Raffi Kuyumjian – Médecin de vol

• Citation : Faites ce qui vous passionne.
• Scolarité : Baccalauréat en génie civil, doctorat en médecine, certificat en études spatiales
• Poste : Médecin de vol
• Employeur : Agence spatiale canadienne (ASC)
• Projets à l'ASC : Mission de l'astronaute canadien Chris Hadfield, NEEMO 19, Proxima (en anglais seulement) (collaboration avec l'Agence spatiale européenne), mission de l'astronaute canadien David Saint-Jacques, LEAP

En quoi votre emploi est-il unique?
La médecine spatiale est un domaine très particulier de la médecine : très peu de médecins au Canada ont la chance de contribuer aux vols spatiaux habités.

En quoi consistent vos tâches lors d'une journée de travail?
Je m'occupe de la santé des astronautes avant, pendant et après leur mission en effectuant diverses activités d'évaluation et de surveillance médicale. J'ai l'occasion également de m'impliquer dans divers projets de développement de technologies destinées à assurer la santé des astronautes lors de futures missions d'exploration dans l'espace lointain. Ces nouvelles technologies et concepts de soins doivent permettre aux astronautes de devenir autonomes pour se soigner eux-mêmes en cas de maladie ou de blessure puisqu'ils ne pourront plus communiquer en temps réel avec leur médecin de vol au sol et ne pourront pas revenir de façon urgente sur Terre.

De quelle réalisation professionnelle êtes-vous le plus fier?
Je suis fier d'avoir pu contribuer au succès de plusieurs missions spatiales de courte et longue durée.

Qu'est-ce qui vous a aidé le plus dans votre carrière?
Même si le domaine de la médecine spatiale est réservé à très peu de personnes, ma passion pour l'exploration spatiale m'a poussé à persévérer pour y avoir accès, à continuer de rechercher des opportunités d'études dans le domaine spatial tout en continuant à exercer dans un domaine qui m'est cher aussi, c'est-à-dire la pratique de la médecine familiale et de la médecine d'urgence en milieu isolé. J'ai eu la chance d'obtenir un poste de médecin de vol à l'Agence spatiale européenne avant de revenir au Canada pour travailler à l'Agence spatiale canadienne. Sans le soutien de ma famille, il m'aurait été impossible de faire ce travail parfois exigeant et nécessitant beaucoup de déplacements.

Quel conseil donneriez-vous à un enfant ou à un jeune adulte?
Faites ce qui vous passionne, c'est ce qui va vous donner du plaisir, vous motiver à donner le meilleur de vous-mêmes et à vous rendre compétent dans votre domaine. Plus tard, cela permettra d'ouvrir les possibilités dans votre carrière.

Comment avez-vous concilié ou conciliez-vous le travail et la famille?
C'est un défi et un effort continuel de rechercher l'équilibre entre le travail et la famille. Il faut apprendre à prioriser. Après le bureau ou pendant les vacances, je ne consulte plus mes courriels et je n'apporte pas de travail à la maison. Après m'être absenté longtemps pour soutenir un astronaute en mission, je fais un effort pour compenser à mon retour en passant plus de temps avec ma famille.

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