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Qu'est-ce que la maladie des caissons?

La maladie des caissons (ou mal de décompression) résulte d'une exposition rapide de l'organisme à une diminution significative de la pression atmosphérique. La maladie des caissons est aussi appelée les « bends » par les plongeurs sous-marins qui peuvent en souffrir s'ils remontent à la surface ou effectuent la décompression trop rapidement. Les malaises surviennent lorsque l'azote, normalement présent dans le sang et les tissus de l'organisme, forme des bulles à la suite d'une diminution rapide de la pression. Le phénomène ressemble à ce qui se produit lorsqu'on ouvre une canette de boisson gazeuse et que le « gaz carbonique » forme instantanément des bulles en réaction à la baisse soudaine de pression à l'intérieur de la canette. La présence de minuscules bulles d'azote dans le sang et les tissus peut provoquer divers malaises allant d'une sensation d'engourdissement ou de picotement à la douleur articulaire et même la mort.

On peut surveiller la présence de bulles d'azote dans le sang en soumettant le coeur à un examen au moyen d'un dispositif à effet Doppler.

La radiographie montre les effets d'une décompression rapide sur l'organisme. À gauche, un os normal et à droite, un os présentant une bulle.

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Conséquences pour les astronautes

L'astronaute Chris Hadfield dans l'espace lors de la mission STS-100

Chris A. Hadfield, spécialiste de mission, se tient debout à l'extrémité du Canadarm, les pieds fixés dans un cale-pieds, tandis qu'il travaille à installer le Canadarm2 sur la Station spatiale internationale (SSI) dans le cadre de la mission STS-100. (Source : NASA.)

L'assemblage et l'entretien de la SSI demandent plus de 160 activités extravéhiculaires (EVA) ou sorties dans l'espace. La pression à l'intérieur de la navette et de la SSI est à 14,7 lb/po², ce qui équivaut à la pression atmosphérique au niveau de la mer. Pendant une sortie extravéhiculaire, les astronautes portent soit une combinaison américaine EMU, à l'intérieur de laquelle la pression est de 4,3 lb/po² (même pression qu'au sommet du mont Everest), soit une combinaison russe Orlan (pression d'environ 5,6 lb/po²). Un passage rapide de la pression normale de la cabine à une pression atmosphérique inférieure provoque, sans contre-mesures appropriées, ce que l'on appelle le mal de décompression.

La prise d'oxygène pur avant une exposition soudaine à une faible pression atmosphérique permet d'éliminer l'azote des tissus et, par conséquent, réduit le risque de maladie des caissons. Avant de sortir de la navette, les astronautes se soumettent donc à un protocole de décompression pendant une douzaine d'heures. Les astronautes respirent d'abord de l'oxygène pur à la pression normale de la cabine pendant une ou deux heures. La pression de la cabine est ensuite réduite à 10,2 lb/po² pendant 12 heures. Enfin, les astronautes revêtent leur combinaison EMU et respirent de l'oxygène pur pendant encore une heure avant l'activité extravéhiculaire. Une méthode plus efficiente, mais tout aussi efficace, remplace ce protocole de 12 heures de la navette pour les sorties à l'extérieur de la Station de façon à toujours réduire le risque de maladie des caissons.

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