Astronautes recherchés – Épisode 4, 2e partie : Mon processus de sélection
Description
Publiée le 9 juin, 2017
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Astronautes recherchés – Épisode 4, 2e partie : Mon processus de sélection
2017-06-09 - Pour la quatrième fois de son histoire, le Canada recherche des personnes d'exception pour repousser les frontières de la science, de l'innovation et de l'exploration spatiale.
3772 Canadiens ont répondu à l'appel. À la suite des tests et évaluations préliminaires, 17 candidats sont passés à l'étape suivante du processus de sélection.
Dans cette deuxième partie de trois, six des dix-sept candidats nous font part de ce qu'ils ont trouvé le plus exigeant pendant le processus de sélection. Les onze autres candidats figurent dans les première et troisième parties.
Visitez notre site Web pour découvrir qui est toujours dans la course! (Sources : Agence spatiale canadienne, NASA.)
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Transcription
Homme : Les quatre nouveaux astronautes qui sont ici aujourd'hui deviendront des héros pour la prochaine génération de jeunes Canadiens.
Chris Hadfield : Lorsque j'ai réalisé que j'allais réellement devenir astronaute, c'était presque surréaliste, mais avant tout, je me suis senti soulagé. Tout le travail que j'avais fait avait valu le coup, et mes rêves les plus fous allaient se réaliser.
Bonjour, je m'appelle Chris Hadfield. Au cours des 11 derniers mois, l'Agence spatiale canadienne a sélectionné les candidats les plus qualifiés parmi plus de 3 700 personnes qui ont répondu à l'appel pour devenir les prochains astronautes du Canada.
Plus que quelques finalistes rivalisent toujours pour devenir l'un des deux nouveaux astronautes du Canada. Le processus de sélection a été long et épuisant, à la fois sur les plans mental et physique - un véritable test de la résilience et de la détermination de ces candidats.
Homme : Action!
Jason Leuschen : Sous-lieutenant Jason Leuschen, pilote pour l'Aviation royale du Canada.
Charles-Philippe Lajoie : Charles-Philippe Lajoie, scientifique en optique astronomique.
Michelle Whitty : Capitaine Michelle Whitty, ingénieure de combat et médecin pour l'Armée canadienne.
Alex DeLorey : Alex DeLorey, gestionnaire de projet et ingénieur professionnel, chez SNC Lavalin.
Joshua Kutryk : Major Joshua Kutryk, pilote d'essai pour l'Aviation royale du Canada.
Evan Thomas : Evan Thomas, professeur en génie et en santé publique mondiale.
Evan Thomas : Ce que j'ai trouvé le plus difficile dans le processus de sélection, c'était de ne pas savoir ce qui m'attendait. Dans mon quotidien, on ne me demande pas de sauter depuis des plateformes de huit mètres ou de m'échapper d'un hélicoptère qui coule à pic dans une piscine!
Charles-Philippe Lajoie : Nous avons simulé l'évacuation d'un vaisseau spatial dans l'eau. Nous avons aussi simulé l'évacuation d'un hélicoptère qui coule. Ces exercices étaient difficiles et stressants. On aurait vraiment dit que nous nous entraînions comme des astronautes.
Michelle Whitty : J'étais complètement terrifiée par la simulation de l'hélicoptère. Je pensais que je resterais prisonnière de l'hélicoptère… que je ne serais pas capable d'en sortir. Mais j'ai réussi. La simulation a eu lieu. J'ai pu sortir de l'hélicoptère et j'ai été capable d'affronter mes peurs. J'en suis très fière.
Jason Leuschen : Gardez vos mains jusqu'à la fin, vous réussirez à le démarrer, avant de ramasser les dernières pièces.
Jason Leuschen : Ce que j'ai trouvé le plus difficile dans le processus de sélection, c'était les défis psychologiques constants. La plupart du temps, on ne savait pas vraiment ni les critères ni les aspects évalués. On n'était pas informés non plus dès le départ de ce qu'on devait savoir une fois l'exercice terminé. On nous faisait un compte rendu à la fin et nous devions ensuite répondre à des questions sur des choses auxquelles on ignorait même devoir réfléchir ou porter attention.
Homme : Bonjour, Chris.
Chris Hadfield : Bonjour.
Chris Hadfield : Lors de mon processus, la sélection a durée seulement cinq mois. Nous n'avons pas subi toutes les mêmes évaluations pratiques ni les mêmes simulations ultra-réalistes. Je pense que ces candidats l'ont eue plus difficile que moi.
Joshua Kutryk : Je pense qu'il y avait deux genres d'épreuves : les épreuves physiques et mentales. Les plus difficiles ont été celles où le personnel de sélection a réussi à combiner les deux.
Une des épreuves qui me vient à l'esprit est celle où j'étais dans la piscine, dans une combinaison étanche très encombrante. Je sors de la piscine, complètement trempé, et mon cœur bat très fort parce que je suis épuisé : j'ai travaillé très fort physiquement dans la piscine pour ensuite devoir me précipiter dans différents corridors avant de franchir une porte où, surprise!, se trouve un bureau. Je dois m'assoir et commencer ma prochaine tâche. J'ai vu une aiguille et du fil, et je me rappelle m'être dit « Oh non, pas de la couture! ». Je me trouvais dans cette situation pénible où, complètement mouillé, le cœur battant et en sueur, je ne voyais pas du tout comment j'allais m'y prendre.
Homme : Votre temps est écoulé. Déposez les outils.
Homme : Dépêchez-vous! Dépêchez-vous!
Alex DeLorey : C'est vraiment difficile, les épreuves physiques et mentales auxquelles on vous soumet tous les jours. Mais le pire, c'est de se lever le matin et de ne pas savoir ce qui nous attend ni quels tests il faudra faire. Aussi, l'attente entre les épreuves, alors qu'on se demande si on est invités ou non à passer à l'étape suivante, c'est un vrai défi.
Chris Hadfield : Lorsque j'ai moi-même vécu ce processus, ce sentiment d'impuissance pendant l'attente me rendait fou! Pour ces Canadiens talentueux, l'attente est presque terminée.
Jason Leuschen : Si je pouvais envoyer un message à un astronaute retraité ou en exercice, ce serait définitivement à M. Marc Garneau. C'est l'astronaute canadien qui a éveillé en moi le désir de devenir astronaute. J'ai eu la chance de le rencontrer à l'Expo-sciences pancanadienne lorsque j'étais en 7e année. Quand je l'ai vu, je me suis dit : « C'est ça que je veux faire dans la vie! » Ça m'a semblé être le plus beau travail du monde.
Alex DeLorey : Je l'enverrais à Marc Garneau et à Roberta Bondar pour les remercier de nous avoir ouvert la voie et encouragés à suivre leurs traces.
Evan Thomas : J'enverrais mon message à Jeremy Hansen et à David Saint-Jacques. Merci pour tout votre travail dans le cadre de ce processus de sélection. C'était rassurant de savoir que même des gens comme vous ont trouvé le défi parfois exigeant.
Michelle Whitty : J'aimerais envoyer un message à Julie Payette. J'aimerais lui dire merci. Merci de m'avoir donné l'inspiration et merci de m'avoir donné le courage et la détermination pour appliquer pour être la prochaine astronaute pour le Canada.
Joshua Kutryk : Je l'adresserais à Chris Hadfield. Je suis allé à la même université et à la même école de pilote d'essai que lui. J'ai aussi piloté des avions de combat dans le même escadron. Il y avait toujours un petit rappel de mon rêve car à chaque fois que j'entrais dans ces endroits, sa photo était sur les murs. C'est presque comme s'il me disait : « N'oublie pas tes rêves ».
Charles-Philippe Lajoie : Le Colonel Hadfield a été le premier Canadien à faire une marche spatiale et à agir à titre de commandant de la Station spatiale internationale. Je voudrais le remercier de représenter le Canada de manière aussi exceptionnelle.
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