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Le Canada investit dans la formation des innovateurs spatiaux de la prochaine génération

Des fonds ont été attribués à la formation et au perfectionnement d'étudiants diplômés canadiens, grâce à dix projets en sciences et technologies spatiales que dirigeront six universités canadiennes.

Les subventions échelonnées sur deux ans et trois ans permettront à des étudiants des cycles universitaires supérieurs d'acquérir une expérience pratique de la conception, de la construction, de l'essai et, dans certains cas, de l'exploitation en vol d'instruments scientifiques et d'éléments technologiques. Le matériel mis au point sera embarqué à bord de ballons à haute altitude, de fusées-sondes ou de nanosatellites et fournira des données qui seront soumises à l'analyse des étudiants. Les projets aideront ces étudiants à explorer de nouvelles technologies spatiales et leur fournira la formation nécessaire pour maintenir le Canada à l'avant-scène de la recherche spatiale.

L'investissement s'harmonise avec le volet « Inspirer les Canadiens » du Cadre de la politique spatiale du Canada publié en février, dans le but de travailler de concert avec l'industrie, les universités et les collèges au recrutement, au soutien et au maintien en poste de personnel hautement qualifié.

Ces investissements sont le résultat d'un Avis d'offre de participation : Vols pour des investigations en technologies et sciences spatiales (VITES 2013) diffusé sur le site Web de l'Agence spatiale canadienne (ASC) le 8 novembre 2013. Le financement de ces projets totalise 2 millions de dollars.

Les projets retenus sont associés à diverses disciplines scientifiques, notamment la météorologie, la climatologie, les études de l'atmosphère; les sciences des relations Soleil-Terre et la cosmologie.

Les projets retenus
Université Résumé du projet (gracieuseté des équipes de projet) Montant
Université de l'Alberta Nouvel instrument scientifique lié à la mesure du champ magnétique de la Terre : L'Université de l'Alberta a mis au point un prototype de magnétomètre à vanne de flux de prochaine génération capable de prendre des mesures de haute précision du champ magnétique de la Terre. Ces mesures sont nécessaires à la recherche en physique spatiale et à la surveillance de la météo spatiale. L'Université de l'Alberta a saisi une occasion de lancement sans frais pour mettre à l'épreuve une version miniaturisée de cet instrument dans une constellation de satellites cubes déployée au moyen d'une fusée-sonde suborbitale norvégienne en vue de l'étude des effets de la météo spatiale sur les communications en Arctique. Ce vol permettra à des ingénieurs et des scientifiques canadiens hautement qualifiés de la prochaine génération d'acquérir de l'expérience et contribuera au développement d'un instrument scientifique perfectionné destiné aux missions au sol, suborbitales et satellitaires futures. 250 000 $ sur trois ans
Nouvel instrument pour l'étude des électrons à haute énergie émanant des ceintures de radiation de Van Allen : Le projet BOXER (Balloon Observations of X-rays for Education and Research) vient parfaire la mise au point d'un petit détecteur de rayons X à faible coût qui sera embarqué à bord de ballons stratosphériques lâchés à partir du Canada. L'objectif scientifique du projet consiste à étudier les électrons à haute énergie provenant des ceintures de radiation de Van Allen autour de la Terre. La mission fournira une occasion de formation pour de jeunes chercheurs et des étudiants qui seront appelés à participer à toutes les phases habituelles d'une mission spatiale, allant de la conception, de la construction, du lancement d'un instrument jusqu'à l'exploitation des données acquises dans le cadre de travaux de recherche scientifique. 80 000 $ sur deux ans
Université de Calgary Nouveaux instruments voués à la surveillance des particules des ceintures de Van Allen : Lors d'épisodes de météo spatiale, des particules à haute énergie émanant des ceintures de radiation de Van Allen entourant la Terre peuvent retomber en pluie dans la haute atmosphère au-dessus du Canada. Pour nous permettre de mieux comprendre comment assurer la surveillance de ces particules depuis le sol, trois ballons stratosphériques à haute altitude seront lâchés. Ces derniers capteront les rayons X produits par les électrons à haute énergie, tandis que des réseaux d'instruments radio situés au sol sonderont simultanément l'atmosphère. 250 000 $ sur trois ans
Université du Québec à Montréal Nouvelles technologies liées à la surveillance du changement climatique et à la prévision météorologique : Les régions polaires sont très vulnérables au changement climatique. Plus précisément, l'activité des pays industrialisés modifie l'atmosphère au-dessus de l'Arctique et, inversement, les conditions arctiques influencent la météo aux latitudes inférieures, en particulier pendant la saison froide. Le climat polaire est très sensible à toute forme d'eau atmosphérique présente dans l'air, les nuages et les précipitations. Les aérosols d'origine humaine et naturelle agissent fortement sur la formation des nuages. Le projet vise l'étude et la mesure de la vaste couverture de nuages de glace très fins associés aux températures les plus froides de l'Arctique. Il ressort de nombreuses études que les polluants acides affectent le climat. Dans le cadre de ce projet, on testera de nouvelles technologies destinées au satellite TICFIRE pour assurer une meilleure surveillance des anomalies de basse température et améliorer les prévisions météo. 250 000 $ sur trois ans
Université de la Saskatchewan Nouvel instrument de mesure des aérosols atmosphériques et des éléments constitutifs des nuages : Grâce à ce projet, plusieurs étudiants diplômés, étudiants occupant un emploi d'été et un associé de recherche recevront une formation complète en matière de conception, de construction, d'essai, d'étalonnage et d'analyse de données d'un prototype d'instrument satellitaire. L'instrument est composé d'éléments d'optique novateurs capables de mesurer les aérosols et les nuages dans la zone de l'atmosphère qui est particulièrement vulnérable au changement climatique. Le projet permettra d'améliorer considérablement les capacités de mesure de l'instrument. Ce dernier sera mis à l'épreuve à bord d'un ballon stratosphérique, donnant ainsi l'occasion à l'équipe d'observer toutes les facettes de la mission. 250 000 $ sur trois ans
Université de Toronto Nouveaux instruments destinés à l'étude de l'Univers et de ses premiers instants : Trois étudiants postdoctoraux et un boursier postdoctoral participeront à des activités liées au polarimètre millimétrique Spider à bord d'un vol de longue durée d'un ballon de la NASA lâché depuis l'Antarctique. L'instrument Spider étudie la nature de l'Univers à ses premiers instants (10 à 36 secondes après le Big Bang) en mesurant la polarisation du fond diffus cosmologique, c.-à-d. la plus ancienne énergie lumineuse de l'Univers. Une fois leur formation terminée, les doctorants pourront obtenir leur diplôme. 80 000 $ sur deux ans
Université de Waterloo Nouvelle forme de transmission entre un ballon et un récepteur au sol : Le projet a pour objectif de faire la démonstration aéroportée complète de la cryptographie quantique (QKD) entre une charge utile réceptrice à bord d'un ballon stratosphérique et un émetteur mobile au sol. Un groupe chinois a récemment fait état de la démonstration de la QKD en liaison descendante à l'aide d'un émetteur à bord d'un ballon. Cependant, l'équipe de l'Université de Waterloo propose un défi plus ardu et novateur, soit celui de faire la démonstration de la QKD en liaison ascendante avec le récepteur embarqué à bord du ballon pour établir la faisabilité de la QKD stratosphérique ascendante vers une plateforme aéroportée en mouvement. La démonstration aurait pour effet de réduire considérablement les risques techniques associés à la mission QEYSSat proposée. 250 000 $ sur deux ans
Université York Nouvel instrument de mesure des profils de température et de pression dans l'Arctique : Le gouvernement du Canada envisage de mettre au point une mission satellitaire à orbite polaire très elliptique (Télécommunications et météorologie en orbite polaire, ou PCW) en vue d'assurer des services de télécommunications et de météorologie dans la région arctique. La mission pourrait être élargie grâce à l'ajout d'équipements scientifiques qui fourniraient de l'information sur la composition de l'atmosphère, les profils de température et de pression et la qualité de l'air dans l'Arctique. Des mesures du dioxyde de carbone et du méthane, deux importants gaz à effet de serre, pourraient être effectuées. Le projet vise à financer le développement des instruments de mesure de la mission PCW et d'en rehausser le niveau de maturité technologique. 250 000 $ sur trois ans
Nouveaux instruments d'étude atmosphérique appliquée à la météorologie : Le projet vise la modification et l'achèvement d'un spectromètre imageur miniature d'O2 2D de Fabry-Perot en bande A développé par MPB Communications Inc. Il favorisera l'établissement d'une masse critique d'ingénieurs, de spécialistes de l'atmosphère et d'étudiants qui travailleront à la conception détaillée, à la modification, à la fabrication et à la validation du spectromètre ayant des applications en sciences atmosphériques, en suivi de la qualité de l'air et en météorologie. Ils aborderont les aspects mécaniques, électriques et optiques nécessaires à l'achèvement du spectromètre. L'instrument sera ensuite mis à l'essai à bord d'un ballon. Les mesures fournies par le spectromètre seront également analysées. 249 995 $ sur trois ans
Nouvel algorithme logiciel appliqué aux systèmes de commande d'attitude de satellite : L'équipe de l'Université York participera à la mission SIGMA dans le cadre du programme coréen CubeSat. Le projet a pour but d'aider l'équipe à mettre au point un système de commande d'attitude (SCA) efficace pour la mission SIGMA, en utilisant le matériel SCA embarqué à bord des CubeSats CINEMA. En apportant de légères modifications au matériel SCA, l'équipe pourra faire la démonstration de son propre concept d'algorithme SCA. Elle jouera également un rôle important dans les opérations de la mission puisqu'elle se chargera de l'un des principaux centres d'opérations à l'Université York après que des modifications mineures auront été apportées à la station au sol déjà en place. 80 000 $ sur deux ans
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