.ca.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre d'Innovation, Sciences et Industrie,
ISSN : 2369-6346

À propos du présent rapport

Dans cette section

Objectif

Le rapport État du secteur spatial canadien fournit des renseignements factuels sur la situation du secteur spatial canadien. Le rapport, qui en est maintenant à sa 23e édition, se fonde sur les réponses d'un questionnaire envoyé aux entreprises, aux organismes sans but lucratif, aux centres de recherche et aux universités menant des activités liées à l'espace au Canada. Cette année, il repose sur la rétroaction fournie par 208 organismes qui ont répondu au sondage.

De nouvelles sections ont été ajoutées au rapport cette année sur le sexe, le rendement du capital investi (RCI) et les analyses menées en collaboration avec Statistique Canada dans l'environnement de fichiers couplables (EFC), qui contient des données de . De plus amples renseignements sur l'EFC se trouvent à l'annexe B.

Conformément aux pratiques en cours à l'échelle mondiale, la publication est définie par l'année au cours de laquelle le sondage a eu lieu (). Toutefois, l'État du secteur spatial canadien – Rapport ne comprend que des données de . À l'exception des sections sur la COVID-19 et sur l'EFC dans ce rapport, toutes les données se rapportent à . Les données du rapport concernent notamment le nombre d'organismes exerçant des activités dans le secteur et leur composition, leur secteur d'activité, la main-d'œuvre du secteur spatial canadien et sa composition, les activités de recherche et de développement (R et D) et l'innovation. Dans la présente édition, les données sur les tendances économiques concernent la période de à . Pour obtenir des renseignements sur les résultats antérieurs à , le lecteur est prié de consulter les rapports précédents (sur le portail des données ouvertes du gouvernement du Canada).

Tous les renseignements propres aux organismes ayant servi à dresser le rapport sont confidentiels et sont publiés uniquement sous forme agrégée. Ainsi, dans certains cas, les auteurs n'ont pu donner d'explications plus détaillées ou effectuer des analyses plus poussées des résultats afin de respecter la confidentialité des répondants.

Il convient de noter que les chiffres présentés dans le rapport peuvent ne pas correspondre exactement aux totaux fournis en raison de l'arrondissement.

À propos des auteurs

Direction générale des politiques

Le présent rapport est produit par la section Analyse économique et recherche, Direction générale des politiques, de l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Personnes-ressources

Les représentants des médias sont priés de communiquer avec la Direction des communications de l'ASC. Téléphone : 450-926-4370; courriel, ASC.Medias-Media.CSA@asc-csa.gc.ca.

Pour plus de renseignements

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le secteur spatial canadien ou la version électronique du présent rapport, consultez la page Web suivante : www.asc-csa.gc.ca/eng/publications.

Remerciements

L'ASC remercie tous ceux qui ont répondu au questionnaire. Sans eux, la publication du présent rapport n'aurait pas été possible.

Message de la présidente

Lisa Campbell, Présidente de l'Agence spatiale canadienne

Lisa Campbell, présidente de l'Agence spatiale canadienne. (Source : ASC.)

À titre de présidente de l'Agence spatiale canadienne (ASC), je suis heureuse de vous présenter État du secteur spatial canadien – Rapport , Faits et chiffres de . Ce rapport, que nous publions depuis , est la principale référence du secteur spatial canadien. Il contribue à notre compréhension de ce secteur en fournissant des données complètes et faisant autorité, ainsi qu'une analyse des tendances à long terme sur l'activité économique générée dans le secteur.

L'État du secteur spatial canadien – Rapport , Faits et chiffres de , est basé sur des renseignements recueillis auprès de 208 organismes actifs dans le secteur spatial au Canada, y compris des petites entreprises, des multinationales du secteur spatial, des organismes sans but lucratif, des centres de recherche et des universités.

La COVID-19 a eu une incidence importante sur le secteur spatial canadien au deuxième trimestre de . Traditionnellement, le sondage de ne contiendrait que les données de , mais compte tenu des circonstances, des questions ont été ajoutées pour évaluer les répercussions préliminaires de la COVID-19 au cours de l'exercice -. Les résultats indiquent que la COVID-19 a eu une incidence négative importante sur les revenus des entreprises, la demande de services, l'emploi et les opérations de la chaîne d'approvisionnement dans l'ensemble du secteur spatial canadien.

En , le secteur spatial a généré des revenus de 5,5 milliards de dollars et a contribué pour 2,5 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du Canada. Les dépenses de recherche et développement (R et D ont atteint un total de 376 M$, tandis que les revenus de commercialisation des projets financés par le gouvernement ont totalisé 253 M$. Une nouvelle section sur le rendement du capital investi (RCI) a été ajoutée au rapport cette année. Elle révèle que pour les programmes de développement spatial de l'ASC, pour chaque dollar investi, 2,5 $ sont retournés par des revenus subséquents, soit un multiplicateur de 2,5. Les organisations du secteur spatial ont déclaré au total 243 inventions et 66 demandes de brevet.

L'effectif du secteur spatial canadien a atteint plus de 10 000 emplois, tandis que les activités dans le secteur spatial ont soutenu plus de 12 000 emplois supplémentaires dans l'ensemble de l'économie canadienne. De nouvelles questions sur le genre ont été ajoutées au sondage cette année, pour recueillir des données sur l'équilibre entre les sexes pour l'ensemble de l'effectif du secteur spatial canadien. On estime que le secteur spatial canadien compte 28 % de personnes qui s'identifient en tant que femmes et 72 % en tant qu'hommes.

J'espère que vous trouverez cette publication utile et je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux qui ont contribué au sondage de . Cette publication ne serait pas possible sans la généreuse collaboration des membres du secteur spatial et du milieu universitaire canadiens.

1. Résumé

En , les revenus totaux du secteur spatial canadien ont légèrement diminué pour s'établir à 5,5 milliards de dollars. Le taux de croissance annuel moyen du secteur spatial entre et était de 0,9 %. On estime que le secteur spatial a contribué pour 2,5 milliards de dollars au PIB du Canada en et a soutenu un total de 22 879 équivalents temps plein (ETP) dans l'ensemble de l'économie canadienne (y compris des emplois dans le secteur spatial, des emplois dans l'industrie de l'approvisionnement et des emplois créés en raison des dépenses de consommation).

Des questions sur la COVID-19 ont été ajoutées au sondage cette année afin d'évaluer les répercussions préliminaires sur l'exercice -. La COVID-19 a eu une incidence négative importante sur les revenus des entreprises, la demande de services, l'emploi et les opérations de la chaîne d'approvisionnement dans l'ensemble du secteur spatial canadien. Les grandes entreprises semblent avoir été plus touchées que les petites. L'emploi est l'un des secteurs qui ont subi le moins de répercussions, en partie en raison des programmes de soutien gouvernementaux.

En , les revenus tirés des activités réalisées en amont représentaient 931 millions de dollars, tandis que les revenus tirés des activités réalisées en aval représentaient la grande majorité des revenus, soit 4,6 milliards de dollars. Il convient de noter que les revenus des services de radiodiffusion se sont élevés à 2,0 G$ en , ce qui représente une part de 45 % des activités réalisées en aval. Bien que les télécommunications par satellite dans leur ensemble soient demeurées le secteur d'activité qui représentait la majorité des revenus (83 %), le secteur des sciences spatiales a connu la plus forte croissance (68 %) en . Les revenus intérieurs ont diminué de 6,3 % par rapport à l'exercice précédent et ont totalisé 3,2 G$ en , ce qui a entraîné une légère baisse globale des revenus en . Par ailleurs, les recettes d'exportation ont augmenté de 1,4 %, totalisant 2,3 G$.

L'effectif du secteur spatial a totalisé 10 541 ETP en . Selon les nouvelles données recueillies sur le genre, le secteur spatial canadien est composé de 28 % de personnes qui s'identifient en tant que femmes et de 72 % en tant qu'hommes. En , 63 % de l'effectif total était composé d'employés travaillant dans les STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) et 66 % de personnes hautement qualifiées (PHQ) (définies comme des employés détenant au moins un baccalauréat). Les établissements d'enseignement représentaient 22 % de l'effectif total du secteur spatial, soit 2 370 ETP, dont 84 % étaient des PHQ et 97 % travaillaient dans les STIM.

Les dépenses des entreprises en R et D (DERD) ont totalisé 376 M$ en , et 87 entreprises ont entamé des projets de R et D spatiale. Cela représente une augmentation de 5 % par rapport aux résultats de , les DERD ayant augmenté de 20 M$. Le RCI a révélé que, pour les programmes de développement spatial de l'ASC, pour chaque dollar investi, 2,5 $ sont retournés sous forme de revenus subséquents, soit un multiplicateur de 2,5. Les organisations du secteur spatial ont déclaré au total 243 inventions et 66 demandes de brevet en .

En , les 30 principaux organismes du secteur spatial canadien, qui comprenaient quatre universités et 22 petites et moyennes entreprises (PME), ont généré 96 % des revenus totaux du secteur spatial et représentaient 74 % des emplois dans le secteur spatial. Elles représentaient également 83 % des DERD et 38 % des demandes de brevet, mais seulement 19 % des inventions.

Les PME représentaient 94 % de toutes les entreprises du secteur spatial canadien en . Ensemble, les PME représentaient 42 % des revenus du secteur spatial canadien et 29 % de tous les employés.

Les deux nouveaux astronautes du Canada reçoivent leur diplôme

Remise des diplômes
Le , les astronautes de l'ASC Jenni Sidey-Gibbons (quatrième à partir de la gauche) et Joshua Kutryk (deuxième à partir de la gauche) ont célébré la fin de leur formation de base avec leurs camarades de classe de la NASA lors d'une cérémonie au centre spatial Johnson à Houston, au Texas. () (Source : NASA.)

2. COVID-19

Résultats clés

  • La COVID-19 a eu d'importantes répercussions sur les revenus d'entreprise, la demande de services, l'emploi et les opérations de la chaîne d'approvisionnement dans l'ensemble du secteur spatial canadien.
  • Les grandes entreprises semblent avoir été plus touchées que les petites.
  • L'emploi est l'un des secteurs les moins touchés, en partie en raison des programmes de soutien gouvernementaux.

Le report du sondage cette année a permis une analyse initiale et prospective des répercussions possibles de la COVID-19 sur le secteur spatial canadien en . On a posé aux répondants une série de questions comparant - et -.

On a demandé aux répondants de catégoriser l'effet sur l'échelle de Likert suivante : grand et positif, moyen et positif, petit et positif, aucun effet, petit et négatif, moyen et négatif, grand et négatif. Les résultats sommaires sont résumés comme suit : positif, aucun effet et négatif.

Les données de cette section sont ensuite organisées en fonction de la taille de l'organisation afin d'afficher les nuances des répercussions de la COVID-19.

La taille de l'organisation est déterminée par le nombre d'employés : grande (500+), moyenne (100-499), petite (10-99), micro (1-9)

Dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur vos revenus d' à comparativement à à ?

Grande - Dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur vos revenus d' à comparativement à à ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 7 % 7 % 86 %
Moyenne - Dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur vos revenus d' à comparativement à à ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 5 % 16 % 79 %
Petite - Dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur vos revenus d' à comparativement à à ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 9 % 20 % 71 %
Micro - Dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur vos revenus d' à comparativement à à ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 3 % 44 % 53 %

Dans quelle mesure le COVID-19 a-t-il eu une incidence sur la demande de vos produits ou services en ?

Grande - Dans quelle mesure le COVID-19 a-t-il eu une incidence sur la demande de vos produits ou services en ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 7 % 14 % 79 %
Moyenne - Dans quelle mesure le COVID-19 a-t-il eu une incidence sur la demande de vos produits ou services en ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 11 % 16 % 74 %
Petite - Dans quelle mesure le COVID-19 a-t-il eu une incidence sur la demande de vos produits ou services en ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 20 % 25 % 55 %
Micro - Dans quelle mesure le COVID-19 a-t-il eu une incidence sur la demande de vos produits ou services en ?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 6 % 44 % 50 %

Quel a été l'effet de la COVID-19 sur votre niveau d'emploi (c.-à-d. le nombre d'équivalents temps plein dans votre entreprise)?

Grande - Quel a été l'effet de la COVID-19 sur votre niveau d'emploi (c.-à-d. le nombre d'équivalents temps plein dans votre entreprise)?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 0 % 43 % 57 %
Moyenne - Quel a été l'effet de la COVID-19 sur votre niveau d'emploi (c.-à-d. le nombre d'équivalents temps plein dans votre entreprise)?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 5 % 47 % 47 %
Petite - Quel a été l'effet de la COVID-19 sur votre niveau d'emploi (c.-à-d. le nombre d'équivalents temps plein dans votre entreprise)?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 12 % 52 % 36 %
Micro - Quel a été l'effet de la COVID-19 sur votre niveau d'emploi (c.-à-d. le nombre d'équivalents temps plein dans votre entreprise)?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 3 % 69 % 28 %

Le cas échéant, avez-vous vécu des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en en raison de la COVID-19? Dans l'affirmative, dans quelle mesure?

Grande - Le cas échéant, avez-vous vécu des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en en raison de la COVID-19? Dans l'affirmative, dans quelle mesure?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 9 % 18 % 73 %
Moyenne - Le cas échéant, avez-vous vécu des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en en raison de la COVID-19? Dans l'affirmative, dans quelle mesure?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 0 % 19 % 81 %
Petite - Le cas échéant, avez-vous vécu des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en en raison de la COVID-19? Dans l'affirmative, dans quelle mesure?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 0 % 30 % 70 %
Micro - Le cas échéant, avez-vous vécu des perturbations de la chaîne d'approvisionnement en en raison de la COVID-19? Dans l'affirmative, dans quelle mesure?
Positif Aucun effet Négatif
Pourcentage 0 % 50 % 50 %

Dans l'ensemble, la COVID-19 a eu des répercussions importantes dans l'ensemble du secteur spatial. Au cours de la période d' à , les revenus ont diminué pour la grande majorité des entreprises, tandis que la demande de produits et services liés à l'espace a diminué. D'importantes répercussions ont été enregistrées en ce qui concerne l'emploi, et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ont eu des répercussions notables sur les activités des entreprises.

Les organisations de plus petite taille semblent avoir été plus adaptables aux circonstances difficiles que présente la pandémie. Les grandes entreprises ont enregistré les répercussions les plus importantes, tandis que les plus petites ont enregistré les effets les moins négatifs.

Les répercussions de la fermeture de l'économie pendant la pandémie ont eu un impact énorme sur l'économie spatiale au Canada. L'appui du gouvernement aux entreprises semble avoir été utile pour éviter d'autres pertes d'emploi, selon les données des répondants qui ont indiqué avoir utilisé la Subvention salariale d'urgence du Canada.

Les réponses aux questions du sondage sur la COVID-19 indiquent que, malgré la couverture médiatique positive pour le secteur spatial pendant la pandémie, la majorité des entreprises du secteur spatial canadien ont subi des répercussions relatives à leurs activités.

3. Analyse des retombées économiques

Dans cette section

Résultat clé

  • En , le secteur spatial a contribué pour 2,5 milliards de dollars au PIB du Canada et soutenu 22 879 emplois.

La méthode utilisée pour l'analyse des retombées économiques suivante est décrite en détail à l'annexe B.

Retombées économiques – Produit intérieur brut

En , le secteur spatial a contribué pour 2,5 milliards de dollars au PIB du Canada, ce qui représente la valeur de tous les biens et services finaux produits par le secteur spatial au Canada. La contribution totale au PIB a été répartie comme suit :

  • 1,30 G$ en retombées liées au secteur spatial;
  • 0,60 G$ en retombées liées aux fournisseurs;
  • 0,57 G$ en retombées liées aux dépenses de consommation des employés du secteur.

Le secteur spatial crée des retombées dans l'ensemble de l'économie avec un multiplicateur du PIB de 1,90 (incidence sur le PIB total/incidence sur le PIB du secteur spatial). Autrement dit, chaque dollar que le secteur spatial a contribué au PIB s'est traduit par une contribution supplémentaire de 0,90 dollar au PIB de l'ensemble de l'économie.

Effet sur le PIB total, (en G$)
Secteur spatial Fournisseurs Dépenses de
consommation
G$ en 1.30 1,30 0.60 0,60 0.57 0,57

Retombées économiques – emplois maintenus

En , le secteur spatial a soutenu un total de 22 879 emplois au Canada, répartis ainsi :

  • 10 541 emplois dans le secteur spatial;
  • 6 482 emplois dans l'industrie des fournisseurs;
  • 5 856 emplois créés et maintenus grâce aux dépenses de consommation des employés du secteur.

Le secteur spatial crée donc des emplois dans l'ensemble de l'économie avec un multiplicateur de main-d'œuvre de 2,17 (incidence sur la main-d'œuvre totale/incidence sur la main-d'œuvre du secteur spatial). Autrement dit, chaque emploi dans le secteur spatial soutient 1,17 emploi de plus dans l'économie.

Effet sur l'effectif total, (nombre d'emplois)
Secteur spatial Fournisseurs Dépenses de
consommation
10 541 6 482 5 856

4. Résultats généraux

Dans cette section

Résultats clés

  • En , les revenus totaux du secteur spatial canadien ont atteint 5,5 milliards de dollars.
  • L'Ontario et le Québec sont les deux provinces où les revenus liés au secteur spatial étaient les plus élevés, mais les Prairies ont continué de connaître la plus forte croissance des revenus en .
  • L'effectif du secteur spatial canadien a augmenté de 10 % en et totalisé 10 541 ETP. L'augmentation est principalement attribuable à un taux de réponse plus élevé et à des niveaux de financement plus élevés dans les universités.
  • L'effectif du secteur spatial canadien est majoritairement représenté de personnes qui s'identifient en tant qu'homme (72 %), tandis que celles qui s'identifient en tant que femme représentent les 28 % restants.
  • Le Québec et l'Ontario sont à l'origine de 75 % des emplois dans le secteur spatial.
  • La main-d'œuvre en STIM a connu une croissance importante en , augmentant de 15 % pour atteindre 6 643 ETP et représentant 63 % de la main-d'œuvre totale du secteur spatial canadien.
  • Les PHQ (employés ayant au moins un baccalauréat) représentaient 66 % de l'effectif et totalisaient 6 936 ETP.

Revenus totaux

En , les revenus totaux du secteur spatial canadien ont légèrement diminué, totalisant 5,5 G$, soit une baisse de 3,2 % (-181 M$) par rapport à l'année précédente. Le taux de croissance annuel moyen du secteur spatial entre et était de 0,89 %Note de bas de page 1. On trouvera une analyse détaillée de la source de cette croissance dans la section du présent rapport sur les revenus selon le marché et la clientèle.

Il convient de noter que les résultats qui figurent dans ce rapport sont présentés au prix courant (c.-à-d. non corrigés pour tenir compte de l'inflation).

Revenus totaux du secteur spatial canadien, - (en M$)
Revenus (M$) 5 298 5 530 5 595 5 671 5 489
Canadarm3, le système robotisé intelligent du Canada pour la station spatiale lunaire Gateway

Le système robotisé intelligent Canadarm3 du Canada à la station Gateway
Vue d'artiste du grand bras du Canadarm3, sur la station spatiale lunaire Gateway. () (Sources : ASC, NASA.)

Centre de contrôle multi-missions/Centre de contrôle primaire

Centre de contrôle des satellites
Centre de contrôle des satellites de l'Agence spatiale canadienne. (Source : ASC.)

Effectif

La main-d'œuvre du secteur spatial s'élevait à 10 541 ETP en , soit une augmentation de 10 %, ou 974 ETP. Elle est répartie à 53 % d'ETP dans les organismes réalisant des activités amont et à 47 % d'ETP dans les organismes réalisant des activités réalisées en aval.

Il est à souligner que les données sur l'effectif ne tiennent pas compte des fonctionnaires. Bien que l'ASC ait eu 678 personnes à son emploi en , ce nombre ne comprend pas les fonctionnaires d'autres ministères (p. ex. le ministère de la Défense nationale ou Ressources naturelles Canada) qui travaillent également sur des questions du domaine spatial ou qui utilisent des données satellitaires pour fournir des services aux Canadiens.

Effectif du secteur spatial, (nombre d’employés)
Industrie 7 930 8 012 8 336 7 658 8 171
Universités 1 997 1 871 1 606 1 909 2 370

Répartition des employés selon le genre

En , l'ASC a ajusté la question sur le genre dans la section du sondage sur la main-d'œuvre. Les répondants devaient indiquer la répartition selon le genre de leurs employés du secteur spatial selon le pourcentage, sous les rubriques Homme, Femme et Autre. Le sondage précédent demandait une ventilation des nouveaux employés du secteur spatial.

Au total, 140 organisations ont répondu à la section sur la main-d'œuvre sur le genre, ce qui représente 67 % des entreprises sondées. Les résultats indiquent que la main-d'œuvre du secteur spatial canadien est majoritairement constituée de personnes qui s'identifient en tant qu'hommes (72 %), tandis que celles qui s'identifient en tant que femmes représentaient les 28 % restants. La catégorie « Autre » a reçu très peu de réponses, ne représentant que 0,2 % des employés du secteur spatial canadien.

Répartition des employés des entreprises du secteur spatial selon le genre
Hommes Femmes Autres
Répartition selon le genre 72 % 28 % 0.2 0,2 %

Des analyses portant sur de multiples dimensions du secteur spatial canadien ont été effectuées afin de déterminer s'il existe des tendances particulières entre les genres. Lorsqu'on compare les genres dans la chaîne de valeur et les secteurs d'activité, il semble y avoir une fluctuation minimale, qui ne dépasse pas ±6 % (par rapport à la moyenne) entre les différentes catégories.

Parmi les différences notables se trouve une plus forte prédominance des personnes qui s'identifient en tant que femmes dans la partie services de la chaîne de valeur, à 33 %, ainsi que dans le secteur spatial de la navigation (33 %), comparativement à la moyenne de celles qui s'identifient en tant que femmes. La proportion des personnes qui s'identifient en tant qu'hommes était surtout concentrée dans la section de l'exploitation de satellites (75 %) et des produits et applications à valeur ajoutée (76 %) de la chaîne de valeur. Ceux qui s'identifient en tant qu'hommes étaient également surreprésentés dans la section de l'exploration spatiale (78 %) du secteur spatial.

Répartition des genres dans la chaîne de valeur
Genre Recherche, de
 génie et services
 d'experts-conseils
Fabrication
 (composante
 terrestre)
Fabrication
 (composante spatiale)
Exploitation
 de satellites
Services Produits et
applications à
valeur ajoutée
Hommes 71,0 % 72,2 % 72,1 % 74,5 % 66,7 % 75,6 %
Autres 0,1 % - - - 0,5 % 0,1 %
Femmes 28,8 % 27,8 % 27,9 % 25,5 % 32,7 % 24,3 %
Répartition des genres selon le secteur d'activité
Genre Observation
de la Terre
Navigation Autre Télécommunications
 par satellite
Exploration
 spatiale
Sciences
spatiales
Hommes 75,1 % 66,9 % 68,8 % 70,6 % 78,2 % 70,3 %
Autres - - - 0,3 % - 0,3 %
Femmes 24,9 % 33,1 % 31,2 % 29,1 % 21,8 % 29,4 %

Environnement de fichiers couplables de Statistique Canada

L'ASC a récemment collaboré avec Statistique Canada par l'entremise de l'environnement de fichiers couplables (EFC) pour produire des statistiques pertinentes sur le secteur spatial canadien. L'EFC est un système qui permet à d'autres ministères et au milieu universitaire d'établir des liens entre les ensembles de données et ceux de Statistique Canada afin de produire des tableaux de données et des analyses personnalisés. Grâce à l'EFC, d'autres ministères peuvent effectuer des analyses à l'aide d'ensembles de données comme le Registre des entreprises, les données administratives de l'Agence du revenu du Canada et les enquêtes auprès des entreprises.

L'analyse effectuée à l'aide de l'EFC de Statistique Canada a révélé que les employés des entreprises du secteur spatial canadien (à l'exclusion de la radiodiffusion) touchent un salaire moyen de 74 000 $. La radiodiffusion a été exclue aux fins de la cohérence des données.

Salaires moyens dans les secteurs de l'aérospatiale, des technologies de l'information et des communications (TIC), ainsi que la moyenne canadienne dans l'ensemble de l'économie.

Comparaison du salaire moyen par industrie (en milliers de dollars) (données de )
Moy.
canadienne
TIC Aérospatial Secteur
spatial
Salaire moyen 45 59 56 74

Les employés des secteurs des télécommunications par satellite avaient en moyenne les salaires les plus élevés, soit 95 000 $, tandis que ceux du secteur des sciences et de l'exploration avaient les salaires moyens les plus bas, soit 67 000 $.

Salaire moyen par secteur d’activité (secteur spatial) (en milliers de dollars) (données de )
Télécommunications
par satellite
Autres Science et
expl.
OT Tout le
secteur
spatial
Salaire moyen 94 68 67 79 74

Les moyennes entreprises (de 100 à 499 employés) paient le salaire moyen le plus élevé, soit 84 000 $, suivies des petites entreprises (de 1 à 99 employés), soit 76 000 $. Les grandes entreprises (plus de 500 employés) ont versé le salaire le plus faible, soit 62 000 $ en moyenne.

Genre : Environnement de fichiers couplables de Statistique Canada

À l'aide de l'EFC, une analyse des genres des PDG a été effectuée dans l'ensemble des entreprises du secteur spatial canadien. Les entreprises canadiennes du secteur spatial sont composées à 63 % de personnes qui s'identifient en tant qu'hommes PDG, à 13 % de personnes qui s'identifient en tant que femme PDG, tandis que les 25 % restants sont inconnus. La représentation de celles qui s'identifient en tant que femmes au sommet des entreprises canadiennes du secteur spatial est semblable au secteur des TIC et à la moyenne canadienne. Il y a toutefois une plus grande proportion de genres inconnus parmi les entreprises du secteur spatial.

Comparaison des salaires des PDG dans l’industrie (données de )
Moy.
canadienne
TIC Aérospatial Secteur
spatial
Hommes 62 75 79 63
Femmes 18 15 7 13
Inconnu 20 10 14 25

Les PDG qui s'identifient en tant que femmes sont plus nombreuses dans les petites et les grandes entreprises que dans les moyennes. Celles qui s'identifient en tant que femmes sont tout aussi susceptibles d'être chefs de la direction de petites ou de grandes entreprises, mais sont absentes des moyennes entreprises.

Catégories d'emploi

L'ASC divise l'effectif du secteur spatial en huit grandes catégories d'emploi : les ingénieurs et les scientifiques, les techniciens, les employés cadres, le personnel administratif, le personnel en marketing et en ventes, les étudiants, les professionnels de la santé et les autres employés.

En , la principale catégorie d'emploi était les ingénieurs et les scientifiques, qui comptent 3 498 ETP, ce qui représente 33 % de l'effectif total. Le personnel administratif constituait le deuxième groupe en importance avec 2 546 ETP, ce qui représente 24 % de l'effectif. Les techniciens représentaient 11 % de l'effectif avec 1 142 ETP, le reste étant composé de cadres, de personnel en marketing et en ventes, d'étudiants et d'autres employés.

Effectif du secteur spatial selon la catégorie d'emploi,
Cadres Ingénieurs et
scientifiques
Techniciens Marketing
et ventes
Administration Étudiants/
stagiaires
Autres (dont les
professionnels
de la santé)
7 % 33 % 11 % 5 % 24 % 12 % 8 %

Employés en STIM

L'indicateur STIM suit le nombre d'ingénieurs, de scientifiques, de techniciens, de cadres, de professionnels de la santé et d'étudiants qui travaillent dans le secteur spatial. Les employés des STIM se chiffraient à 6 643 ETP et représentaient 63 % de l'effectif total du secteur spatial canadien, mais il y a des différences importantes entre les organismes qui réalisent des activités amont et en aval : 85 % de l'effectif des activités en amont travaillent en STIM, alors que seulement 38 % de la main-d'œuvre qui travaillent à des activités réalisées en aval sont en STIM.

Définition d'employés en STIM
  • STIM = Ingénieurs, scientifiques, techniciens, cadres, professionnels de la santé et étudiants

La répartition de la main-d'œuvre en STIM par région suivait en grande partie la répartition régionale de l'effectif total du secteur spatial canadien. La majorité des employés en STIM se trouvent en Ontario et au Québec, qui représentent respectivement 44 % (2 904 ETP) et 25 % (1 690 ETP) de l'effectif en STIM du Canada. Les Prairies (Alberta, Saskatchewan et Manitoba) suivaient avec 16 % (1 030 ETP) de la main-d'œuvre canadienne en STIM. La Colombie-Britannique représentait 10 % (654 ETP) de la main-d'œuvre canadienne en STIM, tandis que la région de l'Atlantique (Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et Nouvelle-Écosse) représentait 6 % (366 ETP) de la main-d'œuvre canadienne en STIM.

Il convient de noter en particulier le nombre d'employés en STIM par région. Dans les Prairies et en Colombie-Britannique, les employés en STIM représentaient respectivement 92 % et 88 % de l'effectif du secteur spatial provincial. Les employés en STIM représentaient 65 % de l'effectif du secteur spatial en Ontario, 50 % au Québec et 46 % au Canada atlantique. Une plus faible proportion d'employés en STIM reflète souvent une industrie qui comprend davantage d'entreprises qui exercent leurs activités en aval (surtout des entreprises de radiodiffusion), qui ont tendance à employer un plus grand nombre d'employés de soutien administratif.

Répartition régionale des employés en STIM, (en %)
Ontario Québec Atlantique Colombie-Britannique Prairies
44 % 25 % 6 % 10 % 15 %
Effectif en STIM,
Colombie-Britannique 654
Prairies 1 030
Ontario 2 904
Québec 1 690
Atlantique 366
Total 6 644
Jour 2 : Camp de formation des astronautes juniors

Camp de formation des astronautes juniors
Le contrôleur de vol Jason Seagram a effectué des opérations avec le Canadarm 2 en direct durant le premier camp de formation des astronautes juniors. () (Source : ASC.)

Personnes hautement qualifiées

En , les personnes hautement qualifiées (PHQ) représentaient 66 % de l'effectif du secteur spatial canadien, soit 6 936 ETP. Bien que 77 % de la main-d'œuvre en amont soit des PHQ, seulement 54 % de la main-d'œuvre en aval sont des PHQ.

Définition de PHQ
  • PHQ = Employés qui possèdent au moins un baccalauréat.

Dans l'ensemble, 44 % (3 068) des PHQ du Canada travaillaient en Ontario en , tandis que 28 % (1 976) d'entre elles travaillaient au Québec. Les Prairies représentaient 11 % (771) des PHQ du Canada, tandis que la Colombie-Britannique et la région de l'Atlantique représentaient respectivement 9 % (630) et 7 % (492) des PHQ du Canada.

En Colombie-Britannique, les PHQ représentaient 85 % de la main-d'œuvre, soit la plus forte proportion au Canada. Les PHQ représentaient 69 % de la main-d'œuvre dans les Prairies, 68 % en Ontario, 62 % au Canada atlantique et 58 % au Québec.

Notre définition précédente des PHQ faisait le suivi du nombre d'ingénieurs, de scientifiques et de techniciens dans le secteur spatial canadien. Selon cette définition, le nombre d'ingénieurs, de scientifiques et de techniciens a augmenté de 13 %, pour atteindre 520 ETP, par rapport à l'année précédente, ce qui représente 4 639 employés en .

Répartition régionale des PHQ dans le secteur spatial canadien, (en %)
Ontario Québec Atlantique Colombie-Britannique Prairies
44 % 29 % 7 % 9 % 11 %
Répartition des PHQ dans le secteur spatial canadien,
Total de
l'effectif
Total des PHQ % des PHQ par rapport à
l'effectif total de la région
% de PHQ par rapport au
nombre total de PHQ dans
le secteur spatial canadien
Colombie-Britannique 739 630 85 % 9 %
Prairies 1 116 771 69 % 11 %
Ontario 4 497 3 068 68 % 44 %
Québec 3 394 1 976 58 % 29 %
Atlantique 795 492 62 % 7 %
Total 10 541 6 936 100 % 100 %

Défis et besoins en main-d'œuvre dans le secteur spatial

En , 34 % des entreprises du secteur spatial canadien ont éprouvé de la difficulté à recruter du personnel, laissant certains postes vacants. Il était particulièrement difficile de trouver des ingénieurs, des scientifiques et des techniciens, ainsi que du personnel en marketing et ventes. On a évoqué deux grandes raisons pour expliquer cette situation : la concurrence d'autres secteurs industriels pour les mêmes talents et le manque de compétences requises chez les candidats.

Les entreprises confrontées à une pénurie d'employés ont adopté trois grandes stratégies pour régler le problème : donner une formation à l'interne à leurs employés, partager la charge de travail entre les employés et externaliser certains des travaux.

Au cours des cinq prochaines années, les entreprises du secteur spatial canadien seront à la recherche d'employés ayant des compétences dans le développement de logiciels, la conception de systèmes électriques et mécaniques, le développement des affaires et la commercialisation.

Répartition et tendances selon la région

Les proportions des revenus totaux et des emplois attribuables aux différentes provinces sont restées relativement stables d'une année à l'autre.

Répartition régionale des revenus totaux,
Ontario Québec Atlantique Colombie-Britannique Prairies
59 % 24 % 8 % 3 % 6 %
Répartition régionale des revenus, -
C.-B. Prairies Ontario Québec Atlantique
Répartition (en %) -42 % 42 % 17 % -22 % 4 %
Revenus intérieurs et revenus d'exportation selon la région (en M$), -
Intérieurs Exportations Intérieurs Exportations
Colombie-Britannique 103 $ 112 $ 61 $ 102 $
Prairies 40 $ 271 $ 51 $ 317 $
Ontario 1 878 $ 1 398 $ 1 832 $ 1 393 $
Québec 1 165 $ 288 $ 1 015 $ 287 $
Atlantique 208 $ 207 $ 222 $ 209 $
Total 3 394 $ 2 277 $ 3 180 $ 2 309 $

Revenus selon la région

Colombie-Britannique

En , les revenus de la Colombie-Britannique se sont chiffrés à 168 M$, soit une baisse de 24 % (52 M$) par rapport à . Les revenus intérieurs ont diminué de 41 %, ou 42 M$, passant de 103 M$ en à 61 M$ en . Les recettes d'exportation ont également diminué de 9 %, ou 10 M$, passant de 112 M$ à 102 M$ entre et .

Entre et , les revenus totaux de la Colombie-Britannique ont diminué de 42 %, passant de 281 M$ à 168 M$. Cette baisse s'explique par une diminution de 65 % des revenus intérieurs, qui sont passés de 171 M$ à 61 M$. Au cours de la même période, les recettes d'exportation se sont contractées de 4 %, passant de 106 M$ à 102 M$.

La Colombie-Britannique représentait 3 % des revenus du secteur spatial canadien en , et il y avait deux fois plus d'organismes en amont en Colombie-Britannique que d'organismes qui réalisent leurs activités en aval. Les organismes qui effectuent des activités en amont ont généré 67 % des revenus du secteur spatial provincial et les organismes qui effectuent des activités réalisées en aval ont généré 33 % des revenus du secteur spatial provincial. La Colombie-Britannique est la seule province où les organismes qui effectuent des activités en amont génèrent plus de revenus que ceux qui effectuent des activités réalisées en aval.

Prairies (Alberta, Saskatchewan et Manitoba)

Les revenus dans les Prairies ont augmenté de 18 % (57 M$) en et totalisé 368 M$. Les revenus intérieurs ont augmenté de 28 %, ou 11 M$, passant de 40 M$ en à 51 M$ en ; les revenus d'exportation ont augmenté de 17 %, passant de 271 M$ en à 317 M$ en .

  • Les revenus de l'Alberta ont augmenté de 6 %, ou 15 M$, passant de 238 M$ à 253 M$.
  • Les revenus de la Saskatchewan ont augmenté de 84 %, ou 46 M$, passant de 54 M$ à 100 M$.
  • Les revenus du Manitoba ont diminué de 17 %, ou 3 M$, passant de 18 M$ à 15 M$.

Entre et , les revenus totaux ont augmenté de 42 %, passant de 259 M$ en à 368 M$ en . Les revenus intérieurs ont diminué de 25 %, passant de 68 millions de dollars en à 51 M$ en , et les exportations ont augmenté de 66 %, passant de 192 M$ de dollars à 317 M$, au cours de la même période.

Les Prairies ont compté pour 7 % des revenus du secteur spatial canadien en . Les revenus tirés des activités réalisées en amont représentaient 39 %, tandis que 61 % provenaient des activités réalisées aval.

Ontario

Les revenus en Ontario ont diminué de 2 %, ou 51 M$, en et ont totalisé 3,22 G$. Les revenus intérieurs ont diminué de 2 %, soit 46 M$, pour un total de 1,83 G$, tandis que les exportations sont demeurées stables à 1,39 G$ en .

Les revenus totaux en Ontario ont augmenté de 17 % entre et , grâce aux revenus d'exportation, qui ont augmenté de 52 %, passant de 916 M$ à 1,39 G$. Les revenus intérieurs ont été relativement stables, diminuant de 1 % et se maintenant à 1,83 G$ de à .

L'Ontario représentait 59 % des revenus du secteur spatial canadien en , et les deux tiers des organismes du secteur spatial de l'Ontario exerçaient leurs activités en amont. Cependant, les organismes qui exercent des activités réalisées en aval ont compté pour 87 % des revenus dans la province en raison des revenus importants dans l'exploitation de satellites, la fabrication de matériel de télécommunications par satellite (comme les terminaux par satellite) et les services de radiodiffusion. Les organismes qui exercent leurs activités en amont représentaient les 13 % restants des revenus.

Québec

Au Québec, les revenus ont diminué de 10 %, soit 155 M$, en , pour atteindre un total de 1,3 G$. Les revenus intérieurs ont diminué de 13 %, ou 150 M$, passant de 1,2 G$ en à 1,0 G$ en ; les exportations ont été constantes à 288 M$ en et 287 M$ en .

Entre et , les revenus totaux du Québec ont diminué de 22 %, passant de 1,67 milliard de dollars à 1,30 milliard de dollars. Cela s'explique par une baisse de 30 % des revenus intérieurs, qui sont passés de 1,44 G$ en à 1,02 G$ en . Les recettes d'exportation ont augmenté de 28 %, passant de 225 M$ à 287 M$ au cours de la même période.

Le Québec représentait 24 % des revenus du secteur spatial canadien en . Le Québec comptait près de six fois plus d'organismes qui exercent des activités en amont que d'organismes qui exercent des activités réalisées en aval, tandis que les revenus étaient fortement concentrés dans les activités réalisées en aval (79 %) plutôt que dans celles réalisées en amont (21 %).

Jour 1 : Camp de formation des astronautes juniors

Jour 1 : Camp de formation des astronautes juniors
Les ingénieures Miriam Micael et Jamie Sevigny, les animatrices du camp, souhaitent la bienvenue aux participants depuis le siège de l'ASC. (Source : ASC.)

Canada atlantique (Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et Nouvelle-Écosse)

En , les revenus dans la région de l'Atlantique ont augmenté de 4 %, ou 16 M$, passant de 415 M$ en à 431 M$ en . Les revenus d'exportation sont demeurés relativement constants, sans croissance, passant de 207 M$ en à 209 M$ en . Les revenus intérieurs ont augmenté de 7 %, ou 14 M$, passant de 208 M$ en à 222 M$ en .

  • Les revenus à Terre-Neuve-et-Labrador ont augmenté de 1 % en et totalisé 226 M$.
  • Les revenus du Nouveau-Brunswick ont augmenté de 7 % par rapport à l'année précédente, atteignant 201 M$.
  • Les revenus en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard ont augmenté de 1 % en pour atteindre 4,7 M$.

Entre et , les revenus totaux de la région de l'Atlantique ont augmenté de 29 %, ou 96 M$, passant de 335 M$ en à 431 M$ en , en raison d'une croissance importante des revenus intérieurs et d'exportation. Les revenus intérieurs ont augmenté de 24 %, passant de 179 M$ en à 222 M$ en , tandis que les revenus d'exportation ont augmenté de 34 %, passant de 156 M$ en à 208 M$ en .

La région de l'Atlantique représentait 8 % des revenus du secteur spatial canadien en . Dans la région de l'Atlantique, il y a quelques petits et moyens intervenants qui exercent leurs activités en amont, principalement des universitaires, et quelques organismes qui exercent leurs activités réalisées en aval. Les organismes qui exercent leurs activités réalisées en aval représentaient 97 % des revenus en et ceux qui exercent leurs activités en amont, les 3 % restants.

Effectif selon la région

  • Colombie-Britannique : 7 % (739 ETP) de l'effectif du secteur spatial canadien, soit une augmentation de 16 % (101 employés) par rapport à l'an dernier.
  • Prairies : 11 % (1 116 ETP), soit une augmentation de 16 % (150 employés).
  • Ontario : 43 % (4 497 ETP), soit une augmentation de 11 % (450 employés).
  • Québec : 32 % (3 394 ETP), soit une augmentation de 7 % (212 employés).
  • Canada atlantique : 8 % (795 ETP), soit une augmentation de 8 % (61 employés).
Groupe d'effectif par région (ETP),
Ingénieurs et
scientifiques
Techniciens Cadres Administration Marketing
et ventes
Étudiants/
stagiaires
Professionnels
de la santé
Autres Total % de
l'effectif total
C.-B. 426,3 85,0 67,7 39,0 30,0 74,5 0,0 16,0 739 7 %
Prairies 530,8 104,0 80,2 59,0 20,0 304,8 10,0 7,0 1 116 11 %
Ontario 1 427,5 473,7 361,0 878,0 233,8 633,3 8,0 482,0 4 497 43 %
Québec 930,0 412,0 168,0 1 414,0 131,0 179,0 1,0 159,0 3 394 32 %
Atlantique 183,0 67,0 49,0 156,0 100,0 67,0 0,0 173,0 795 8 %
Total 3 497,6 1 141,7 725,9 2 546,0 514,8 1 258,6 19,0 837,0 10 541 100 %

5. Revenus selon le marché et la clientèle

Dans cette section

Résultats clés

  • En , les revenus générés par les activités en amont ont totalisé environ 0,9 milliard de dollars, comparativement à 4,6 milliards de dollars pour les activités en aval.
  • La catégorie des services continue de représenter la majorité des revenus. La croissance du secteur de la fabrication (composante terrestre) a découlé d'une augmentation des exportations, et la croissance des services de recherche, de génie et d'experts-conseils a été en grande partie le résultat de l'augmentation du financement et des réponses des universités. On prévoyait une diminution des produits et des demandes en raison d'une légère reclassification des activités par les organisations.
  • En ce qui a trait aux secteurs d'activité, 83 % des revenus provenaient des télécommunications par satellite. La croissance des sciences spatiales est en grande partie le résultat d'un taux de réponse accru et sa petite taille. On s'attendait à un déclin dans la navigation en raison d'une reclassification mineure des activités par les organisations.
  • La croissance du secteur spatial canadien est alimentée par une hausse annuelle de 9,7 % des exportations de à .
  • Les exportations canadiennes dans le domaine spatial ont augmenté légèrement de 1,4 %, demeurant à 2,3 G$. Les États-Unis sont demeurés la principale destination des exportations, représentant 56 % des recettes d'exportation dans le domaine.
  • Dans l'ensemble, 11 % des revenus du secteur spatial provenaient de sources gouvernementales et 89 % de sources non gouvernementales.

Part de marché selon la catégorie de la chaîne de valeur

Les revenus du secteur spatial peuvent être ventilés selon diverses catégories de la chaîne de valeur, en fonction du type d'activité mené par les organismes. Dans cette analyse, la chaîne de valeur est divisée entre activités en amont et activités réalisées en aval. Les activités en amont, qui regroupent la recherche, le génie et les services d'experts-conseils de même que la fabrication (composantes terrestre et spatiale), ont généré environ 0,9 G$ en . La même année, les activités réalisées en aval, qui regroupent l'exploitation de satellites, la fabrication de produits (p. ex. terminaux), la conception de logiciels et la prestation de services (p. ex. diffusion), ont généré 4,6 G$ en .

En , on a observé une croissance et une contraction importantes dans l'ensemble de la chaîne de valeur. La croissance des activités de recherche, de génie et de services-conseils (33 %) était principalement associée à un taux de réponse et à un financement accrus dans les universités. Le secteur de la fabrication (composante terrestre) a connu une hausse spectaculaire (72 %) en grande partie en raison d'une augmentation importante des exportations. La diminution des produits et des logiciels (-22 %) était prévue en raison d'une reclassification mineure des activités par certaines organisations pour les transférer vers d'autres catégories de la chaîne de valeur.

Une description détaillée des catégories de la chaîne de valeur est présentée à l'annexe C. La répartition des revenus entre les différentes catégories est la suivante :

  • La recherche, le génie et les services d'experts-conseils ont atteint 293 millions de dollars en , soit une croissance de 33 % (73 millions de dollars) par rapport à . Cette catégorie représentait 5 % des revenus totaux en .
  • Le secteur de la fabrication (composante spatiale) s'est élevé à 332 M$ en , soit une diminution de 20 % (-83 M$) par rapport à , ce qui représente 6 % des revenus totaux.
  • Le secteur de la fabrication (composante terrestre) s'est élevé à 305 M$ en , soit une augmentation de 72 % (128 M$) par rapport à , ce qui représente 6 % des revenus totaux.
  • L'exploitation de satellites a totalisé 957 M$ en , soit une augmentation de 3 % (29 M$) par rapport à . Elles ont représenté 17 % des revenus totaux.
  • Les produits et logiciels ont atteint 1,1 milliard de dollars en , soit une baisse de 22 % (-293 millions de dollars) par rapport à , ce qui représente 19 % des revenus totaux.
  • Les services se sont élevés à 2,5 G$ en , soit une baisse de 1 % (-36 M$) par rapport à . Ils ont représenté 46 % des revenus totaux en .
Proportion des revenus par catégorie de la chaîne de valeur du secteur spatial,
Recherche,
génie et services
d'experts-conseils
Fabrication
(composante spatiale)
Fabrication
(composante terrestre)
Exploitation de satellite Produits et
applications
Services
5 % 6 % 6 % 18 % 19 % 46 %

Part de marché selon le secteur d'activité

En , les revenus ont légèrement diminué dans tous les secteurs, sauf dans la catégorie des sciences spatiales. Les revenus des télécommunications par satellite et de l'exploration spatiale sont demeurés relativement stables. Les tendances pour la période - sont décrites ci-dessous.

Télécommunications par satellite

En , les télécommunications par satellite ont généré des revenus de 4,6 milliards de dollars, ce qui représente 83 % des revenus totaux du secteur spatial. La grande majorité (88 %) des revenus des télécommunications par satellite provenait des activités réalisées en aval, réparties ainsi :

  • Exploitation de satellites : 932 M$
  • Applications et produits (p. ex. antennes) : 748 M$
  • Services de diffusion : 2,0 G$
  • Autres services de télécommunication : 300 M$

Le reste des revenus des télécommunications par satellite (12 %) était lié aux activités en amont :

  • Recherche, génie et services-conseils : 58 M$
  • Fabrication (composante spatiale) : 237 M$
  • Fabrication (composante terrestre) : 239 M$

Les revenus des télécommunications par satellite ont diminué de 1 %, ou 56 M$, en . Entre et , les revenus des télécommunications par satellite ont connu une croissance de 2 %, ou 102 M$, passant de 4,5 G$ à 4,6 G$.

Observation de la Terre (OT)

En , les revenus d'OT se sont élevés à 248 millions de dollars, ce qui représente 4 % des revenus totaux du secteur spatial. La majorité des revenus d'OT (60 %) provenait des activités réalisées en amont :

  • Recherche, génie et services-conseils : 47 M$
  • Fabrication (composante spatiale) : 44 M$
  • Fabrication (composante terrestre) : 57 M$

Les autres revenus (40 %) provenaient des activités réalisées en aval :

  • Exploitation par satellite : 22 M$
  • Applications et produits : 40 M$
  • Services : 37 M$

Les revenus d'OT ont diminué de 11 %, ou 30 M$, en . Entre et , les revenus d'OT ont diminué de 41 %, ou 175 M$, passant de 423 M$ à 248 M$.

Exploration spatiale

Les revenus de l'exploration spatiale ont totalisé 115 M$ en , ce qui représente 2 % des revenus totaux du secteur spatial. Les activités menées en amont représentaient 90 % des revenus de l'exploration spatiale, répartis comme suit :

  • Recherche, génie et services d'experts-conseils : 81 M$
  • Fabrication (composante spatiale) : 22 M$
  • Fabrication (composante terrestre) : 4,3 M$

Le reste des revenus était rattaché à des activités réalisées en aval :

  • Exploitation de satellites : 0,2 M$
  • Produits et applications : 11 M$
  • Services : 0,8 M$

Les revenus de l'exploration spatiale ont diminué de 3 %, ou 4 M$, en . Entre et , les revenus tirés de l'exploration spatiale ont augmenté de 6 %, ou 7 M$, passant de 112 M$ à 119 M$.

Navigation

Les revenus de navigation ont atteint 418 millions de dollars en , ce qui représente 8 % des revenus totaux du secteur spatial. Au Canada, 98 % des activités spatiales liées à la navigation se déroulent en aval. Les recettes provenant de la navigation sont réparties comme suit :

  • Exploitation de satellites : 0,2 M$
  • Produits et applications : 259 M$
  • Services : 152 M$

Le reste des activités, qui se rapportent aux activités menées en amont, représente environ 7 M$, divisé comme suit :

  • Recherche, génie et services d'experts-conseils : 4,4 M$
  • Fabrication (composante spatiale) : 0,7 M$
  • Fabrication (composante terrestre) : 1,9 M$

De à , les revenus ont diminué de 25 %, ou 145 M$. Les fluctuations des revenus tirés de la navigation entre et sont principalement attribuables à une légère reclassification des activités par les répondants au sondage, les baisses de la navigation étant transférées aux services de télécommunications par satellite non liés à la diffusion. Entre et , les revenus tirés de la navigation ont augmenté de 103 %, ou 212 M$, passant de 206 M$ à 418 M$.

Sciences spatiales

En , les revenus des sciences spatiales ont totalisé 111 M$, ce qui représente 2 % des revenus totaux du secteur spatial. La majorité des revenus des sciences spatiales provenait des activités menées en amont :

  • Recherche, génie et services d'experts-conseils : 91 M$
  • Fabrication (composante spatiale) : 12 M$
  • Fabrication (composante terrestre) : 0,6 M$

Et le reste relève des activités réalisées en aval :

  • Exploitation de satellites : 2,8 M$
  • Produits et applications : 3,4 M$
  • Services : 0,7 M$

Le budget consacré aux sciences spatiales a augmenté de façon spectaculaire en , passant de 68 % à 111 M$. L'augmentation du taux de réponse et la petite taille du secteur des sciences spatiales le rendent plus vulnérable aux fluctuations découlant d'investissements majeurs, de sorte qu'une croissance considérable d'une année à l'autre n'est pas inattendue. Entre et , les revenus du secteur des sciences spatiales ont augmenté de 58 %, ou 41 M$, passant de 70 M$ à 111 M$.

Autres revenus

De à , les autres revenus ont augmenté de 7 %, passant de 29 M$ à 31 M$, et représentaient 1 % des revenus totaux du secteur spatial. Les activités qui entrent dans le secteur « Autre » sont par nature variables et peuvent être reclassifiées; par conséquent, les changements dans ce secteur sont moins pertinents sur le plan statistique que pour les secteurs susmentionnés.

Proportion de revenus selon le secteur d'activité,
Télécommunications
par satellite
Navigation Exploration
spatiale
Observation
de la Terre
Sciences
spatiales
Autres
83 % 8 % 2 % 4 % 2 % 1 %
Ventilation des revenus des télécommunications par satellite,
Recherche,
génie et
services
d'experts-conseils
Fabrication
(composante spatiale)
Fabrication
(composante terrestre)
Exploitation de satellites Produits et
applications
Services
1 % 5 % 6 % 18 % 19 % 46 %
Variation des revenus par secteur d’activité, -
Télécommunications
par satellite
Navigation Exploration
spatiale
Observation
de la Terre
Sciences
spatiales
Autres
Variation (en %) 2 % 103 % 6 % -41 % 58 % 13 %

Part de marché par emplacement des clients

Revenus intérieurs par rapport aux revenus d'exportation

En , les recettes du secteur spatial canadien ont totalisé 5,5 milliards de dollars, dont 58 % (3,2 milliards de dollars) provenaient de sources intérieures et 42 % (2,3 milliards de dollars) d'exportations. Les revenus intérieurs ont diminué de 6,3 %, ou 212 M$, en , tandis que les exportations ont augmenté de 1 %, ou 32 M$.

Le taux de croissance annuel composé (TCAC) entre et a été de 0,9 % pour l'ensemble du secteur spatial, de -3,7 % pour les revenus intérieurs et de 9,7 % pour les exportations.

La diffusion contribue grandement à l'économie spatiale, mais elle est en déclin continu, comme en témoigne la divergence des chiffres lorsque la diffusion est exclue de l'analyse. Si l'on exclut la diffusion, les revenus totaux générés par le secteur spatial canadien sont passés de 2,7 milliards de dollars en à 3,4 milliards de dollars en . Avec l'exclusion de la radiodiffusion, le TCAC entre et était de 5,9 % pour l'ensemble du secteur spatial, de -0,2 % pour les revenus intérieurs et de 9,7 % pour les exportations.

Recettes intérieures et exportations, - (en M$)
Intérieures Exportations
3 704 1 594
3 545 1 985
3 475 2 120
3 394 2 277
3 180 2 309
Recettes intérieures et exportations, -
Intérieures Exportations
3 704 150 826 $ 1 594 323 346 $
3 545 430 399 $ 1 984 715 754 $
3 475 200 911 $ 2 120 153 923 $
3 393 663 363 $ 2 276 926 547 $
3 180 456 444 $ 2 308 782 280 $
Revenus totaux par rapport revenus totaux (excluant les services de diffusion), - (en M$)
Revenus totaux Revenus totaux
(excluant les
services de
diffusion)
5 298 2 735
5 530 3 079
5 595 3 264
5 671 3 456
5 489 3 441

Marchés d'exportation

Les recettes d'exportation sont demeurées stables à 2,3 milliards de dollars en , mais la majorité des exportations régionales ont diminué, à l'exception d'une augmentation importante en Asie.

Les États-Unis sont demeurés la principale destination des exportations spatiales canadiennes, représentant 56 % de l'ensemble des exportations. Les revenus tirés des exportations vers les États-Unis ont diminué de 1 %, ou 10 M$, passant de 1,3 G$ en à 1,29 G$ en .

L'Europe est demeurée le deuxième marché en importance pour les exportations spatiales du Canada. Les exportations canadiennes vers l'Europe ont diminué de 3 %, ou 14 M$, passant de 451 M$ en à 437 M$ en . L'Europe représentait 19 % des exportations totales.

Les exportations vers l'Asie ont augmenté de 29 %, soit 81 M$, pour passer de 282 M$ en à 363 M$ en . L'Asie représentait 16 % des exportations totales.

Les exportations vers l'Amérique du Sud sont demeurées stables, sans croissance (-0,6 M$), passant de 118 M$ en à 117 M$ en . La région représentait 5 % des exportations totales.

Les exportations vers l'Amérique centrale, les Caraïbes et le Mexique ont diminué de 23 %, soit 8,8 M$, passant de 39 M$ en à 30 M$ en . Cette région représentait 1 % des recettes d'exportation totales.

Les exportations vers l'Océanie ont diminué de 35 %, ou 8,5 M$, passant de 24 M$ en à 16 M$ en . L'Océanie représentait 1 % des recettes d'exportation totales.

Les recettes d'exportation de l'Afrique ont diminué de 16 %, soit 4,0 M$, passant de 25 M$ en à 21 M$ en . De façon générale, la croissance des exportations vers cette région a été inégale; les années de forte croissance ont été suivies de baisses, et vice versa. L'Afrique représentait 1 % des recettes totales d'exportation du secteur spatial canadien.

Enfin, en , 2 % des exportations totales, soit 35 millions de dollars, n'ont pas été allouées à une région particulière du monde.

Proportion des revenus d’exportation,
États-Unis Europe Asie Amérique
du Sud
Océanie Afrique Amérique centrale,
Caraïbes et Mexique
Autres
56 % 19 % 16 % 5 % 1 % 1 % 1 % 1 %
Sources de revenus d’exportation, - (en M$)
États-Unis 854 918 984 1 299 1 289
Europe 354 470 512 451 437
Asie 232 289 364 282 363
Amérique du Sud 100 96 119 118 117
Afrique 8 21 27 25 21
Océanie 14 34 19 24 16
Amérique centrale, Caraïbes et Mexique 7 29 34 39 30
Autres 24 128 61 38 35

Part de marché par type de client

Les clients sont catégorisés selon qu'ils relèvent ou non d'un gouvernement. Les clients gouvernementaux comprennent les divers ordres de gouvernement au Canada (municipaux, provinciaux, fédéraux) et les gouvernements étrangers. Parmi les clients non gouvernementaux, on retrouve les entreprises, les particuliers et les organismes sans but lucratif ou les fondations (tant au Canada qu'à l'étranger).

Dans l'ensemble, 11 % des revenus du secteur spatial en ont découlé de clients gouvernementaux et 89 % de clients non gouvernementaux. Il convient de souligner que les clients gouvernementaux constituent la principale clientèle de certains secteurs, notamment l'exploration spatiale et les sciences spatiales, tandis que le secteur des télécommunications par satellite compte surtout des clients non gouvernementaux.

Les organismes réalisant des activités en amont dépendent beaucoup plus des sources de financement gouvernementales que ceux menant des activités réalisées en aval, lesquels tirent leurs revenus presque exclusivement de clients non gouvernementaux. En , les entreprises réalisant des activités en amont ont tiré leurs revenus du secteur privé dans une proportion de 62 %, cette part étant de 94 % pour celles en aval. Il convient de souligner qu'un certain nombre d'organismes qui réalisent leurs activités en aval sont fortement tributaires de clients gouvernementaux. Par exemple, en , les entreprises qui exercent leurs activités en aval associées au secteur de l'observation de la Terre ont tiré 42 % de leurs revenus de clients gouvernementaux, comparativement à l'ensemble des entreprises en aval, qui ont tiré 6 % de leurs revenus de ces clients. D'ailleurs, les difficultés qu'elles éprouvent sont en toute probabilité semblables à celles des entreprises qui exercent des activités en amont.

Part de marché selon le type de clients dans le secteur spatial canadien,
Gouvernement Autre que le
gouvernement
Secteur spatial canadien 11 % 89 %
Part de marché par type de client dans les activités menées en amont,
Gouvernement Autre que le
gouvernement
Activités menées en amont 38 % 62 %
Part de marché par type de client, activités réalisées en aval,
Gouvernement Autre que le
gouvernement
Activités réalisées en aval 6 % 94 %
Jenni Sidey-Gibbons a guidé les astronautes Thomas Pesquet et Shane Kimbrough pendant leur sortie dans l'espace

Agents de liaison « capcom »
Jenni Sidey-Gibbons a guidé les astronautes Thomas Pesquet et Shane Kimbrough durant leur sortie extravéhiculaire. () (Sources : ASC, NASA.)

Répartition des clients nationaux, par type

En , 89 % des revenus intérieurs provenaient de clients non gouvernementaux. Il peut s'agir de particuliers, comme les abonnés aux services de radiodiffusion télévisuelle et radiophonique. Les autres clients non gouvernementaux comprennent des entreprises, comme c'est souvent le cas dans les secteurs de l'observation de la Terre et de la navigation, où les produits d'information sont intégrés aux activités des entreprises. Une faible proportion des revenus non gouvernementaux est attribuable au financement venant de fondations ou d'organismes sans but lucratif ou aux ventes faites à ces fondations et organismes.

Les clients gouvernementaux représentent les 11 % restants du marché intérieur. Ils sont à l'origine de la plupart des revenus intérieurs en amont (83 %). Ils sont principalement actifs dans le secteur de la recherche, du génie et des services-conseils. Les revenus commerciaux constituent le reste (17 %). En aval, les rôles sont inversés : les clients gouvernementaux sont à l'origine d'à peine 3 % des revenus intérieurs.

La majeure partie du financement provient de sources fédérales. Selon les organismes du secteur spatial, les cinq principales sources de revenus tirés du gouvernement fédéral en , selon l'ampleur du financement, étaient les suivantes : l'Agence spatiale canadienne (ASC), le ministère de la Défense nationale (MDN), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC).

Pourcentage des revenus par client national,
Gouvernement
fédéral
Administration
municipale
Gouvernement
provincial
Autre que le
gouvernement
10 % 0.1 0,1 % 1 % 89 %

Répartition des clients étrangers par type

Les clients non gouvernementaux constituent le plus important segment de marché à l'étranger, représentant 88 %, ou 2,0 G$, des recettes d'exportation. Les clients des gouvernements étrangers représentent les 12 % restants, soit 277 millions de dollars, des exportations. C'est tout aussi vrai pour les activités menées en amont et en aval, où les revenus non gouvernementaux représentent respectivement 84 % et 88 % des revenus.

Les exportations vers les clients commerciaux sont solides dans trois principaux secteurs de la chaîne de valeur, soit la fabrication, l'exploitation de satellites et les produits et applications. En ce qui concerne le secteur manufacturier, plusieurs entreprises fabriquent des composantes et des pièces pour de grandes entreprises étrangères dans le cadre de chaînes de valeur mondiales, et des ventes très occasionnelles liées à la fabrication de systèmes spatiaux complets de bout en bout. L'exploitation de satellites comprend principalement les ventes liées à l'exploitation de systèmes de télécommunications commerciaux. Les produits et les applications vendus à des clients non gouvernementaux sont principalement liés aux antennes, aux récepteurs et à d'autres équipements terrestres dans les secteurs de la navigation et des télécommunications par satellite. Les exportations non gouvernementales d'OT sont limitées, mais il existe un petit marché pour les applications de données et de logiciels.

Il y a aussi une petite partie des entités non gouvernementales, principalement des fondations, qui fournissent du financement aux universités et aux centres de recherche canadiens. Il s'agit d'un montant relativement faible qui est considéré comme des recettes d'exportation dans l'analyse consolidée du secteur spatial canadien.

Proportion des revenus par client étranger,
Gouvernement Autre que le
gouvernement
12 % 88 %

6. Innovation

Dans cette section

Résultats clés

  • Les dépenses des entreprises en R et D (DERD) ont totalisé 376 M$ en , une augmentation de 5 % par rapport à l'année précédente.
  • L'intensité de la R et D dans le secteur de la fabrication spatiale était 13 fois plus élevée que la moyenne canadienne.
  • Les entreprises spatiales canadiennes ont tiré des revenus de 253 millions de dollars de la commercialisation de projets de R et D financés à l'externe, une baisse de 11 % par rapport à .
  • Les organisations du secteur spatial ont déclaré au total 243 inventions et 66 brevets enregistrés.

Dépenses des entreprises en R et D (DERD) (entreprises seulement)

En , 87 entreprises participaient à des activités de R et D, et la DERD a atteint 376 millions de dollars. Il s'agit d'une augmentation de 5 % par rapport aux 356 millions de dollars dépensés en pour la DERD, alors que les organismes qui exercent des activités en amont étaient responsables de 49 % de la DERD du secteur spatial.

Les dépenses de R et D en ont été financées par des sources internes (p. ex. les bénéfices des entreprises réinvestis dans la R et D) à 67 %, tandis que les 43 % restants ont été financés par des sources de financement externes (p. ex. subventions et contributions gouvernementales). La R et D financée à l'externe (c.-à-d. par le gouvernement) a atteint 161 M$ en et la R et D financée à l'interne (c.-à-d. par les entreprises) a atteint 214 M$.

Proportion des dépenses de R et D des entreprises selon la taille de l'entreprise,
Grandes
entreprises
PME
Proportion des dépenses selon la taille de l'entreprise 54 % 46 %
Proportion des dépenses de R et D des entreprises selon que les activités sont réalisées en amont ou en aval,
En amont En aval
Proportion des dépenses selon les activités 49 % 51 %

Intensité de la R et D (entreprises seulement)

L'intensité de la R et D est la proportion des DERD par rapport à la contribution directe du secteur spatial au PIB. Elle donne une indication du niveau d'effort requis et des investissements réalisés par une entreprise (ou par une industrie dans son ensemble) dans les activités d'innovation, par exemple, pour créer de nouveaux produits et services et de nouvelles technologies, ou pour améliorer certaines fonctions de l'entreprise, comme les techniques de production. Globalement, l'intensité de la R et D dans le secteur spatial est de 35 %. Elle est plus forte en amont (46 %) qu'en aval (29 %). L'intensité de la R et D dans le sous-secteur de la fabrication (en amont) est de 36 %, ce qui est 13 fois plus que la moyenne du secteur de la fabrication au Canada.

Une technologie canadienne développée pour l'astronomie permet aussi de détecter des cellules cancéreuses

Une technologie canadienne développée pour l'astronomie permet aussi de détecter des cellules cancéreuses. (Source : Nüvü Caméras.)

Commercialisation de projets de R et D financés par des sources externes (tous organismes confondus)

Les organismes produisent des rapports sur le degré de commercialisation des projets financés au départ par des fonds publics (R et D financée par des sources externes). En , 41 organismes ont généré des revenus de 253 M$ grâce à la commercialisation de projets de R et D financés par des ressources externes; il s'agit d'une baisse de 11 % par rapport aux revenus de commercialisation de . Les activités réalisées en amont représentaient 54 % des revenus de commercialisation et les activités réalisées en aval, 46 %. Presque toute la commercialisation est effectuée par des entreprises.

Rendement du capital investi

Au cours des trois dernières années, l'ASC a sondé les entreprises pour déterminer le rendement du capital investi (RCI) des programmes de développement spatial de l'ASC.

Définition du rendement du capital investi (RCI)

  • Taux de rendement entre le revenu net et l'investissement.

Le taux de réponse pour la section du RCI du sondage était élevé en ; 81 % des répondants ont répondu aux questions sur le RCI. Dans l'ensemble, 84 % des entreprises répondantes ont indiqué que les projets financés par l'ASC ont généré des avantages sur le plan de la réputation, 83 % ont tenté de générer des revenus de suivi et 87 % ont l'intention de générer des revenus de suivi.

Le RCI total englobait les données recueillies au cours de la période - pour les projets terminés en -.

On prévoit que, pour chaque année après l'achèvement d'un projet, d'autres possibilités de revenus subséquents seront générées et, par conséquent, le RCI pourrait continuer de croître au fil du temps.

  • Le RCI total à ce jour des projets terminés en - est le suivant : 2,5 : 1
  • (Pour chaque dollar investi, les entreprises ont généré 2,5 dollars en revenus supplémentaires, soit un multiplicateur de 2,5)
  • Au total, 39 % des projets terminés en - ont généré un RCI. Parmi les projets qui ont généré un RCI :
    • 23 avaient un RCI > 1
    • 14 avaient un RCI > 5
    • 8 avaient un RCI > 10

L'analyse est prudente, car les projets pour lesquels les entreprises n'ont pas fourni de réponses sont considérés comme générant un RCI de zéro. Les programmes de développement spatial de l'ASC ont réussi à générer des revenus découlant de la poursuite des activités pour les entreprises. L'intention est de continuer à suivre les projets financés par l'ASC qui ont pris fin afin de déterminer le RCI total cumulatif pour chaque projet de développement de l'espace.

Inventions et brevets (tous organismes confondus)

En , 57 organismes ont déclaré avoir fait une invention et 25 ont enregistré un brevet. Entre et , le nombre d'organismes ayant fait des inventions et des demandes de brevet a augmenté de 33 % (par rapport à 43 organismes en ) et de 14 % (par rapport à 22 organismes en ), respectivement. Entre et , le nombre d'organismes ayant fait des inventions a diminué de 8 % (de 62 à 57), tandis que le nombre d'organismes enregistrant des brevets a diminué de 24 % (de 33 à 25).

Au total, 243 inventions et 66 demandes de brevet ont été déclarées en , et le nombre d'inventions a augmenté de 43 %, passant de 170 en à 243 en . Le nombre de demandes de brevet a augmenté de 25 %, passant de 53 en à 66 en .

Les organismes qui exercent leurs activités réalisées en amont représentaient la majorité des inventions et des demandes de brevet, 77 % de toutes les inventions déclarées et 64 % des demandes de brevet déposées. Ces chiffres représentent les données tirées des répondants au sondage, dont près des trois quarts se trouvent en amont. En , les organismes qui exercent leurs activités en amont ont enregistré 42 brevets et ont déclaré 186 inventions, tandis que les organismes qui exercent leurs activités réalisées en aval ont enregistré 24 brevets et ont déclaré 57 inventions.

Visite d'un voyageur interstellaire

Visite d'une voyageuse interstellaire
La comète NEOWISE : les observateurs de la Terre et de l'espace ont regardé et photographié le corps céleste alors qu'il passait près de notre planète. (Source : NASA.)

7. Résultats selon la nature de l'organisme

Dans cette section

Résultats clés

  • Les 30 principales organisations du Canada représentaient 96 % des revenus totaux et 74 % de la main-d'œuvre totale en .
  • Quatre-vingt-quatorze pour cent des entreprises spatiales canadiennes étaient des PME en ; elles représentaient 42 % des revenus du secteur spatial canadien et 29 % de tous les employés.
  • Les revenus des universités et des centres de recherche se sont élevés à 150 millions de dollars, ce qui représente 2,7 % des revenus totaux. Ils représentaient 22 % de l'effectif total du secteur spatial, avec 2 370 équivalents temps plein.

Principaux organismes du secteur spatial canadien

En , les 30 principaux organismes du secteur spatial canadien (c.-à-d. en fonction de leurs revenus) ont généré 96 % des revenus et représentaient 74 % des emplois, ce qui correspond aux résultats des années précédentes, malgré les changements dans la composition et le rang des 30 principaux organismes. Ces 30 principaux organismes sont constitués de 26 entreprises et de quatre universités. Ils représentent 83 % des DERD (entreprises seulement), 38 % des demandes de brevet et 19 % des inventions. La plupart des 30 principaux organismes sont des entreprises, mais quatre organisations universitaires étaient également représentées. Soixante pour cent des 30 principaux organismes étaient des entreprises qui exercent leurs activités réalisées en aval, les 40 % restants étant des organismes qui exercent leurs activités en amont et des universités.

En comparaison, les 10 principaux organismes étaient des entreprises qui représentaient 84 % des revenus totaux du secteur spatial et 55 % de l'emploi. Les 10 principaux organismes du Canada représentaient 71 % des DERD, 7 % des inventions et 23 % des demandes de brevet. Neuf des dix principaux organismes étaient des entreprises qui exercent leurs activités réalisées en aval.

Les grandes entreprises, qui comptent 500 employés ou plus, sont rares dans le secteur spatial. Seulement 6 % des entreprises sondées ont été classées comme grandes entreprises en .

Soixante-quinze organismes ont déclaré des revenus de plus d'un million de dollars en .

Petites et moyennes entreprises (PME)

En , 94 % des entreprises du secteur spatial canadien étaient des PME. Bon nombre des plus importantes entreprises du secteur étaient des PME (entreprises comptant de 1 à 499 travailleurs). Les PME étaient surtout concentrées dans la recherche, le génie et les services d'experts-conseils en amont et dans la production de produits, d'applications et de services en aval. Soixante-huit pour cent des PME interrogées étaient des entreprises qui exercent leurs activités en amont, tandis que 32 % étaient des entreprises en aval. Ensemble, les PME ont représenté 42 % des revenus du secteur spatial canadien et 29 % de tous les employés en .

Les PME du secteur spatial sont très novatrices. En , elles représentaient 46 % de toutes les DERD dans ce secteur. Les PME du secteur spatial qui exercent leurs activités en amont représentaient 16 % des DERD au total, tandis que les PME du secteur en aval représentaient 29 % des DERD au total dans le secteur spatial. Les PME étaient également responsables de 79 % des inventions et de 50 % des demandes de brevet en .

Les PME du secteur spatial sont également axées sur l'exportation. En , 63 % de leurs ventes étaient destinées à des clients à l'étranger. Les activités réalisées en aval représentaient 78 % des revenus d'exportation des PME, tandis que celles exercées en amont représentaient 22 % des revenus d'exportation des PME.

La main-d'œuvre des PME est hautement qualifiée et spécialisée. En , 69 % de l'effectif des PME était classé comme PHQ (c.-à-d. des employés ayant au moins un baccalauréat), comparativement à 55 % de l'effectif des grandes entreprises. De même, 74 % des employés des PME travaillaient dans les STIM, comparativement à 40 % dans les grandes entreprises.

Universités et centres de recherche

Les revenus des universités et des centres de recherche se sont élevés à 150 millions de dollars en , ce qui représente 2,7 % des revenus totaux. Les universités et les centres de recherche ont reçu 139 M$ en fonds nationaux, principalement du gouvernement, soit 112 M$ du gouvernement fédéral, 14 M$ des gouvernements provinciaux et aucun soutien financier des gouvernements municipaux. Le reste provenait de fondations ou d'entreprises privées.

De plus, les universités et les centres de recherche ont obtenu 11 millions de dollars de financement de sources étrangères. Les organisations américaines ont été une importante source de soutien pour les activités spatiales dans les universités et les centres de recherche du Canada, avec des fonds totalisant 8,4 millions de dollars. Les organisations européennes ont été le deuxième contributeur en importance, avec des fonds totalisant 2,4 millions de dollars. Le reste du financement provenait d'autres régions.

Les établissements d'enseignement ont fourni 22 % de l'effectif total du secteur spatial en , avec 2 370 ETP, dont 84 % sont des PHQ et 97 % travaillent en STIM. De plus, 48 % de la main-d'œuvre des universités et des centres de recherche était composée d'étudiants, surtout au niveau des études supérieures, qui recevaient un salaire ou une allocation de leur université pour travailler comme assistants de recherche, assistants d'enseignement ou dans le cadre d'autres arrangements avec des employés.

En ce qui concerne la répartition régionale, les universités et les centres de recherche de l'Ontario ont obtenu 51 % du financement lié à l'espace et 50 % de la main-d'œuvre. Les universités et les centres de recherche des Prairies ont fourni 20 % du financement lié à l'espace et 20 % de la main-d'œuvre. Les organismes du Québec ont fourni 20 % du financement lié à l'espace et 18 % de la main-d'œuvre. La Colombie-Britannique a reçu 8 % du financement lié à l'espace et 7 % de la main-d'œuvre. Les universités et les centres de recherche du Canada atlantique représentaient 1,1 % du financement lié à l'espace et 5 % de la main-d'œuvre.

Répartition régionale du financement relatif à l'espace dans les universités et les centres de recherche,
Ontario Québec Atlantique Colombie-Britannique Prairies
51 % 20 % 1 % 8 % 20 %
Répartition régionale de la main-d'œuvre liée à l'espace dans les universités et les centres de recherche,
Ontario Québec Atlantique Colombie-Britannique Prairies
50 % 18 % 5 % 7 % 20 %

Parmi les 42 répondants d'universités et de centres de recherche, dix ont déclaré avoir mis au point des inventions en et huit ont déposé une demande de brevet. Au total, les universités et les centres de recherche canadiens ont produit 33 inventions et déposé 18 demandes de brevet en , ce qui représente 14 % des inventions spatiales et 27 % des demandes de brevet.

Les universités et les centres de recherche exercent surtout des activités en amont de la chaîne de valeur, puisqu'ils font surtout de la recherche et du génie. Toutefois, il est important de noter que certaines universités et certains centres de recherche exercent aussi des activités en aval, comme l'exploitation de satellites et le développement de logiciels et d'algorithmes pour transformer les données satellitaires en solutions spatiales.

8. Conclusion

Dans l'ensemble, le secteur spatial canadien est demeuré relativement stable en , avec de légères baisses des revenus à 5,5 G$, tandis que la main-d'œuvre a augmenté considérablement pour atteindre 10 541 ETP. Les revenus d'exportation sont demeurés stables cette année, après avoir endigué la tendance à la croissance au cours des trois dernières années. Les revenus intérieurs ont continué de diminuer.

La DERD a légèrement augmenté en , tandis que les revenus de commercialisation ont diminué à 253 millions de dollars. L'intensité de la R et D pour la catégorie de la fabrication dans le secteur spatial est 13 fois plus élevée que la moyenne de la fabrication au Canada. Le RCI des programmes de développement spatial de l'ASC a révélé que pour chaque dollar investi, les entreprises génèrent 2,5 $ en revenus supplémentaires, soit un multiplicateur de 2,5.

La COVID-19 a eu d'importantes répercussions sur les entreprises du secteur spatial canadien, affectant les revenus, la demande, l'emploi et la chaîne d'approvisionnement. L'ASC continuera de surveiller la santé et la dynamique de l'économie spatiale canadienne.

Monsieur Whitehorse

Monsieur Whitehorse
Sur cette image de RADARSAT-2, le visage d'un homme au sourire engageant s'étend sur toute la longueur du lac Crag, les cheveux dessinés par le lac Marsh et les rives du fleuve Yukon. Entouré de sommets montagneux, il attire tant les gens du coin que les touristes dans la magnifique nature sauvage de Whitehorse. () (Sources : MDA, données de RADARSAT-2 © MDA [].)

Annexe A : Tendances économiques : -

Revenus totaux du secteur spatial (en M$)
Revenus 5 298 5 530 5 595 5 671 5 489
Revenus intérieurs et d’exportation (en M$)
Revenus intérieurs Revenus d'exportation
3 704 1 594
3 545 1 985
3 475 2 120
3 394 2 277
3 180 2 309
Revenus intérieurs et d'exportation dans l'ensemble
Année Revenus
totaux
Revenus
intérieurs
Revenus intérieurs % Revenus
d'exportation
Revenus d'exportation %
5 298 474 172 $ 3 704 150 826 $ 70 1 594 323 346 $ 30
5 530 146 153 $ 3 545 430 399 $ 64 1 984 715 754 $ 36
5 595 354 834 $ 3 475 200 911 $ 62 2 120 153 923 $ 38
5 670 589 911 $ 3 393 663 363 $ 60 2 276 926 547 $ 40
5 489 238 824 $ 3 180 456 544 $ 58 2 308 782 280 $ 42
Revenus intérieurs de sources publiques et privées (en M$)
Sources publiques Sources privées
447 3 257
450 3 095
405 3 070
334 3 059
342 2 839
Revenus intérieurs de sources publiques et privées
Année Publiques Privées
447 164 875 $ 3 256 985 951 $
450 307 362 $ 3 095 123 037 $
405 481 021 $ 3 069 719 890 $
334 463 454 $ 3 059 199 909 $
341 561 639 $ 2 838 894 905 $
Sources des revenus d’exportation (en M$)
États-Unis 854 918 984 1 299 1 289
Europe 354 470 512 451 437
Asie 232 289 364 282 363
Amérique du Sud 100 96 119 118 117
Afrique 8 21 27 25 21
Océanie 14 34 19 24 16
Amérique centrale, Caraïbes et Mexique 7 29 34 39 30
Autres 24 128 61 38 35
Sources des revenus d'exportation
États-Unis 854 276 733 $ 917 771 594 $ 984 377 868 $ 1 299 441 910 $ 1 289 465 682 $
Europe 353 577 467 $ 469 630 403 $ 511 604 753 $ 450 898 448 $ 437 331 709 $
Asie 232 103 945 $ 288 852 552 $ 363 963 814 $ 282 266 077 $ 362 963 708 $
Amérique du Sud 100 393 238 $ 95 673 005 $ 118 768 200 $ 117 568 822 $ 117 005 504 $
Afrique 8 399 427 $ 21 319 454 $ 26 756 979 $ 25 378 752 $ 21 278 947 $
Océanie 14 093 353 $ 33 921 646 $ 19 427 205 $ 24 221 719 $ 15 666 472 $
Amérique centrale,
Caraïbes et Mexique
7 362 703 $ 29 170 340 $ 34 064 675 $ 38 795 654 $ 30 029 638 $
Autres 24 116 480 $ 128 376 761 $ 61 190 428 $ 38 355 166 $ 35 040 622 $
Revenus par secteur d’activité (en M$)
Télécommmunications par satellite 4 461 4 641 4 735 4 616 4 563
Navigation 206 216 269 559 418
Exploration spatiale 112 102 115 123 119
Observation de la Terre 423 495 390 278 248
Sciences spatiales 70 61 66 66 111
Autres 27 15 20 29 31
Revenus par secteur d'activité
Télécommm.
par satellite
4 461 043 078 $ 4 640 903 947 $ 4 735 120 617 $ 4 615 929 082 $ 4 562 739 085 $
Navigation 205 643 650 $ 215 513 917 $ 268 991 704 $ 559 109 223 $ 418 054 090 $
Exploration
spatiale
111 579 025 $ 101 924 315 $ 114 615 832 $ 122 957 630 $ 118 684 514 $
Observation
de la Terre
422 510 765 $ 495 309 241 $ 390 365 118 $ 277 547 875 $ 247 689 131 $
Sciences
spatiales
70 261 872 $ 61 132 519 $ 66 065 425 $ 66 058 595 $ 111 020 253 $
Autres 27 435 783 $ 15 362 216 $ 20 196 138 $ 28 987 504 $ 31 051 651 $
Revenus par région du Canada (en M$)
Ontario 2 757 2 850 2 973 3 276 3 225
Québec 1 667 1 560 1 528 1 453 1 302
Atlantique 335 468 472 415 431
C.-B. 281 387 290 215 163
Prairies 259 266 332 311 368
Revenus par région du Canada
Colombie-Britannique 280 517 113 $ 386 996 622 $ 290 382 929 $ 214 914 678 $ 162 646 505 $
Prairies 259 162 798 $ 265 507 652 $ 332 403 251 $ 310 883 213 $ 368 163 142 $
Ontario 2 757 233 517 $ 2 849 572 500 $ 2 972 817 122 $ 3 276 098 193 $ 3 224 599 935 $
Québec 1 666 608 951 $ 1 559 705 179 $ 1 527 544 588 $ 1 453 241 361 $ 1 302 444 860 $
Atlantique 334 951 792 $ 468 364 201 $ 472 206 944 $ 415 452 464 $ 431 384 383 $
Nombre d’employés en STIM par rapport à l’effectif total
Effectif total (ETP) STIM (ETP)
9 927,1 5 756,1
9 883,1 5 605,3
9 942,3 5 625,4
9 566,9 5 794,6
10 540,6 6 642,8
Effectif par région du Canada (en ETP)
Ontario 4 581 4 407 4 269 4 047 4 497
Québec 3 298 3 256 3 383 3 182 3 394
Atlantique 591 702 717 734 795
C.-B. 590 624 569 638 739
Prairies 867 894 1 005 966 1 116
Total 9 927 9 883 9 942 9 567 10 541

Annexe B : Méthode

Dans cette section

Questionnaire

Afin de mesurer les changements qui s'opèrent dans le secteur spatial canadien, l'ASC envoie chaque année un questionnaire pour recueillir des données de base. Les questionnaires sont envoyés à des entreprises du secteur privé, à des organismes sans but lucratif, à des organismes de recherche et à des universités au Canada exerçant des activités dans le secteur spatial. Le questionnaire, présenté sous forme de recensement, vise à être le plus exhaustif possible et à inclure le plus possible d'acteurs du secteur spatial.

La plupart des organismes ayant répondu au questionnaire de ont déclaré leurs données pour l'année financière (laquelle se terminait généralement le ), et les autres l'ont fait pour l'année civile, soit du au . Comme pour les années précédentes, il y a eu un grand nombre de répondants au sondage, soit 174 organismes, dont tous les principaux acteurs du secteur spatial.

De plus, l'ASC effectue des mesures de contrôle de la qualité des données relevées dans le cadre du sondage afin de veiller à l'exactitude des constatations.

Imputation

Pour mieux saisir les revenus, les données sont également complétées en fonction des paiements de transfert de l'ASC (contrats, subventions et contributions) dans les cas où ces renseignements n'ont pas été inclus dans les réponses au questionnaire.

De plus, il y a un nombre limité de cas où les données sont compilées à partir de rapports rendus publics (p. ex. pour les sociétés cotées en bourse) et vérifiées au moyen de consultations avec les dirigeants de la société.

Tendances économiques

Avant , l'ASC a apporté des changements à la méthode, où des ajustements importants ont eu une incidence sur les indicateurs des revenus intérieurs, des revenus des télécommunications par satellite, du financement gouvernemental par rapport au financement non gouvernemental et de la main-d'œuvre. Pour cette raison, l'analyse des tendances économiques du présent rapport évalue les cinq dernières années (-). Pour en savoir plus sur les tendances économiques avant , les lecteurs sont invités à consulter les éditions précédentes du présent rapport.

Environnement de fichiers couplables de Statistique Canada

Grâce à un processus de couplage, l'environnement de fichiers couplables tire parti de la capacité d'un seul sujet des enquêtes existantes et des données administratives pour éclairer les questions commerciales et économiques. Il positionne ces enquêtes et données administratives pour appuyer l'analyse longitudinale et transversale, et offre des possibilités d'utiliser des variables supplémentaires pour évaluer l'entrepreneuriat, l'emploi, la productivité et la compétitivité.

De plus amples renseignements sur l'environnement de fichiers couplables se trouvent à la page suivante : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV_f.pl?Function=getSurvey&SDDS=6000

Analyse des retombées économiques

Comme l'Organisation de coopération et de développement économiques l'indique dans le document Handbook on Measuring the Space Economy (), la mesure des retombées économiques dans le secteur spatial constitue une tâche ardue en l'absence de classification industrielle unique des activités dans le domaine spatial. Pour surmonter cette difficulté, un modèle a été élaboré par l'ASC de concert avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada en vue de calculer la contribution du secteur spatial au PIB (produit intérieur brut ou valeur ajoutée). Ce processus consiste à tenir compte des diverses classifications industrielles, à les pondérer et à les classer selon une approche axée sur la chaîne de valeur, dans le but d'élaborer un ensemble de multiplicateurs s'appuyant sur les tableaux des entrées-sorties de Statistique Canada. Ces multiplicateurs servent à déterminer l'impact, sur le PIB et sur l'emploi, du secteur spatial, des fournisseurs et des dépenses de consommation des employés du secteur spatial et de l'industrie des fournisseurs.

Voici une explication détaillée du modèle de retombées économiques :

  1. Les codes du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) ont été obtenus pour chacune des entreprises du secteur spatial à partir du Registre des entreprises de Statistique Canada. Une liste de onze catégories industrielles distinctes qui couvraient l'ensemble des entreprises canadiennes actives dans le domaine spatial a découlé de cet exercice.
  2. Les entreprises du secteur spatial canadien ont été classées par catégories dans un modèle de chaîne de valeur en fonction des biens et des services qu'elles offrent : recherche, génie et services d'experts-conseils; fabrication (composante spatiale); fabrication (composante terrestre); exploitation de satellites; produits et applications; services.
  3. Les universités, les centres de recherche et les associations ont été regroupés dans la catégorie de la recherche, du génie et des services d'experts-conseils, puisque dans la plupart des cas, leurs activités dans le secteur spatial concernent la R et D.
  4. Les groupes de codes du SCIAN dans chacune des catégories de la chaîne de valeur ont ensuite été pondérés en fonction de leur importance relative dans cette catégorie. La pondération a été établie d'après la main-d'œuvre liée à chaque code du SCIAN. Plus les organismes classés sous un code donné du SCIAN comptaient d'employés, plus ce code recevait un poids élevé par rapport aux groupes de codes du SCIAN dans la même catégorie de la chaîne de valeur.
  5. Des multiplicateurs économiques ont ensuite été établis pour chacune des catégories de la chaîne de valeur en fonction des données d'entrée-sortie de Statistique Canada pour les codes SCIAN existants. Ces multiplicateurs se situent à trois niveaux : secteur spatial, industrie des fournisseurs et dépenses de consommation des employés du secteur.
  6. Les taux d'emploi pour chaque catégorie de la chaîne de valeur du secteur spatial (recueillis directement auprès des entreprises, au moyen du questionnaire) sont saisis dans le modèle de retombées économiques. Les multiplicateurs économiques personnalisés sont ensuite utilisés afin de générer les données sur la répercussion du secteur spatial sur le PIB et l'effectif national.

L'effet multiplicateur s'entend des retombées totales (secteur spatial, industrie des fournisseurs et dépenses de consommation des employés du secteur) divisées par l'impact initial sur le secteur spatial. Cette approche donne au lecteur une idée concrète de l'incidence qu'un emploi ou un dollar dans le secteur spatial a sur l'économie dans son ensemble.

Remarque : Deux types de données primaires peuvent être utilisés dans un modèle d'entrées-sorties, à savoir les revenus et l'emploi. Dans le cas qui nous occupe, l'emploi a été retenu parce qu'il donne un portrait plus précis du degré réel d'activité économique à l'intérieur des frontières canadiennes. Les résultats de cette analyse peuvent être considérés comme une estimation prudente des retombées du secteur spatial canadien, surtout s'ils sont mis en parallèle avec les résultats d'études réalisées par des tiers ou de rapports internationaux comparatifs, qui pourraient reposer sur une méthode différente.

Rendement du capital investi

Le rendement du capital investi s'entend du taux de rendement entre le revenu net et l'investissement.

Au cours des trois dernières années, l'ASC a sondé les entreprises afin de déterminer le rendement du capital investi des programmes de développement spatial de l'ASC. Le processus consistait à poser une série de questions sur les effets de la réputation, sur l'intention de générer des revenus et sur les revenus générés pour chaque projet soutenu par des programmes de développement de l'espace.

Personnes hautement qualifiées et effectif en STIM

Le terme « personnes hautement qualifiées » indique le nombre d'employés du secteur spatial titulaires d'un baccalauréat ou d'un grade universitaire de niveau supérieur. Cette définition cadre avec celle de Statistique Canada, favorisant les comparaisons avec d'autres secteurs de l'économie.

Les employés en STIM sont des personnes travaillant dans le secteur spatial qui participent à des activités scientifiques, technologiques, de génie ou de mathématiques. Dans le cadre du sondage, ils comprennent des ingénieurs, des scientifiques, des techniciens, des cadres, des professionnels de la santé et des étudiants travaillant dans le secteur spatial. Les cadres sont inclus dans l'indicateur parce que la grande majorité d'entre eux gèrent des activités liées aux STIM. De même, les étudiants ont été inclus dans cet indicateur, car la grande majorité des étudiants embauchés par des entreprises du secteur spatial participent directement aux activités liées aux STIM. Cette méthode cadre mieux avec les définitions d'employés en STIM utilisées par Statistique Canada et l'OCDE.

Annexe C : Définitions

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Secteur spatial canadien

Le secteur spatial canadien est constitué d'organismes (privés, publics et universitaires) dont les activités portent sur le développement et l'exploitation de systèmes spatiaux ou la collecte et l'utilisation de données satellitaires.

Catégories de la chaîne de valeur du secteur spatial

Le présent rapport utilise une méthode mise au point par le Forum mondial sur l'économie du secteur spatial de l'Organisation de coopération et de développement économique, dont fait partie l'ASC en tant que membre du comité directeur, pour caractériser les activités dans le secteur spatial canadien selon une approche fondée sur la chaîne de valeur. Les définitions des catégories du secteur spatial ont été mises à jour dans le rapport de suivant l'approche fondée sur la chaîne de valeur, et les résultats y sont présentés selon que les activités sont menées en amont ou en aval. L'objectif de cette nouvelle catégorisation est d'améliorer les mesures du secteur spatial et de permettre la réalisation d'analyses comparatives à l'échelle internationale.

Selon cette approche fondée sur la chaîne de valeur, les données sont catégorisées de manière à refléter les étapes de production des biens et services liés au domaine spatial : recherche, génie et services d'experts-conseils; fabrication (composante spatiale); fabrication (composante terrestre); exploitation de satellites; produits et applications; services. Ces catégories remplacent celles utilisées dans les rapports sur l'état du secteur spatial canadien de à .

Activités réalisées en amont

Les activités réalisées en amont s'entendent de celles qui sont nécessaires pour assurer la conception, la mise à l'essai, la fabrication, l'intégration et le lancementNote de bas de page 2 dans l'espace des systèmes.

  • Recherche, génie et services d'experts-conseils : R et D liée à des activités non commerciales ou précommerciales; sciences appliquées; conception et mise à l'essai d'engins spatiaux, de satellites, de charges utiles ou de leurs composants; services de soutien appuyant d'autres acteurs du secteur spatial tout au long de la chaîne de valeur, dont les activités d'information, les services juridiques, la prestation d'assurances, les études de marché et les services stratégiques et de gestion.
  • Fabrication (composante spatiale) : Fabrication et intégration d'engins spatiaux, de satellites, de charges utiles et de leurs composants.
  • Fabrication (composante terrestre) : Fabrication et intégration d'installations et d'équipements au sol pour l'exploitation de satellites, communément appelés « stations au sol ».

Activités réalisées en aval

Les activités réalisées en aval s'entendent de celles qui sont nécessaires pour assurer l'exploitation quotidienne des systèmes spatiaux, la fabrication des produits et des applications logicielles qui transforment les données et les signaux spatiaux en produits finaux utiles et les services fournis aux utilisateurs finaux.

  • Exploitation de satellites : Gestion quotidienne des satellites et des engins spatiaux une fois ceux-ci mis en orbite (p. ex. poursuite, télémesure et télécommande; surveillance, opérations de reprise et évitement des collisions; planification de mission pour les survols des satellites; liaisons montantes et descendantes pour le traitement des signaux par les satellites de réception; location ou vente de capacités satellitaires).
  • Produits et applications : Fabrication et développement de logiciels ou de matériel permettant la transformation de ressources spatiales en format pratique ou utile, p. ex. applications logicielles, jeux de puces, terminaux à très petite ouverture d'antenne et autres terminaux, antennes, téléphones satellitaires, récepteurs-décodeurs vidéo et audio et appareils GPS. Cette catégorie englobe également la publication d'ouvrages imprimés ou numériques, des atlas et des cartes s'appuyant sur des données captées depuis l'espace.
  • Services : Prestations de services reposant sur des données ou des signaux spatiaux à divers utilisateurs finaux (consommateurs individuels, ministères ou entreprises), c.-à-d. abonnements à des services de radio, de téléphonie, de télévision ou d'accès Internet par satellite; services-conseils en génie, en architecture et en environnement fondés sur le traitement et l'analyse de données des services de localisation, de positionnement et de synchronisation ou d'observation de la Terre; services de soutien fournis aux utilisateurs d'applications et de produits spatiaux, p. ex. services de consultation en informatique et de gestion d'installations, traitement des données, hébergement de sites Web et portails, et services de diffusion en continu.

Secteurs d'activité

Les activités réalisées par les organismes du secteur spatial peuvent également être réparties, comme c'était le cas dans les rapports précédents, selon l'utilisation finale ou les fins des travaux de recherche qu'ils mènent ou des biens et des services qu'ils offrent. Les secteurs d'activité peuvent être exploités à des fins commerciales, civiles ou militaires, et renvoient à des activités tout au long de la chaîne de valeur :

  • Navigation : Développement et utilisation de satellites pour des services de localisation, de positionnement et de synchronisation. Sert au transport aérien, maritime et terrestre, et à la localisation de personnes ou de véhicules. Fournit également un temps de référence universel et une norme de localisation pour un certain nombre de systèmes.
  • Télécommunications par satellite : Développement et utilisation de satellites pour envoyer des signaux vers et depuis la Terre en vue d'offrir des services de télécommunications fixes ou mobiles (voix, données, Internet, multimédia) et des services de diffusion (télévision, radio, services vidéo, contenu Internet).
  • Observation de la Terre : Développement et utilisation de satellites pour observer la surface terrestre (y compris le climat, l'environnement et la population) à diverses fins, comme la gestion des ressources, l'exploration minière, l'évaluation des catastrophes, la sécurité et la défense.
  • Exploration spatiale : Développement et utilisation d'engins spatiaux habités ou non (stations spatiales, rovers et sondes) pour explorer l'espace au-delà de l'atmosphère terrestre (p. ex. Lune, planètes, astéroïdes). La Station spatiale internationale et les activités des astronautes s'inscrivent dans cette catégorie.
  • Sciences spatiales : Diverses disciplines scientifiques liées au vol spatial ou à tout phénomène qui se produit dans l'espace ou sur d'autres corps célestes (p. ex. astrophysique, sciences planétaires, sciences de la vie dans l'espace).
  • Autres : Composants ou technologies génériques non destinés à une utilisation à bord d'un système spatial particulier ou à une application spatiale particulière. Il peut s'agir de recherche préliminaire, de petits composants offerts dans le commerce et utilisés dans divers systèmes ou de services fondés sur des applications intégrées.

Agence spatiale canadienne

Centre spatial John-H.-Chapman
6767, route de l'Aéroport, Saint-Hubert (Québec) J3Y 8Y9 Canada
www.asc-csa.gc.ca

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