Les satellites au service d'une planète plus verte
À la tombée de la nuit, quand on lève les yeux vers le ciel, on peut voir briller de belles étoiles… et si on a une bonne vue, peut-être qu'on repéra des satellites. Pendant qu'on vaque à nos occupations sur Terre, des constellations de satellites sont à l'œuvre pour nous offrir paix d'esprit et bonne qualité de vie. Qu'on mange un bol de céréales, qu'on regarde une téléréalité ou qu'on fasse des achats par carte bancaire, et bien d'autres choses encore, on peut remercier les satellites.
Les satellites sont au cœur des activités de plusieurs entreprises canadiennes, dont GHGSat, une PME en plein essor de la région de Montréal (Québec). C'est au début des années que Stéphane Germain a eu son moment « eurêka! ». À l'époque, le Québec et la Californie amorçaient leurs pourparlers en vue d'établir un premier marché du carbone. L'environnement était le sujet du jour. Les gaz à effet de serre (GES) étaient sur toutes les lèvres. Cet intérêt mondial grandissant pour les changements climatiques a fait jaillir une étincelle dans l'esprit de M. Germain, entrepreneur dans l'âme.
Les débuts
Dès le départ, avec GHGSat, Stéphane Germain a su tirer profit des retombées commerciales en lien avec les changements climatiques. Dans une économie en plein changement, où des entreprises cherchaient à mettre en place des mesures pour réduire leur consommation d'énergie et diminuer leurs émissions de GES, il a transformé les défis en occasions d'affaires. Sachant que les GES constituaient la source principale du réchauffement climatique, M. Germain s'est mis en tête de trouver une façon de les analyser pour pouvoir en atténuer les effets. Son pari? Mettre des satellites au service d'une planète plus verte.
Les changements climatiques ont diverses conséquences très concrètes, comme les inondations, les ouragans, les sécheresses et les feux de forêt qui se multiplient ainsi que la fonte des calottes glaciaires et la hausse du niveau de la mer. De l'espace, ces catastrophes se révèlent dans toute leur ampleur. Les données des satellites permettent de mieux comprendre ce phénomène planétaire et de proposer des pistes de solution efficaces.
Aujourd'hui
GHGSat est aujourd'hui reconnue comme une pionnière de la télédétection en haute résolution depuis l'espace. L'entreprise utilise une flotte de nanosatellites pour repérer très précisément les fuites de méthane de source industrielle, même très faibles (le méthane étant l'un des GES dont les émissions sont les plus faciles à réduire). À l'heure actuelle, elle est la seule au monde à offrir cette technologie et ce niveau de précision. Grâce aux données sur les émissions qu'elle fournit à ses clients et aux entreprises, gouvernements, organismes de règlementation et investisseurs, GHGSat dit avoir permis de retirer de l'atmosphère 2,3 mégatonnes de méthane en un an, ce qui équivaut à retirer 500 000 voitures de la circulation! Et l'entreprise ne s'arrête pas là : elle vise 50 mégatonnes d'ici .
Si les affaires vont bien aujourd'hui, il y avait plusieurs sceptiques à ses débuts il y a plus de 10 ans, avoue M. Germain. L'Agence spatiale canadienne a été d'un précieux soutien au fil des ans pour que GHGSat puisse développer et affiner sa technologie en vue de sa commercialisation.
L'entreprise prévoit que sa constellation comptera 10 nanosatellites d'ici la fin de . Les six satellites présentement en orbite – Claire, Iris, Hugo, Luca, Penny et Diako – rendent de fiers services à l'humanité et pour les membres de l'équipe de GHGSat, ils ont ce petit quelque chose de plus. Ces noms sont ceux de leurs enfants. Voilà une histoire qui fait à la fois chaud au cœur et du bien à la planète.
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