Exploration de la surface d'une planète : de jeunes entrepreneurs au travail
- Vous êtes-vous déjà demandé comment les rovers pouvaient explorer sans danger la surface d'une planète? L'entreprise Mission Control Space Services a obtenu récemment un contrat de l'Agence spatiale canadienne (ASC) pour la mise au point d'une technologie prometteuse qui répond tout à fait à cet impératif.
À l'Université Carleton, à Ottawa, cette jeune entreprise dynamique travaille à la mise au point un système autonome d'évaluation du sol (SAES) dans le cadre du programme d'accélérateur d'entreprises de l'université. Ce système devrait permettre de détecter des risques inconnus, comme des sols meubles qui pourraient immobiliser un rover et compromettre sa mission. Fonctionnant en temps réel, ce système augmenterait l'autonomie de déplacement des rovers sur des terrains accidentés ainsi que leur vitesse pour se rendre aux divers sites ciblés. Ainsi, les interventions des opérateurs au sol seraient moins nombreuses. En définitive, l'objectif de ce projet est de mettre en place la technologie pour les prochaines missions d'exploration planétaire tout en créant des possibilités commerciales pour les technologies dérivées sur Terre.
Des applications « terre-à-terre »
Selon plusieurs collaborateurs potentiels de l'entreprise Mission Control Space Services, il existe un besoin pour les capacités technologiques qui pourraient découler de la mise au point du SAES. Des applications terrestres s'ajouteraient à celles visant l'exploration spatiale. Certains éléments de la technologie pourraient être adaptés aux besoins de l'industrie automobile. Des entreprises qui transforment des données provenant de véhicules équipés de capteurs pourraient utiliser cette technologie pour recueillir des renseignements sur l'état de la chaussée et fournir en temps réel des indications utiles à leurs clients. Par exemple, le système pourrait déterminer si le ralentissement de la circulation est causé par la chaussée glacée ou enneigée.
L'industrie des services de conciergerie pourrait aussi trouver des applications à cette technologie. Grâce au SAES, l'autonomie de la prochaine génération de robots domestiques pourrait être améliorée, ce qui faciliterait leurs déplacements et leur positionnement.
Un coup de pouce de l'ASC
L'ASC a contribué au perfectionnement professionnel de plusieurs membres de l'équipe de direction de Mission Control Space Services. Grâce à diverses subventions accordées pour assister à des conférences, comme le Congrès international d'astronautique, l'ASC a favorisé l'établissement de relations internationales suivies.
« Soutenir les étudiants et les jeunes professionnels de l'industrie grâce à ces programmes est un excellent investissement dans l'avenir du secteur spatial canadien. On peut observer des résultats tangibles dans le cadre du projet du SAES, où collaborent des entreprises et des universités du Canada et de l'étranger : cette collaboration est rendue possible grâce aux réseaux établis lors de conférences antérieures. »
Favoriser la collaboration entre les universités et les entreprises privées canadiennes
Le SAES est mis au point en collaboration avec des partenaires clés tant des universités que de l'industrie, dont l'Université Concordia (Institute of Aerospace Design and Innovation, Chris Skonieczny, Ph. D.), un expert des États Unis (Karl Iagnemma, Ph. D.) et deux entreprises canadiennes, Ontario Drive and Gear et Canadensys Aerospace.
Programme de développement des technologies spatiales de l'ASC
D'une valeur de 469 925 dollars, le contrat a été accordé le 8 novembre 2015 et s'inscrit dans le Programme de développement des technologies spatiales de l'ASC. Ce programme contribue au renforcement des capacités de l'industrie grâce aux investissements dans de nouvelles technologies spatiales. Il vise à favoriser le développement de l'expertise et des talents canadiens et à s'assurer que l'industrie peut répondre aux futures exigences du marché tout en maintenant sa compétitivité à l'échelle mondiale.
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