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Des nuages jusqu'à l'espace

Description

Publiée le 17 décembre, 2013

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Des nuages jusqu'à l'espace

2013-12-17 - Comment préparer les astronautes pour l'inconnu? En les exposant au plus grand nombre de situations difficiles possible. En ce 110e anniversaire du premier vol d'avion motorisé, effectué par les frères Wright, les astronautes de l'Agence spatiale canadienne Jeremy Hansen et David Saint-Jacques expliquent pourquoi piloter des avions est une partie importante de la formation des astronautes. (Source : Agence spatiale canadienne.)

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Transcription

SUJET : Les astronautes de l’ASC Jeremy Hansen et David Saint-Jacques parlent de la formation au pilotage

Jeremy Hansen : Tous les astronautes avec lesquels je m’entraîne au Centre spatial Johnson de Houston, au Texas, participent au programme de formation au pilotage. C’est l’expérience de l’astronaute qui détermine quelle partie du programme de formation au pilotage il aura à suivre.

David Saint-Jacques : Lorsque je me suis joint aux corps d’astronautes, mon expérience de vol se limitait aux deltaplanes et aux parapentes, bref, à des appareils sans moteur. Je ne possédais donc aucune licence de pilote. La formation des astronautes s’est déroulée sur deux plans. Premièrement, nous avons appris à piloter des T-38, qui sont des avions à réaction. En parallèle, j’ai suivi une formation de pilote professionnel. Je crois que le fait de suivre ces deux formations en même temps m’a permis d’acquérir les habiletés nécessaires pour me sentir à l’aise comme pilote.

Jeremy Hansen : Lorsque j’étais enfant, j’ai vu voler un CF-18 Hornet au spectacle aérien de London (en Ontario), et c’est ce qui a éveillé mon intérêt pour l’aviation. À l’âge de 12 ans, je me suis inscrit aux Cadets de l’Air. Le programme des Cadets de l’Air a été pour moi une formidable expérience qui m’a appris à devenir un bon citoyen canadien, et m’a permis de développer des qualités de leadership et d’obtenir mon brevet de pilote de planeur et de pilote privé. Grâce à cela, le jeune et timide fils de fermier que j’étais a pu s’enrôler dans l’Aviation royale canadienne.

Comment prépare-t-on un astronaute aux aléas de l’espace? Eh bien, il faut le mettre au défi, le placer dans toutes les situations difficiles possibles et imaginables. Et en aviation, ce ne sont pas les défis qui manquent.

David Saint-Jacques : Sur le plan psychologique, il n’y a pas de grandes différences entre être à bord d’un aéronef et être à bord d’une fusée, car dans les deux cas, vous dépendez de toutes ces machines, vous êtes assis dans un habitacle inconfortable, vous portez un casque, un masque à oxygène, il y a des dizaines de cadrans devant vous, et vous devez surveiller toutes les données et écouter tout ce qui se dit sur plusieurs radiofréquences à la fois. Vous devez constamment analyser l’information qui arrive pour retenir la plus importante, et prendre des décisions qui peuvent être lourdes de conséquences. Vous savez, on ne pas appuyer sur « pause » pendant qu’on pilote un avion à réaction.

Jeremy Hansen : On peut bien se servir de simulateurs pour entraîner les astronautes, mais on sait bien qu’à la fin de la journée, on retournera auprès de notre famille, sains et saufs. Ce n’est qu’en situation de péril réel, où la survie d’une personne dépend de ses décisions, que cette dernière commencera vraiment à acquérir les compétences opérationnelles qui lui permettront de faire les bons choix, notamment en orbite basse terrestre, et même encore plus loin, si on se rend sur la Lune, sur des astéroïdes et éventuellement sur Mars.

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