Faire le plein dans l'espace : La Mission de ravitaillement robotique (RRM)
La Mission de ravitaillement robotique
L'Agence spatiale canadienne (ASC) collabore avec la NASA (en anglais seulement) à la Mission de ravitaillement robotique (RRM, pour Robotic Refueling Mission), une expérience qui se déroule à l'extérieur de la Station spatiale internationale (SSI). La RRM fera appel à Dextre, le robot bricoleur canadien de la station, pour tester les technologies, les outils et les techniques susceptibles de convenir pour l'entretien et le ravitaillement de satellites en orbite, surtout ceux qui n'ont pas été construits pour être entretenus. Ce sera la première fois que Dextre est utilisé pour un projet de recherche et développement. La mission illustre bien l'utilisation de plus en plus grande de la station spatiale comme banc d'essai technologique.
Première expérience de R et D menée par Dextre pour tester les possibilités de ravitaillement des satellites par des robots
Le Centre spatial Goddard de la NASA a conçu un module et une trousse à outils dont Dextre se servira dans le cadre de la RRM. Lancé lors du dernier vol de la navette spatiale en 2011, le module cubique a la taille d'une machine à laver (environ 250 kg). Il comporte 28 pièces et éléments s'apparentant à ceux que l'on trouve généralement à bord d'un satellite : capuchons (qui font penser au capuchon du réservoir de carburant d'une voiture), buses, robinets et fils. Le module de la RRM abrite aussi quatre nouveaux outils (en anglais seulement) pour Dextre : un outil manipulateur de couverture à pinces coupantes, un outil multifonction, un outil pour retirer les bouchons de sécurité et un outil à buse. Les outils (de la taille d'un grille-pain) permettront à Dextre d'effectuer diverses tâches, notamment couper les fils de verrouillage et le ruban de couverture du satellite simulé et enlever des couches d'isolant.
Un effort international pour régler un problème mondial
Les technologies d'entretien robotique en orbite sont très prometteuses pour la résolution des problèmes posés par les débris spatiaux qui préoccupent de plus en plus les agences spatiales dans le monde. La NASA et l'ASC connaissent le potentiel qu'offrent les démonstrations d'essai comme la RRM pour jeter les assises de missions futures dans le cadre desquelles des robots pourraient être envoyés dans l'espace afin de réparer, ravitailler et repositionner des satellites en orbite.
Pour cette mission, les agences américaine et canadienne ont mis sur pied une équipe de projet internationale regroupant des expériences vastes et variées. Le Centre spatial Goddard de la NASA compte plus de 20 ans d'expérience dans l'entretien du télescope spatial Hubble, effectué à l'aide de l'emblématique Canadarm. Le Canada apporte une expérience de 30 ans avec le bras robotique de la navette et de plus de dix ans dans l'exploitation du Canadarm2, et maintenant de Dextre, à bord de la station spatiale. Des essais en vue de la préparation des opérations en orbite de la RRM ont été menés au Centre spatial Goddard et chez MacDonald, Dettwiler and Associates Ltd. (MDA) à Brampton, en Ontario (anciennement SPAR Aérospatiale, l'entrepreneur principal du Canadarm ainsi que du Système d'entretien mobile de l'ASC à bord de la station). Les opérations de la RRM à bord de la station spatiale ont été chorégraphiées et coordonnées par des équipes au sol internationales situées au Centre spatial Goddard à Greenbelt (Maryland), au Centre spatial Johnson à Houston (Texas), au Centre spatial Marshall à Huntsville (Alabama) et à l'ASC à Longueuil (Québec).
En plus des éléments robotiques canadiens à bord de la SSI et des projets comme la RRM, l'ASC entend aussi faire progresser la robotique spatiale de pointe avec le projet de la nouvelle génération de Canadarm, une initiative de recherche et développement qui vise à mettre au point de nouvelles architectures, des composants, des outils et des techniques robotiques destinés aux missions futures d'entretien de satellites. Les travaux menés par l'ASC dans le domaine de l'entretien robotique en orbite non seulement positionnent le Canada en vue des missions d'exploration à venir, mais elles ouvriront la porte à des applications commerciales pilotées par l'industrie.
Poursuivez l'exploration
- Date de modification :