Campagne de recrutement d'astronautes
Le , l'Agence spatiale canadienne (ASC) a lancé la quatrième campagne de recrutement d'astronautes de l'histoire du Canada. Sur un total de 3 772 candidatures provenant de tous les coins du Canada (et même de l'extérieur du pays), seulement deux candidats ont été retenus après un processus de sélection méticuleux d'une durée d'un an.
Les deux nouveaux astronautes canadiens
Joshua Kutryk était pilote d'essai expérimental et pilote de chasse pour les Forces armées canadiennes à Cold Lake, en Alberta. Il est originaire de Fort Saskatchewan, en Alberta. Il est titulaire d'un baccalauréat en génie mécanique et d'une maîtrise en études de la défense du Collège militaire royal du Canada de Kingston (Ontario), d'une maîtrise en études spatiales de l'Embry-Riddle Aeronautical University (Floride), et d'une maîtrise en génie des essais en vol de l'Air University des Forces aériennes des États-Unis ( Alabama).
Il voulait devenir astronaute parce qu'il a toujours été fasciné par l'espace. Il croit que l'exploration spatiale peut aider à rendre le monde meilleur et, surtout, il veut aider l'humanité à élargir ses horizons.
Pour en savoir plus sur Joshua Kutryk :
Jenni Gibbons est ingénieure en mécanique et est originaire de Calgary, en Alberta. Elle était chercheure dans le domaine de la combustion et professeure adjointe au Département de génie de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Elle possède un baccalauréat en génie mécanique avec spécialisation de l'Université McGill, à Montréal, et un doctorat en ingénierie de l'Université de Cambridge. Elle rêvait devenir astronaute pour contribuer à l'avancement de la science pour le bien de la société.
Pour en savoir plus sur Jenni Gibbons :
Avant de devenir astronautes en service actif comme David Saint-Jacques et Jeremy Hansen, les deux recrues se sont réinstallés à Houston, au Texas, en pour suivre la formation de base d'astronaute qui a duré environ deux ans, au Centre spatial Johnson de la NASA.
Jetons un coup d'œil au processus rigoureux d'une année par lequel ils ont dû passer.
La campagne de recrutement d'astronautes
: L'appel est lancé!
Pour la quatrième fois de l'histoire de notre pays, un appel de candidatures a été lancé pour trouver de nouveaux astronautes canadiens. Ces campagnes sont rares et seulement douze Canadiens ont été recrutés dans le passé, en , et . Il s'agit d'un processus très difficile : le Canada est à la recherche de la crème de la crème!
Pour que leur candidature soit évaluée, les postulants devaient répondre à un ensemble d'exigences et conditions d'emploi, dont les suivants :
- Avoir au moins un baccalauréat en sciences, en génie ou en médecine;
- Posséder trois ans d'expérience professionnelle pertinente dans leur domaine;
- Être en excellente santé et satisfaire à des exigences médicales rigoureuses.
: 3 772 candidatures provenant de tous les coins du Canada
Après une période de deux mois pour postuler, 3 772 Canadiens de partout au pays – et même à l'étranger – ont présenté leur candidature. La plupart des candidats provenait de l'Ontario, du Québec et de l'Alberta; 24 % d'entre eux étaient des femmes.
Les candidats qui répondaient aux critères de base ont ensuite fait l'examen d'entrée à la fonction publique, ils ont été soumis à des tests de logique et ont subi des examens médicaux préliminaires. Parmi les aspirants astronautes restants, 72 candidats qualifiés et prometteurs ont été sélectionnés par un comité spécialisé après l'analyse de tous les profils.
: Les 72 candidats retenus entreprennent la première série de tests d'aptitudes
En , 72 Canadiens exceptionnels sont passés à l'étape suivante du processus de sélection. Ces candidats comptaient des physiciens, des ingénieurs, des scientifiques, des pilotes d'essai, des professeurs, pour ne nommer que ces professions.
Ensemble, ils possédaient un total de 210 diplômes universitaires, surtout en génie, en sciences de la santé, en physique, en biologie, en aéronautique et en aérospatiale.
À ce stade, nous savions que les candidats répondaient aux exigences requises au chapitre de la scolarité et de l'expérience professionnelle. Il était temps de déterminer lesquels possédaient les compétences et le tempérament nécessaires pour devenir les prochains astronautes de l'ASC.
C'est là où le processus de sélection se corse. La première série de tests d'aptitudes, d'une durée de trois jours à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, visait à tester la pensée stratégique et la forme physique des candidats :
- Tests de dextérité, de logique et d'esprit critique;
- Épreuves de natation, de forme physique et d'endurance cardiovasculaire.
Certains autres éléments ont aussi été examinés, comme le jugement, la motivation, la débrouillardise et le travail d'équipe, sans oublier leur aptitude à communiquer et à utiliser les médias sociaux.
À la série de tests suivante, l'évaluation s'intensifie encore plus et les candidats sont poussés à leurs limites.
: Les 32 candidats retenus sont mis en situations d'urgence simulées
Durant une semaine à Halifax, en Nouvelle-Écosse, nous avons fait subir aux 32 candidats restants des simulations de situations d'urgence exigeantes pour tester leur résilience et leur capacité à penser et à réagir sous pression, qualités cruciales dans un environnement hostile comme l'espace!
Seuls ou en groupe, les candidats devaient :
- résoudre des problèmes;
- réussir des simulations d'urgence et de sauvetage;
- lutter contre des incendies et des inondations.
Pour pouvoir passer à l'étape suivante, ils devaient aussi démontrer des capacités de résolution de problèmes, de dextérité, de coordination, et de leadership, tout en faisant preuve d'esprit d'équipe, bien sûr!
Pour pouvoir passer à l'étape suivante, ils devaient aussi démontrer qu'ils avaient une bonne coordination et qu'ils possédaient des qualités de leadership.
: Les 17 candidats retenus sont soumis aux derniers tests – robotique, communication et aptitudes physiques
En , les 17 candidats toujours en lice sont annoncés! Une dernière série de tests les attendait.
Trois éléments ont été évalués :
- Aptitude pour la robotique : Après avoir suivi une formation en robotique au siège social de l'ASC (Centre spatial John-H.-Chapman), les aspirants au poste ont dû se mettre aux commandes du simulateur du Canadarm2 pour démontrer leur dextérité et leur capacité à apprendre rapidement.
- Santé : Les séjours de longue durée dans l'espace peuvent perturber le corps humain, c'est pourquoi tout futur astronaute doit être en parfaite santé. Nous leur avons donc fait subir des examens médicaux poussés : prises de sang, tests de la fonction respiratoire, examen de la vue, examen dentaire, évaluations psychologiques, tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique.
- Habileté de communication : Les astronautes sont les porte-paroles du programme spatial et aident à promouvoir la culture scientifique. Ils sont également des modèles pour les jeunes de tous âges, non seulement au Canada, mais à travers le monde. C'est pourquoi ils ont été évalués tout au long du processus de sélection sur leur habileté à parler en public et à vulgariser les concepts. Ils ont dû faire des présentations dans des écoles, accorder des entrevues aux médias, enregistrer des messages vidéo et produire du contenu pour les médias sociaux.
: Les entrevues finales
Enfin, les candidats toujours en lice ont dû passer une entrevue finale au Centre spatial John-H.-Chapman devant un comité spécial formé de cadres supérieurs de l'ASC, d'experts de l'industrie, des astronautes actuels et d'astronautes retraités.
: Annonce des deux nouveaux astronautes canadiens!
Le , plus d'un an après l'appel de candidatures, Joshua Kutryk et Jenni Gibbons sont recrutés pour faire partie du corps des astronautes canadiens! Le premier ministre Justin Trudeau les a présentés au public, à Ottawa, lors des célébrations visant à souligner le 150e anniversaire de la confédération canadienne.
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