Qu'est-ce que Star Trek et l'Agence spatiale canadienne ont en commun?
Jeune ou moins jeune, nous connaissons tous Star Trek, soit parce que nous avons été un fervent spectateur de la série, soit en raison de sa grande notoriété tout simplement. Dès le premier épisode, le , à l'époque où la technologie en était à ses débuts et où l'ouverture sur le monde se profilait, Star Trek mettait déjà en scène des dispositifs de téléportation, des communications sans fil et une dimension multiculturelle avant-gardiste pour l'époque.
Le 50e anniversaire de cette saga télévisuelle et cinématographique se déroulant dans l'espace est l'occasion pour s'arrêter un instant et constater certaines ressemblances qu'ont Star Trek et l'Agence spatiale canadienne (ASC).
Équipement médical de pointe
Lorsque les membres d'équipage de l'Enterprise tombaient malades, Dr McCoy pouvaient poser un diagnostic en un rien de temps à l'aide de son tricordeur médical.
MicroFlow, appareil testé par l'ASC à bord de la Station spatiale internationale, pourrait ouvrir la voie à un dispositif du genre. Cette version miniaturisée d'un cytomètre en flux (instrument utilisé couramment en recherche ou en laboratoire clinique pour tout un éventail d'analyses biologiques et de diagnostics cliniques) peut détecter rapidement des cellules et des molécules biologiques au moyen de la fibre optique.
MicroFlow pourrait révolutionner la façon dont les astronautes peuvent diagnostiquer leurs maladies et décider du traitement approprié en mission de longue durée parce que, grâce à ce dispositif, nul besoin d'envoyer des échantillons sur Terre pour analyse.
Géonavigateurs
Le téléporteur de l'Enterprise pouvait localiser précisément un membre d'équipage situé à des milliers de kilomètres. Bien que nos recherches sur la téléportation se poursuivent toujours, nous avons fait d'énormes progrès en ce qui concerne la technologie de localisation!
Le microsatellite canadien de surveillance maritime et de messagerie (M3MSat), lancé le , aidera à améliorer la capacité du Canada à localiser les navires et à gérer le trafic maritime depuis l'espace.
Capteurs utilisés en exploration spatiale
Chaque fois que Spock était téléporté à la surface d'une planète, il avait toujours sur lui son précieux tricordeur. Pratique, cet appareil de poche pouvait notamment analyser les minéraux du sol et rechercher des signes de vie.
Le rover Curiosity, clé de voute de la mission Mars Science Laboratory de la NASA, est doté de 10 instruments différents, dont le spectromètre alpha et à rayons X (APXS) mis au point et financé par l'ASC. L'APXS a été conçu pour mesurer la quantité d'éléments chimiques dans les roches et le sol. En compilant les données de tous les instruments, les scientifiques pourront déterminer si Mars a déjà été propice à la vie.
Par ailleurs, le Canada contribue un altimètre laser (OLA) à la mission OSIRIS-REx de la NASA. L'instrument OLA balayera et mesurera toute la surface de l'astéroïde pour produire un modèle 3D très précis qui fournira aux scientifiques de la mission des données inédites sur sa forme, sa topographie, la répartition de ses rochers et d'autres caractéristiques de sa surface.
Nouvelles techniques chirurgicales
Dans Star Trek, on a recours à la « chirurgie par ultrasons concentrés », intervention non invasive qui détruit les masses indésirables du corps sans toucher les tissus environnants. Il y a des dizaines d'années, le médecin de Star Trek, Dr McCoy, vantait les mérites de pratiquer des interventions chirurgicales sans utiliser de scalpel. Il lui est arrivé de sauver la vie de Chekov avec un petit dispositif chirurgical non invasif.
Les projets NeuroArm et KidsArm ainsi que le robot guidé par l'image IGAR, qui servent dans les domaines médical et chirurgical, sont directement inspirés de la technologie spatiale derrière le Canadarm, le Canadarm2 et Dextre.
NeuroArm est le premier robot du monde à pouvoir réaliser une intervention chirurgicale à l'intérieur d'un appareil d'imagerie par résonance magnétique.
KidsArm est un bras chirurgical robotisé guidé par l'image conçu pour la chirurgie pédiatrique. Il est mis à l'essai actuellement à l'hôpital pour enfants SickKids (Toronto). Ce robot est prometteur aussi pour les interventions chirurgicales en obstétrique, en cardiologie, en neurologie et en urologie.
Quant au robot IGAR, il devrait permettre un meilleur accès aux traitements du cancer du sein avec une précision et une dextérité améliorées, ce qui se traduira par des interventions très précises et peu invasives.
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