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Comment le Canada aide les astronautes du programme Artemis à rester en forme

Au cours de la semaine du , l'Agence spatiale canadienne (ASC) a testé pour la première fois une roue d'inertie dans un environnement simulant la microgravité. Les astronautes des premières missions Artemis (au moins jusqu'à Artemis V) utiliseront cet appareil pour se maintenir en forme. Il a été embarqué à bord de l'avion Falcon 20 du Conseil national de recherches du Canada lors d'une campagne de vols paraboliques à l'Aéroport métropolitain de Montréal, à Longueuil (Québec). Les vols paraboliques avec des avions sont un moyen rentable de tester des technologies et de mener des expériences scientifiques en microgravité.

Les roues d'inertie servent à faire de l'exercice depuis un certain temps déjà. Elles ont été inventées dans les années pour les astronautes pour contrer la perte musculaire et osseuse due à l'apesanteur, mais il n'y en a jamais eu dans l'espace. Elles sont utilisées depuis quelques années dans le domaine de la performance physique et en réadaptation. La NASA en a conçu une pour le vaisseau spatial Orion. Elle devait répondre à plusieurs critères (p. ex. peu ou pas de vibrations et de bruit), mais surtout être petite, légère et ne pas nécessiter d'alimentation électrique. Elle servira aussi de marchepied pour entrer et sortir d'Orion par l'écoutille latérale.

La NASA procède actuellement à des tests poussés sur les caractéristiques techniques et la durée de vie de l'appareil afin de s'assurer que toutes les spécifications sont respectées. L'agence spatiale américaine prévoit aussi de mener une étude approfondie sur l'efficacité du conditionnement physique avec une roue d'inertie.

Jeremy, debout sur un marchepied, tire une barre horizontale attachée à un câble.
L'astronaute de l'ASC Jeremy Hansen effectue des soulevés de terre avec une roue d'inertie d'origine commerciale au siège de l'ASC. Natalie Hirsch, gestionnaire de projet, Médecine spatiale opérationnelle (à gauche) et Yuwen Zheng, adjointe à la recherche, Services de bien-être et moral des Forces canadiennes, supervisent la séance d'exercice. (Source : ASC.)

Pour être en mesure de soutenir les astronautes de l'ASC affectés à la mission Artemis II, Jeremy Hansen et sa relève Jenni Gibbons, l'ASC se concentre sur l'élaboration, la mise à l'essai et l'optimisation de programmes d'exercice avec la roue d'inertie.

En collaboration avec la NASA, l'équipe de l'ASC a reproduit sur une roue d'inertie d'origine commerciale les caractéristiques techniques de celle prévue pour Orion (dimensions, engrenages, niveaux de résistance) pour tester divers programmes d'exercice.

Tests au sol, dans le ciel et dans l'espace

L'ASC, en collaboration avec le Service de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC), a fait appel à des membres des Forces armées canadiennes et à du personnel du SBMFC et de l'ASC pour des campagnes de tests de plusieurs jours sur Terre.

Chacun des 30 participants a effectué 10 séances (deux de familiarisation et huit d'exercice). Les données sur la composition corporelle ont été collectées, tout comme celles sur la cadence, la résistance, les répétitions, les séries, la puissance et la force lors des séances. L'objectif était d'évaluer s'il était possible de faire du conditionnement physique pendant 30 minutes avec la roue d'inertie en effectuant les quatre exercices imposés alternant effort musculaire et effort cardiovasculaire. Après la période de familiarisation, les participants ont suivi des programmes semblables à ceux envisagés par les spécialistes de l'ASC pour les astronautes dans l'espace.

Les employées de l'ASC Alice Carvalho (à gauche, effectuant un levé de terre) et Frédérique Charron (à droite, effectuant une flexion des jambes) lors de tests avec la roue d'inertie au siège de l'ASC. (Source : ASC.)

L'étape suivante a consisté à faire des tests semblables dans un environnement simulant la microgravité pour reproduire les conditions dans lesquelles les astronautes feront de l'exercice.

Une équipe de l'ASC a été mise sur pied pour tester l'appareil lors d'une série de vols paraboliques. Au total, quatre personnes ont fait des exercices lors de six vols paraboliques.

Les membres de l'équipage d'Artemis II poursuivront les tests sur la roue d'inertie pendant leur mission spatiale, le premier vol d'essai habité du programme Artemis.

Il reste encore beaucoup à apprendre sur l'utilisation d'une roue d'inertie pour faire de l'exercice dans l'espace. Voici certains des éléments à vérifier.

Dans le cadre des accords Artemis, l'ASC collabore avec les partenaires internationaux pour favoriser la santé des astronautes et optimiser la façon dont ils s'acquittent de leurs fonctions.

Image générée par ordinateur montrant une personne et l'emplacement de la roue d'inertie à bord d'Orion.
Emplacement de la roue d'inertie dans le vaisseau Orion. Elle sera aussi utilisée pour entrer et sortir de la capsule par l'écoutille latérale. (Source : NASA.)

Quelques détails sur la roue d'inertie

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