Radi-N2 : Détection du rayonnement neutronique à bord de la SSI
Description
Publiée le 18 avril, 2013
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Radi-N2 : Détection du rayonnement neutronique à bord de la SSI
2013-04-18 - Le rayonnement neutronique représente un danger grave et constitue une entrave à l'exploration humaine de l'espace. Afin de mieux comprendre l'intensité du rayonnement auquel sont exposés les humains en orbite basse terrestre, l'astronaute de l'ASC Chris Hadfield prend part à une expérience canado-russe visant à mesurer l'intensité du rayonnement neutronique à bord de la SSI au moyen de dosimètres à bulles. (Sources : Agence spatiale canadienne, NASA.)
Transcription
Chris Hadfield : Bonjour, je suis Chris Hadfield. Je vis et je travaille ici, à bord de la Station spatiale internationale.
Le Soleil émet en permanence un flux d’électrons et de protons. On appelle aussi ce phénomène « vent solaire ». À l’occasion, l’activité à la surface du Soleil provoque de puissantes rafales de vent solaire. Lorsque ces flux de particules touchent la Terre, il se produit souvent de magnifiques aurores boréales et australes.
Mais les tempêtes solaires peuvent aussi nuire aux communications radio et aux signaux GPS. Ici, en orbite, les tempêtes solaires peuvent endommager les satellites et perturber sérieusement le fonctionnement de notre équipement et du corps humain. Elles peuvent également mettre nos vies en danger en nous exposant à des doses potentiellement mortelles de rayonnement. Si une telle menace se dirigeait vers nous, nous pourrions nous réfugier dans des abris ici, à bord de l’ISS. Ces abris sont des endroits sur la station spatiale sont davantage protégés contre le rayonnement.
Afin de mieux prédire les risques liés à l’exposition aux rayonnements, nous menons présentement à bord de la station une expérience canadienne intitulée Radi-N2. L’expérience Radi-N2 nous permettra de créer une « carte » du rayonnement dans toutes les parties habitables de notre laboratoire spatial. Une exposition à long terme aux rayonnements est susceptible d’entraîner des problèmes de santé, par exemple des cataractes, des lésions à la moelle épinière ou encore, le cancer.
Radi-N2 se sert de dosimètres à bulles. Ces instruments sont installés à divers endroits à l’intérieur de la station. Chaque détecteur est rempli d’un gel polymère transparent qui contient des gouttelettes de liquide. Lorsqu’un neutron traverse le tube, il se peut qu’une des gouttelettes soit vaporisée. Ce phénomène produit une bulle de gaz bien visible dans le gel polymère.
Chaque bulle, qui représente un rayonnement neutronique, est comptabilisée par un lecteur automatique. Le soutien de l’ASC à la recherche sur les rayonnements mènera non seulement à des développements importants pour l’exploration future de l’espace par les humains, mais elle permettra aussi d’enrichir nos connaissances sur les risques que représentent les rayonnements. Pour en apprendre davantage sur Radi-N2, ou pour observer les aurores boréales chaque soir, consultez la page AuroraMAX du site Web de l’Agence spatiale canadienne.
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