Le Canada dépose son rapport sur l'ozone à l'ONU
Du au , à la 12e réunion triennale des directeurs de recherches sur l'ozone de l'Organisation des Nations Unies (ONU), à Genève, le Canada a déposé son rapport sur l'ozone et sur les substances qui appauvrissent l'ozone. L'un des objectifs est de partager les dernières découvertes sur les émissions de gaz à effet de serre causés par des produits dont l'utilisation est restreinte ou interdite.
Protocole de Montréal
Le Canada est l'une des parties à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone de , premier accord international sur la question. Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, communément appelé « Protocole de Montréal », a ensuite été ratifié en . À ce jour, ce protocole est le seul traité des Nations Unies ratifié par tous les pays du monde. Depuis, il s'est imposé comme principal cadre stratégique de la collaboration des pays pour protéger la couche d'ozone par l'élimination progressive l'utilisation des substances qui l'appauvrissent.
Le Protocole de Montréal a notamment visé la réduction progressive de l'utilisation des chlorofluorocarbones (CFC). La communauté internationale s'est alors attelée à cette élimination progressive des CFC, mais de nouveaux produits ont commencé à être adoptés pour les remplacer : les hydrofluorocarbures (HFC), de puissants gaz à effet de serre. Puisque la concentration de HFC dans l'atmosphère ne cessait d'augmenter, le Protocole de Montréal a fait l'objet d'un amendement en (Accord de Kigali) pour leur abandon progressif.
Des données satellitaires pour faire respecter les restrictions
Lancé en , le satellite canadien SCISAT contribue à faire respecter les restrictions imposées par le Protocole de Montréal. Depuis sa mise en service, il a été utilisé pour établir les concentrations des gaz qui appauvrissent la couche d'ozone ainsi que pour déterminer la distribution de plusieurs molécules associées à la pollution atmosphérique et aux feux de forêt. De récentes avancées dans l'analyse des données de SCISAT ont permis de détecter plusieurs HFC. Les instruments de ce satellite peuvent mesurer 70 gaz différents dans l'atmosphère, dont plusieurs sont présents en quantités infimes. C'est plus que tout autre satellite présentement en orbite.
Depuis , l'Agence spatiale canadienne contribue au rapport canadien qui est fourni aux directeurs de recherches sur l'ozone de l'ONU. Dans le rapport de cette année, notre pays fait état notamment de plusieurs découvertes scientifiques, dont celle d'un processus chimique dans l'atmosphère qui explique l'appauvrissement de la couche d'ozone après des feux de forêt très intenses. De plus, le satellite SCISAT a contribué à mesurer l'injection extrême de vapeur d'eau dans l'atmosphère lors de l'éruption du volcan Hunga Tonga en . Cette vapeur d'eau, qui agit comme gaz à effet de serre, a fait le tour du monde en une semaine et s'est propagée d'un pôle à l'autre en trois mois.
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