Le sommeil dans l'espace
Dormir en apesanteur, ce n'est pas de tout repos! Sans pesanteur, impossible de se « coucher » pour s'endormir : il n'y a ni haut ni bas à bord de la Station spatiale internationale (SSI).
Une « chambre » en orbite
Les astronautes se mettent au lit dans leur « chambre », des compartiments de repos individuels de la taille d'une cabine téléphonique qui comprennent :
- un sac de couchage
- un oreiller
- une lampe
- une bouche d'aération
- un ordinateur portable personnel
- des effets personnels variés
Les membres de l'équipage qui désirent dormir à l'extérieur des compartiments de repos peuvent fixer leur sac de couchage sur le plancher, le plafond ou les murs. Ils utilisent généralement des bouchons d'oreilles et un masque pour bloquer le bruit et la lumière.
Sans pesanteur, le dioxyde de carbone (CO2) expiré par les astronautes pourrait former une « bulle » autour de leur tête. Voilà pourquoi les astronautes doivent absolument dormir près d'une bouche d'aération.
Dormir debout!
En orbite, dormir sur le plancher est tout aussi confortable que de dormir sur un mur : cela ne fait aucune différence en apesanteur.
Mais comme les astronautes ont passé leur vie sur Terre à dormir sur un matelas, leur sac de couchage est doté d'un coussinet rigide à l'arrière, pour exercer une pression sur leur dos.
Même si les astronautes disposent d'environ 8,5 heures pour dormir chaque jour, beaucoup d'entre eux remarquent qu'environ 6 heures de sommeil suffisent pour se sentir reposés. Certains spécialistes croient que c'est parce que le corps se fatigue moins vite en apesanteur : les muscles n'ont pas à travailler autant que sur Terre.
Cependant, l'intensité sonore du fonctionnement de la SSI peut nuire au sommeil réparateur des astronautes. Voilà pourquoi ils mettent souvent des bouchons au moment de se coucher.
Dormir... jour et nuit
En orbite autour de la Terre, les astronautes assistent chaque jour à 16 levers et couchers de Soleil.
Même s'il doit être formidable de pouvoir contempler l'aube et le crépuscule toutes les 90 minutes, cette situation met leurs habitudes de sommeil à rude épreuve...
Heureusement, les astronautes peuvent se fier au temps moyen de Greenwich (GMT), un compromis entre les centres de contrôle de mission de Houston et de Moscou. Cela leur permet de garder un horaire régulier, question d'éviter de vivre un perpétuel décalage horaire.
Après des séjours prolongés en orbite, certains astronautes ont dit avoir l'impression, pendant quelques jours après leur retour sur Terre, de « voler » au-dessus de leur matelas!
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