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Des scientifiques canadiens vont mener depuis le sol de nouvelles études bénéfiques pour les astronautes dans l'espace et les populations sur Terre

Vue de l'océan Pacifique depuis un hublot de la coupole ISS

Vue de l'océan Pacifique depuis un hublot de la coupole de la Station spatiale internationale. (Source : NASA.)

L'Agence spatiale canadienne soutient la recherche canadienne visant à mieux comprendre les effets de l'espace sur le corps humain. Neuf subventions ont été accordées à des chercheurs d'universités canadiennes pour des travaux scientifiques réalisés depuis le sol.

La première série d'études vise l'exploration de données, qui consiste à analyser des données collectées antérieurement pour en tirer de nouvelles connaissances. Quand les astronautes vivent et travaillent à la Station spatiale internationale, de nombreuses données sont recueillies sur leur santé. L'objectif de ces études est d'analyser ces données dans l'espoir de faire la lumière sur de nouvelles questions de recherche.

Trois subventions pour l'exploration de données sont accordées aux chercheurs suivants.

Détails des trois subventions pour l'exploration de données
Chercheur et établissement Sujet d'étude Montant de la subvention (en dollars canadiens)
Richard Hughson,
Université de Waterloo
L'équipe examinera la capacité des vaisseaux sanguins du cerveau à atténuer les pulsations du cœur. Elle vérifiera également si les séances d'exercice des astronautes protègent leur cerveau. En comprenant mieux le lien entre l'état des vaisseaux sanguins et les processus de la pensée chez les personnes âgées sur Terre, on peut aider à protéger les astronautes lors de futures missions de longue durée dans l'espace lointain. 70 000 $
Steven Boyd,
Université de Calgary
À l'aide des données recueillies dans le cadre de l'étude canadienne TBone menée à la Station spatiale internationale, l'équipe se penchera sur la perte osseuse des astronautes dans l'espace et la reconstitution de leur structure osseuse après leur retour. Bien qu'une partie de la masse osseuse soit récupérée après le retour sur Terre, la structure osseuse peut changer de façon permanente. 70 000 $
Simon Duchesne,
Université Laval
Les sensations, les mouvements, la coordination et le raisonnement des astronautes changent au cours des missions spatiales, ce qui peut les affecter dans leur travail. L'équipe analysera des images du cerveau des astronautes pour déterminer l'effet des vols spatiaux sur la santé du cerveau avec des méthodes semblables à celles utilisées pour suivre le vieillissement des populations sur Terre. Les résultats de cette étude pourraient aider les patients touchés par une dégénérescence du cerveau, comme la maladie d'Alzheimer. 70 000 $

Grâce à des modèles de recherche, six autres scientifiques peuvent tester leurs idées sur des organismes modèles, comme des levures, des rongeurs et des échantillons de tissus exposés à divers aspects de l'environnement spatial, ici sur Terre. Ce type de recherche peut aider à préparer les missions dans l'espace lointain et pourrait améliorer la qualité de vie sur Terre.

Six subventions pour des travaux basés sur des modèles de recherche sont accordées aux chercheurs et chercheuses suivants.

Détails des six subventions pour des travaux basés sur des modèles de recherche
Chercheur et établissement Sujet d'étude Montant de la subvention (en dollars canadiens)
David Alexander MacLean,
École de médecine du Nord de l'Ontario
L'équipe utilisera un modèle de simulation des vols spatiaux pour comprendre les effets combinés des rayonnements et de la microgravité sur divers tissus corporels, comme ceux des muscles, des os, des yeux et du cerveau. Ils vérifieront en outre si des compléments alimentaires peuvent servir à contrer les effets des dommages causés aux tissus sains. 150 000 $
Rachel Holden,
Université Queen's
L'équipe étudiera le rôle du phosphate alimentaire dans la perte osseuse chez les rongeurs et examinera s'il y a une différence à cet égard entre les mâles et les femelles. Cette étude pourrait aider à comprendre comment optimiser le régime alimentaire des astronautes. Elle pourrait aussi être utile dans le cas des personnes sur Terre qui présentent le risque de perte osseuse. 149 975 $
Bernard Jasmin,
Université d'Ottawa
Les muscles affaiblis se fatiguent plus vite et sont plus fragiles. L'équipe verra à comprendre comment les muscles s'atrophient et s'affaiblissent dans l'espace en étudiant en particulier le rôle de la protéine Staufen1. Elle testera des innovations thérapeutiques comme contremesures possibles à l'atrophie musculaire. 150 000 $
Val Fajardo,
Université Brock
L'équipe déterminera si l'inhibition d'une enzyme (glycogène synthase kinase 3) amoindrit l'affaiblissement des muscles, de la force des os et de la conscience cognitive. 150 000 $
Matthew D. Regan,
Université de Montréal
L'équipe examinera si la résistance à l'atrophie musculaire observée chez les mammifères en hibernation pourrait nous éclairer sur la façon les protéines musculaires sont conservées et développées dans le corps humain pendant les vols spatiaux. 149 040 $
Bettina M. Willie,
Université McGill
L'équipe vise à utiliser des souris comme modèles pour comprendre la relation entre le cycle jour-nuit, l'utilisation des muscles et la perte osseuse. 150 000 $

Il est essentiel de réduire les risques pour la santé des astronautes des missions spatiales de longue durée. Avec ces études, on espère mieux comprendre les effets de l'espace sur le corps humain et développer des mesures d'atténuation de ces risques pour voir au bien-être des astronautes dans l'espace, mais aussi des populations sur Terre.

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